The Prague Post - Un médecin syrien jugé pour crimes contre l'humanité à Francfort

EUR -
AED 4.284902
AFN 79.909342
ALL 96.383378
AMD 446.374387
ANG 2.088676
AOA 1069.768641
ARS 1667.932945
AUD 1.771353
AWG 2.099872
AZN 2.005313
BAM 1.955684
BBD 2.35116
BDT 142.121536
BGN 1.954491
BHD 0.439816
BIF 3447.28977
BMD 1.166596
BND 1.509104
BOB 8.083276
BRL 6.237903
BSD 1.16733
BTN 103.554833
BWP 15.529075
BYN 3.969047
BYR 22865.272246
BZD 2.34776
CAD 1.627576
CDF 2893.157276
CHF 0.930546
CLF 0.028538
CLP 1119.523157
CNY 8.305635
CNH 8.335028
COP 4518.341119
CRC 587.365019
CUC 1.166596
CUP 30.914781
CVE 110.53435
CZK 24.377221
DJF 207.327263
DKK 7.466357
DOP 73.133542
DZD 151.510442
EGP 55.505798
ERN 17.498933
ETB 168.568416
FJD 2.634115
FKP 0.865772
GBP 0.868046
GEL 3.161482
GGP 0.865772
GHS 14.523927
GIP 0.865772
GMD 83.995103
GNF 10120.216185
GTQ 8.944467
GYD 244.184411
HKD 9.079298
HNL 30.623327
HRK 7.531418
HTG 152.750903
HUF 393.10651
IDR 19358.602764
ILS 3.825732
IMP 0.865772
INR 103.527011
IQD 1528.240135
IRR 49067.007669
ISK 141.601404
JEP 0.865772
JMD 186.83526
JOD 0.827144
JPY 176.79516
KES 150.899531
KGS 102.018466
KHR 4690.880871
KMF 493.470084
KPW 1049.931938
KRW 1649.881083
KWD 0.357331
KYD 0.972838
KZT 631.00242
LAK 25285.957803
LBP 104468.629426
LKR 353.088972
LRD 213.078482
LSL 20.068657
LTL 3.444653
LVL 0.705661
LYD 6.317081
MAD 10.633525
MDL 19.470757
MGA 5221.095795
MKD 61.585171
MMK 2449.3118
MNT 4196.110196
MOP 9.358003
MRU 46.535548
MUR 53.021695
MVR 17.845708
MWK 2025.792915
MXN 21.447497
MYR 4.916621
MZN 74.545375
NAD 20.06536
NGN 1713.958393
NIO 42.790651
NOK 11.621304
NPR 165.688132
NZD 2.011077
OMR 0.448549
PAB 1.167335
PEN 4.037562
PGK 4.880744
PHP 67.809509
PKR 328.104979
PLN 4.252935
PYG 8164.513758
QAR 4.247686
RON 5.099218
RSD 117.170053
RUB 95.746301
RWF 1689.230317
SAR 4.375888
SBD 9.601772
SCR 16.822562
SDG 701.707634
SEK 10.959932
SGD 1.507854
SHP 0.916761
SLE 27.21085
SLL 24462.929089
SOS 666.707424
SRD 44.404132
STD 24146.171974
STN 24.965144
SVC 10.214392
SYP 15167.91731
SZL 20.018746
THB 37.91453
TJS 10.827109
TMT 4.09475
TND 3.394967
TOP 2.732284
TRY 48.642349
TTD 7.928528
TWD 35.59575
TZS 2863.991792
UAH 48.242027
UGX 4014.760899
USD 1.166596
UYU 46.598223
UZS 14057.476273
VES 216.014469
VND 30757.290957
VUV 141.078465
WST 3.241423
XAF 655.915125
XAG 0.024525
XAU 0.000293
XCD 3.152783
XCG 2.103875
XDR 0.812825
XOF 656.207674
XPF 119.331742
YER 278.816507
ZAR 20.073119
ZMK 10500.765032
ZMW 27.69452
ZWL 375.643282
  • AEX

    -6.1900

    960.71

    -0.64%

  • BEL20

    0.0000

    4912.33

    0%

  • PX1

    3.1900

    7974.85

    +0.04%

  • ISEQ

    63.0700

    11742.61

    +0.54%

  • OSEBX

    -18.5100

    1649.49

    -1.11%

  • PSI20

    -61.3300

    8116.6

    -0.75%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -21.0300

    3803.16

    -0.55%

  • N150

    -13.4100

    3712.43

    -0.36%

Un médecin syrien jugé pour crimes contre l'humanité à Francfort
Un médecin syrien jugé pour crimes contre l'humanité à Francfort

Un médecin syrien jugé pour crimes contre l'humanité à Francfort

Des prisonniers torturés, frappés sur des blessures, leurs membres aspergés d'alcool puis brûlés: les exactions reprochées à un médecin syrien ont été longuement détaillées mercredi devant le tribunal allemand qui le juge pour crimes contre l'humanité commis sous le régime de Bachar al-Assad.

