The Prague Post - "On respire du poison": les enfants de Delhi à bout de souffle

EUR -
AED 4.105035
AFN 78.234118
ALL 98.295246
AMD 432.455447
ANG 2.000199
AOA 1024.866746
ARS 1271.863081
AUD 1.745258
AWG 2.011734
AZN 1.90029
BAM 1.952996
BBD 2.258258
BDT 135.884875
BGN 1.955215
BHD 0.421194
BIF 3280.244439
BMD 1.11763
BND 1.453678
BOB 7.728007
BRL 6.329925
BSD 1.118444
BTN 95.567045
BWP 15.155915
BYN 3.660308
BYR 21905.550598
BZD 2.246654
CAD 1.561139
CDF 3207.598326
CHF 0.935317
CLF 0.02734
CLP 1049.15353
CNY 8.054736
CNH 8.053157
COP 4693.141276
CRC 567.410608
CUC 1.11763
CUP 29.617199
CVE 110.729235
CZK 24.934153
DJF 198.625255
DKK 7.460584
DOP 65.884212
DZD 149.110905
EGP 56.049262
ERN 16.764452
ETB 148.419703
FJD 2.56077
FKP 0.840311
GBP 0.840659
GEL 3.062246
GGP 0.840311
GHS 13.857101
GIP 0.840311
GMD 80.469205
GNF 9673.656795
GTQ 8.592661
GYD 233.993995
HKD 8.723835
HNL 29.002697
HRK 7.536631
HTG 146.186623
HUF 402.731283
IDR 18452.352896
ILS 3.973187
IMP 0.840311
INR 95.522003
IQD 1464.095474
IRR 47052.228507
ISK 144.744697
JEP 0.840311
JMD 178.283992
JOD 0.792739
JPY 162.845973
KES 144.737315
KGS 97.73651
KHR 4490.637768
KMF 492.317838
KPW 1005.823473
KRW 1560.12204
KWD 0.343581
KYD 0.932074
KZT 571.155398
LAK 24163.163567
LBP 100139.659982
LKR 333.835562
LRD 223.078562
LSL 20.150994
LTL 3.300071
LVL 0.676044
LYD 6.170443
MAD 10.383554
MDL 19.483284
MGA 5068.452319
MKD 61.538773
MMK 2346.518225
MNT 3995.68892
MOP 8.995383
MRU 44.28072
MUR 51.276845
MVR 17.278262
MWK 1940.205737
MXN 21.765327
MYR 4.786257
MZN 71.412533
NAD 20.285076
NGN 1790.823393
NIO 41.084255
NOK 11.653191
NPR 152.907273
NZD 1.903791
OMR 0.430246
PAB 1.118409
PEN 4.117907
PGK 4.544293
PHP 62.321845
PKR 314.712294
PLN 4.249567
PYG 8929.178095
QAR 4.069275
RON 5.106678
RSD 117.07712
RUB 89.409711
RWF 1588.152418
SAR 4.192069
SBD 9.33709
SCR 16.205752
SDG 671.136259
SEK 10.883873
SGD 1.449728
SHP 0.878282
SLE 25.333151
SLL 23436.145304
SOS 639.210718
SRD 40.616358
STD 23132.687258
SVC 9.786429
SYP 14530.709638
SZL 20.284551
THB 37.147226
TJS 11.58127
TMT 3.917294
TND 3.372451
TOP 2.617607
TRY 43.263468
TTD 7.595365
TWD 33.717773
TZS 3009.421455
UAH 46.385375
UGX 4082.13823
USD 1.11763
UYU 46.595176
UZS 14501.25103
VES 105.099742
VND 28999.707865
VUV 134.173933
WST 3.090688
XAF 655.045688
XAG 0.034392
XAU 0.000347
XCD 3.020451
XDR 0.821053
XOF 644.872806
XPF 119.331742
YER 272.831412
ZAR 20.131989
ZMK 10060.015152
ZMW 29.868511
ZWL 359.876447
  • AEX

    -0.2800

    929

    -0.03%

  • BEL20

    14.4800

    4402.28

    +0.33%

  • PX1

    16.4600

    7853.47

    +0.21%

  • ISEQ

    -39.0700

    11124.21

    -0.35%

  • OSEBX

    12.1300

    1547.17

    +0.79%

  • PSI20

    15.0700

    7191.82

    +0.21%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    29.4600

    2525.86

    +1.18%

  • N150

    -3.2100

    3566.01

    -0.09%

"On respire du poison": les enfants de Delhi à bout de souffle
"On respire du poison": les enfants de Delhi à bout de souffle / Photo: Arun SANKAR - AFP

"On respire du poison": les enfants de Delhi à bout de souffle

A un mois seulement, Ayansh Tiwari porte déjà un masque nébuliseur sur son petit visage, souffrant de difficultés respiratoires que les médecins imputent à l'inhalation de l'air toxique qui, chaque hiver, empoisonne la capitale indienne.

