The Prague Post - En Haïti, la malnutrition des enfants aggravée par la violence des gangs

EUR -
AED 4.240099
AFN 79.051894
ALL 97.346961
AMD 442.031996
ANG 2.065984
AOA 1058.561864
ARS 1567.056978
AUD 1.786348
AWG 2.08076
AZN 1.955017
BAM 1.956359
BBD 2.331566
BDT 140.770207
BGN 1.956151
BHD 0.435164
BIF 3442.953545
BMD 1.154375
BND 1.488112
BOB 7.979348
BRL 6.365547
BSD 1.15473
BTN 101.298055
BWP 15.682343
BYN 3.794651
BYR 22625.744326
BZD 2.319593
CAD 1.592627
CDF 3336.142663
CHF 0.934818
CLF 0.028463
CLP 1116.372798
CNY 8.286968
CNH 8.300122
COP 4731.597238
CRC 583.461593
CUC 1.154375
CUP 30.59093
CVE 110.296503
CZK 24.61012
DJF 205.641407
DKK 7.463575
DOP 70.190048
DZD 150.4612
EGP 55.876005
ERN 17.315621
ETB 159.546087
FJD 2.61593
FKP 0.86865
GBP 0.869187
GEL 3.120837
GGP 0.86865
GHS 12.182585
GIP 0.86865
GMD 83.695888
GNF 10015.860713
GTQ 8.85953
GYD 241.602145
HKD 9.061542
HNL 30.35567
HRK 7.539452
HTG 151.533281
HUF 399.274619
IDR 18908.253727
ILS 3.983158
IMP 0.86865
INR 101.329824
IQD 1512.732064
IRR 48628.034195
ISK 142.63389
JEP 0.86865
JMD 184.772774
JOD 0.818437
JPY 170.417992
KES 149.142598
KGS 100.949738
KHR 4627.381793
KMF 493.496062
KPW 1038.964165
KRW 1606.041156
KWD 0.353019
KYD 0.962287
KZT 620.951976
LAK 24983.460369
LBP 103468.048677
LKR 347.269186
LRD 231.529137
LSL 20.835551
LTL 3.408569
LVL 0.69827
LYD 6.285795
MAD 10.519104
MDL 19.659871
MGA 5136.533832
MKD 61.547579
MMK 2423.0019
MNT 4147.213072
MOP 9.337188
MRU 46.121173
MUR 53.135813
MVR 17.779136
MWK 2002.397941
MXN 21.812978
MYR 4.880123
MZN 73.833727
NAD 20.835551
NGN 1764.715011
NIO 42.492137
NOK 11.855856
NPR 162.078293
NZD 1.95836
OMR 0.443839
PAB 1.154745
PEN 4.125678
PGK 4.86639
PHP 66.597006
PKR 327.520946
PLN 4.278117
PYG 8649.470447
QAR 4.211103
RON 5.076366
RSD 117.20943
RUB 92.57844
RWF 1670.398802
SAR 4.33119
SBD 9.509014
SCR 16.961134
SDG 693.204468
SEK 11.173441
SGD 1.487574
SHP 0.907157
SLE 26.493021
SLL 24206.665048
SOS 659.982786
SRD 42.527602
STD 23893.225834
STN 24.507
SVC 10.103886
SYP 15009.436771
SZL 20.827949
THB 37.46003
TJS 10.866545
TMT 4.051855
TND 3.404973
TOP 2.70366
TRY 46.948264
TTD 7.83517
TWD 34.551621
TZS 2851.305914
UAH 48.143251
UGX 4133.180512
USD 1.154375
UYU 46.353239
UZS 14575.162933
VES 145.592451
VND 30302.336151
VUV 137.839906
WST 3.200466
XAF 656.152935
XAG 0.030813
XAU 0.000344
XCD 3.119755
XCG 2.081176
XDR 0.813734
XOF 656.144407
XPF 119.331742
YER 277.453874
ZAR 20.804721
ZMK 10390.758867
ZMW 26.588825
ZWL 371.708186
  • AEX

