The Prague Post - "Oh non pas encore": à la frontière Thaïlande-Cambodge, la lassitude des civils évacués

EUR -
AED 4.301814
AFN 77.708293
ALL 96.176014
AMD 446.924892
ANG 2.097203
AOA 1074.135394
ARS 1698.74032
AUD 1.770078
AWG 2.108444
AZN 1.991912
BAM 1.950236
BBD 2.36247
BDT 143.341038
BGN 1.955079
BHD 0.441654
BIF 3477.877376
BMD 1.171358
BND 1.512285
BOB 8.104876
BRL 6.444114
BSD 1.172958
BTN 106.59388
BWP 15.491801
BYN 3.437408
BYR 22958.617481
BZD 2.359079
CAD 1.615232
CDF 2635.555553
CHF 0.933339
CLF 0.027334
CLP 1072.249192
CNY 8.248644
CNH 8.245095
COP 4499.162784
CRC 585.330013
CUC 1.171358
CUP 31.040988
CVE 109.951301
CZK 24.352124
DJF 208.874957
DKK 7.471771
DOP 75.364979
DZD 151.627638
EGP 55.766478
ERN 17.570371
ETB 182.088389
FJD 2.670112
FKP 0.872551
GBP 0.87877
GEL 3.15685
GGP 0.872551
GHS 13.489513
GIP 0.872551
GMD 86.100851
GNF 10199.898985
GTQ 8.982373
GYD 245.399857
HKD 9.112316
HNL 30.903829
HRK 7.536638
HTG 153.611735
HUF 387.432543
IDR 19557.696563
ILS 3.773032
IMP 0.872551
INR 105.882157
IQD 1536.622469
IRR 49340.51376
ISK 148.001104
JEP 0.872551
JMD 188.262873
JOD 0.830488
JPY 182.223503
KES 151.004694
KGS 102.43541
KHR 4696.600275
KMF 491.969805
KPW 1054.235599
KRW 1732.367947
KWD 0.359502
KYD 0.977515
KZT 604.617565
LAK 25412.604561
LBP 105039.563247
LKR 363.105585
LRD 207.617653
LSL 19.697785
LTL 3.458716
LVL 0.708543
LYD 6.354896
MAD 10.733975
MDL 19.752728
MGA 5298.881924
MKD 61.532571
MMK 2460.108883
MNT 4156.475757
MOP 9.398924
MRU 46.520274
MUR 53.941062
MVR 18.050801
MWK 2033.897151
MXN 21.056371
MYR 4.7891
MZN 74.861814
NAD 19.697785
NGN 1705.356781
NIO 43.166842
NOK 11.969757
NPR 170.550408
NZD 2.028622
OMR 0.450384
PAB 1.172953
PEN 3.951227
PGK 4.986772
PHP 68.718886
PKR 328.725128
PLN 4.214535
PYG 7878.555568
QAR 4.276698
RON 5.092357
RSD 117.397841
RUB 94.202038
RWF 1707.82745
SAR 4.39328
SBD 9.562266
SCR 15.804605
SDG 704.56838
SEK 10.937063
SGD 1.513547
SHP 0.878822
SLE 27.872113
SLL 24562.796602
SOS 670.387339
SRD 45.305812
STD 24244.746356
STN 24.430299
SVC 10.263761
SYP 12951.888916
SZL 19.680933
THB 36.933012
TJS 10.779545
TMT 4.111467
TND 3.425327
TOP 2.820349
TRY 50.041619
TTD 7.957331
TWD 36.794115
TZS 2900.810779
UAH 49.466868
UGX 4176.08534
USD 1.171358
UYU 45.889075
UZS 14222.422448
VES 320.06667
VND 30847.713845
VUV 142.118205
WST 3.269295
XAF 654.090834
XAG 0.017758
XAU 0.000271
XCD 3.165653
XCG 2.113978
XDR 0.813479
XOF 654.093618
XPF 119.331742
YER 279.193074
ZAR 19.608123
ZMK 10543.631377
ZMW 26.949227
ZWL 377.176809
  • AEX

    -1.5900

    933.58

    -0.17%

  • BEL20

    33.0700

    5044.06

    +0.66%

  • PX1

    -14.5900

    8091.83

    -0.18%

  • ISEQ

    2.6000

    13001.64

    +0.02%

  • OSEBX

    13.5800

    1649.54

    +0.83%

  • PSI20

    12.9000

    8074.78

    +0.16%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -47.1300

    4087.06

    -1.14%

  • N150

    -4.8100

    3694.43

    -0.13%

"Oh non pas encore": à la frontière Thaïlande-Cambodge, la lassitude des civils évacués
"Oh non pas encore": à la frontière Thaïlande-Cambodge, la lassitude des civils évacués / Photo: Lillian SUWANRUMPHA - AFP

"Oh non pas encore": à la frontière Thaïlande-Cambodge, la lassitude des civils évacués

Des tirs d’artillerie résonnent au loin tandis que le Thaïlandais Boonkerd Yoodeerum s’installe sur un lit pliant, sous un pont où il s'est réfugié avec sa famille, près de la frontière avec le Cambodge, où des combats entre les deux pays ont repris depuis dimanche soir.