Taille du texte:

L'état alarmant du petit Ayansh contraint ses parents à le conduire aux urgences de l'hôpital gouvernemental Chacha Nehru Bal Chikitsalaya.

Comme lui, tous les enfants dans cette salle spartiate des urgences peinent à respirer. Beaucoup souffrent d'asthme et de pneumonie.

Ces affections augmentent avec les pics de pollution atmosphérique alimentée par les brûlis agricoles, les émissions industrielles et du transport routier dans la mégapole de 30 millions d'habitants.

"Il est partout ce brouillard empoisonné", déplore Julie Tiwari, maman de Ayansh qui tousse dans ses bras.

Jeudi, le niveau de PM 2,5, microparticules cancérigènes qui pénètrent les poumons et le sang, s'élève à 390 microgrammes par mètre cube d'air, soit 25 fois le niveau quotidien maximum fixé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

- Maladies respiratoires -

"J'essaie de garder les portes et les fenêtres fermées autant que possible. Mais on respire du poison tout le temps. Je me sens si impuissante", confie à l'AFP la jeune mère de 26 ans, au bord des larmes.

Une étude publiée en 2020 par The Lancet, une revue médicale, imputait 1,67 million de décès, un an plus tôt, à la pollution de l'air en Inde, dont près de 17.500 dans la capitale.

"C'est une cohue à rendre fou dans nos urgences à cette période", lâche le docteur Dhulika Dhingra, pneumologue pédiatrique et directrice de l'hôpital.

Les enfants sont plus vulnérables à la pollution atmosphérique car leur cerveau et leurs poumons, entre autres organes vitaux, ne sont pas pleinement développés, explique le médecin.

Selon une étude publiée dans la revue Lung India en 2021, près d'un écolier sur trois à Delhi souffre d'asthme et d'obstruction des voies respiratoires.

En outre, la fréquence respiratoire des enfants est plus élevée que celle des adultes, ce qui signifie qu'ils inhalent davantage d'air toxique, poursuit le Dr Dhingra.

"Ils ne tiennent pas en place, ils s'agitent et courent et la fréquence respiratoire augmente en parallèle. Ce qui les expose davantage aux effets de la pollution", explique-t-elle. "Cette saison est très difficile pour eux, ils peuvent à peine respirer."

Mohammad Akhlad, un bébé de 11 mois, souffre d'une pneumonie depuis huit jours.

"C'était un enfant tellement heureux. Il ne fait que pleurer et tousser ces derniers jours", s'inquiète sa maman, Chandni Begum, le nourrisson, apathique et pâle, sur ses genoux.

"Nous ne pouvons échapper à ce poison dans l'air qui nous rend malade", ajoute cette femme au foyer vivant dans l'un des bidonvilles de la ville.

Comme tous ces parents qui se pressent dans les couloirs de l'hôpital, où les traitements et les médicaments sont fournis gratuitement, elle ne peut débourser des soins dans une clinique privée ni s'offrir un seul purificateur d'air.

Selon Seema Kapoor, pédiatre et directrice de l'hôpital, l'affluence des malades est constante depuis que les températures ont chuté et que les polluants stagnent plus près du sol.

"Les maladies respiratoires représentent de 30 à 40% de la fréquentation totale", dit-elle.

- Air vicié et pauvreté -

Pour le docteur Dhingra, le seul conseil à donner aux parents est d'empêcher autant que possible les activités de plein-air de leurs enfants.

"Vous vous rendez compte: dire à un parent de ne pas laisser son enfant sortir et jouer à cause de cet environnement toxique."

Le gouvernement de Delhi a annoncé la fermeture d'urgence des écoles, l'arrêt des chantiers de construction et l'interdiction de la circulation des véhicules diesel.

Mais les brûlages du chaume dans les Etats agricoles voisins, contribuant de manière significative à la pollution de Delhi, se poursuivent sans relâche. La Cour suprême, mardi a déploré "le véritable meurtre de nos jeunes".

Pour le vendeur de légumes Imtiaz Qureshi, désemparé, à l'hôpital, ce ne sont que des mots.

"Nous devons vivre jour après jour dans cet air", rappelle cet homme de 40 ans, qui passe son temps dans les rues. "Si je sors, l'air me tuera, si je ne le fais pas, la pauvreté me tuera."

F.Prochazka--TPP