Taille du texte:

Alaa Moussa, âgé de 36 ans, s'est installé dans le box des accusés, le visage dissimulé par la large capuche de son manteau vert avant la lecture de l'acte d'accusation au premier jour de son procès devant le tribunal régional de Francfort.

C'est la deuxième fois que l'Allemagne, pionnière dans la poursuite des exactions commises par les autorités syriennes, juge des crimes imputés à d'anciens exécutants du régime.

Alaa Moussa doit répondre de 18 cas de torture d'opposants et du meurtre par injection d'un détenu lorsqu'il travaillait dans des hôpitaux militaires. Il encourt la prison à vie.

L'accusé a contribué à perpétrer "une attaque systématique visant la population civile" en Syrie, a déclaré la procureure fédérale Anna Zabeck. Il a "torturé et infligé de graves dommages physiques ainsi que psychologiques aux détenus", a-t-elle affirmé à la cour en énumérant les sévices qui lui sont reprochés.

- Rouages de la répression -

Les opposants torturés ont subi, selon les cas, coups à la tête, au ventre, dans les parties génitales, sur des blessures.

Selon des éléments recueillis par la justice, le médecin aurait procédé à la correction d'une fracture osseuse sans anesthésie, arrosé une plaie avec un désinfectant contenant de l'alcool, avant d'y mettre le feu. L'accusé s'était dans ce dernier cas, remontant à 2011, "vanté d'avoir inventé une nouvelle méthode de torture", a précisé mercredi une représentante du parquet.

L'accusé est également soupçonné, au cours de l'été 2011, année du déclenchement du soulèvement en Syrie, d'avoir aspergé d'alcool avant d'y mettre le feu les parties génitales d'un adolescent dans la salle d'urgence de l'hôpital militaire de Homs.

A un détenu qu'il avait frappé avec une matraque, le médecin aurait ensuite administré une injection avec une substance létale.

Ce procès doit notamment "montrer que les hôpitaux militaires étaient, et sont probablement toujours, intégrés dans la lutte systématique contre la société civile syrienne, en complément des prisons des services secrets", a expliqué à l'AFP un avocat des parties civiles, Me René Bahns.

Le médecin a toujours fermement nié les faits reprochés, qui auraient été commis dans deux hôpitaux militaires à Homs, dans le centre de la Syrie, et à Damas.

- "Ni partisan, ni opposant" -

Mercredi, s'exprimant dans un allemand clair, il a déroulé son CV de médecin formé en Syrie, originaire "d'un petit village à l'ouest de Homs", où vit une minorité chrétienne à laquelle appartient sa famille.

"Il n'est ni un partisan ni quelqu'un qui s'est détourné du régime parce qu'il n'a rien à voir avec le régime. Il n'est pas non plus un résistant, c'est très clair", a commenté son avocat, Me Ulrich Enders, à l'issue de l'audience, promettant de "réfuter" les charges au cours du procès qui durera plusieurs mois.

Après son arrivée en Allemagne, Alaa Moussa, chirurgien orthopédique, a exercé dans plusieurs établissements hospitaliers avant d'être reconnu par des réfugiés syriens et arrêté en 2020.

Le procès de Francfort est "un engagement clair de la justice allemande en faveur du principe du droit mondial (...) et un signal fort dans la lutte contre l'impunité des crimes contre l'humanité", a souligné la procureure fédérale.

Au nom de sa "compétence universelle", la justice allemande avait condamné la semaine dernière un ancien gradé syrien à la prison à vie pour crimes contre l'humanité dans le cadre du premier procès au monde lié aux exactions attribuées au régime de Bachar al-Assad.

Le conflit en Syrie a fait près de 500.000 morts et poussé à l'exil 6,6 millions de personnes. L'Allemagne a accueilli quelque 800.000 réfugiés syriens.

S.Danek--TPP