Taille du texte:

Boonkerd Yoodeerum, 64 ans, saignait le caoutchouc lorsqu’il a entendu des explosions près de chez lui, dans la province thaïlandaise de Surin, dimanche, à quelques kilomètres de la frontière.

"Ma première pensée a été +Oh non, pas encore+. Puis nous nous sommes précipités ici, sous le pont, pour nous protéger", a‑t‑il confié à l’AFP.

Avec sa famille, il a trouvé refuge dans le même endroit qu'il y a cinq mois — et que des années auparavant, lors de précédents accès de tensions meurtriers entre les voisins d’Asie du Sud‑Est.

Boonkerd Yoodeerum et sa famille font partie du demi‑million de personnes évacuées qui cherchent refuge depuis le début de la semaine des deux côtés de cette frontière disputée de longue date.

Au moins 14 personnes, dont des soldats thaïlandais et des civils cambodgiens, ont été tuées, ont indiqué les autorités, tandis que des avions, des chars et des drones se livraient bataille.

Après avoir déjà vécu cela plusieurs fois, Boonkerd Yoodeerum est las que ce différend territorial vieux de plusieurs décennies continue de gronder sans fin en perspective.

"Ils ont dit que des négociations apporteraient la paix", poursuit-il. "Mais vous voyez combien de temps cela a duré. Je n’y crois plus".

La Thaïlande et le Cambodge avaient signé le 26 octobre un cessez-le-feu sous l'égide de Donald Trump, après des affrontements qui avaient fait en juillet 43 morts de part et d'autre en cinq jours, mais l'accord avait été suspendu quelques semaines plus tard.

- "Que cessent les combats" -

De l'autre côté de la frontière, à quelque 70 kilomètres de là, à Srei Snam, sur une aire au bord de la route, des tentes de fortune abritent des centaines de familles cambodgiennes, notamment des femmes avec des enfants.

Yin Bei, 30 ans, sa fille de deux mois et son mari ont eux aussi fui leur domicile dès qu’ils ont entendu de fortes explosions à très courte distance lundi.

"Que cette guerre ait lieu est très difficile pour nous. J’ai un bébé, alors je souffre", a‑t‑elle déclaré à l’AFP. "Je veux que cette guerre se termine rapidement".

Pour Chea Chong, c’est la troisième fois qu’il évacue à cause du conflit. "Les combats sont si intenses", a confié ce Cambodgien de 73 ans, "s'il vous plaît, parlez‑vous. Nous sommes voisins… Mettez‑y fin, nous souffrons".

Dans un centre d'évacuation à Surin, en Thaïlande, Ratana Chantrai apaise doucement son chat d’un an, tout duveteux. Leur maison se trouve à seulement cinq kilomètres de la frontière avec le Cambodge. Depuis les fortes détonations de la dernière flambée de violence en juillet, elle est très angoissée.

"La seule chose à laquelle je réfléchissais, c’était comment sortir de là et mettre nos quatre chats à l'abri", explique-t-elle.

Elle avait préparé un couchage et quelques vêtements à l'avance, sans savoir combien de temps elle devrait partir.

"Ce n'est pas possible que les affrontements reprennent sans cesse et nous forcent à fuir aussi souvent. Je ne veux pas que la prochaine génération vive avec ça", ajoute-t-elle. "Je veux juste que les combats s’arrêtent, qu’ils s’arrêtent vraiment".

Nittaya Sirithongkoon, employée d’hôpital à la retraite, déplore que les deux pays se battent de nouveau. "Le Cambodge est avant tout notre voisin, c'est comme la famille", confie-t-elle, ajoutant que beaucoup de gens autour d'elle parlent la langue khmère.

"Les politiciens (...) ils n’arrêtent pas de se battre entre eux. Je veux que le gouvernement et tous les partis politiques pensent d’abord au pays".

Y.Blaha--TPP