    2.6700

    891.39

    +0.3%

  • BEL20

    72.8200

    4681.51

    +1.58%

  • PX1

    25.1900

    7657.16

    +0.33%

  • ISEQ

    67.4800

    11314.29

    +0.6%

  • OSEBX

    6.7900

    1623.37

    +0.42%

  • PSI20

    -31.6900

    7697.64

    -0.41%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    19.3300

    3241.06

    +0.6%

  • N150

    26.9200

    3665.42

    +0.74%

En Haïti, la malnutrition des enfants aggravée par la violence des gangs
En Haïti, la malnutrition des enfants aggravée par la violence des gangs / Photo: Richard PIERRIN - AFP

En Haïti, la malnutrition des enfants aggravée par la violence des gangs

Dans la Cité Soleil, le plus grand bidonville de Port-au-Prince contrôlé par les gangs, les enfants souffrant de malnutrition affluent en nombre au Centre hospitalier de Fontaine en ce début d'août.

Taille du texte:

La structure associative, installée depuis plus de 30 ans dans ce quartier extrêmement paupérisé de la capitale haïtienne, contrôlée à 80% par les gangs, offre un rare répit aux habitants dans cette "zone de non-droit", selon les mots du fondateur, Jose Ulysse.

Les soignants prennent ici en charge les nourrissons et les enfants en bas âge emmenés par leur mère ou adressés par des associations ou encore des prêtres, explique le directeur à l'AFP.

"Chaque jour, on reçoit environ entre 120 et 160 enfants pour des vaccinations, et c'est à ce moment qu'on fait des dépistages, notamment de malnutrition", raconte M. Ulysse.

"Il y a quatre cinq ans, sur ce lot il y en avait une dizaine, mais aujourd'hui c'est 40-50 enfants par jour qui ont besoin d'aide nutritionnelle", déplore-t-il.

Face à cette explosion de cas de malnutrition, le centre opère un tri. Les cas les moins graves rentrent chez eux après quelques examens, et une aide nutritionnelle est fournie à leur famille. Ceux dans un état critiques sont, eux, hospitalisés.

"Dans certaines situations, les enfants sont carrément squelettiques et ont du mal à respirer", explique le directeur.

Visage émacié, côtes saillantes, abdomen gonflé, rachitisme... ces enfants, âgés de plusieurs semaines à deux ans sont souvent sujets à des complications médicales.

"Avant on avait une capacité de 20 à 25 lits, mais cette année avec le pic (de cas de nutrition sévère, NDLR), on a augmenté", explique-t-il. "On en accueille une soixantaine maintenant."

"Mais si on avait les moyens d'en accueillir plus, on en aurait beaucoup plus", ajoute-t-il.

Installés dans des petits lits, couvés par les regards de leur mère et des infirmières, plusieurs enfants sont placés sous perfusion. Ils resteront là plusieurs semaines avec leur mère, jusqu'à ce que leur poids soit stabilisé. Ces dernières soufrent également, dans la majorité des cas, de malnutrition.

Dans l'embrasure d'une porte, David, vêtu d'un haut jaune poussin, observe le passage. Agé de seulement 19 mois, il fait partie des pensionnaires souffrant de malnutrition aiguë.

Le centre de santé, soutenu par l'Unicef, est l'un des rares encore ouverts dans la capitale, minée ces dernières années par la terreur omniprésente des groupes armés.

- Violence des gangs -

La violence des gangs a provoqué dans le pays une augmentation de 30% en un an de la malnutrition aiguë sévère chez les enfants, selon les chiffres publiés en mai par l'Unicef.

Près d'un enfant sur quatre souffre désormais de malnutrition chronique, et 115.600 enfants devraient souffrir en 2023 de la forme de dénutrition la plus mortelle, selon l'agence onusienne.

En cause: une exacerbation de la crise sécuritaire et politique chronique subie par le petit pays des Caraïbes, accompagnée d'une inquiétante résurgence de cas de choléra.

"De plus en plus de mères et de pères n'ont plus les moyens d'apporter soins et alimentation appropriés à leurs enfants", avait déploré en mai le responsable de l'Unicef dans le pays, Bruno Maes.

"La violence a des conséquences sur toute la vie de la population haïtienne: sur la santé car les gens ne peuvent plus accéder aux centres de soin, sur l'économie car les gens ne peuvent pas aller travailler sans prendre le risque de se faire attraper et voler en rentrant du travail, sur le commerce, etc.", détaille M. Ulysse.

Tireurs embusqués sur les toits, viols utilisés comme arme, enlèvements, meurtres, "la violence est partout", déplore le directeur.

C.Sramek--TPP