The Prague Post - En France, les antibiotiques redeviennent un peu trop automatiques

EUR -
AED 4.26686
AFN 77.574715
ALL 96.847892
AMD 443.010559
ANG 2.080161
AOA 1065.407223
ARS 1644.662898
AUD 1.793536
AWG 2.091311
AZN 1.97974
BAM 1.957172
BBD 2.332435
BDT 141.028864
BGN 1.957531
BHD 0.436296
BIF 3443.113689
BMD 1.161839
BND 1.503554
BOB 8.019622
BRL 6.4194
BSD 1.158012
BTN 102.674977
BWP 16.439524
BYN 3.940963
BYR 22772.053647
BZD 2.329033
CAD 1.628725
CDF 2759.369166
CHF 0.928862
CLF 0.02828
CLP 1109.406116
CNY 8.266198
CNH 8.305357
COP 4556.443948
CRC 582.210646
CUC 1.161839
CUP 30.788746
CVE 110.342352
CZK 24.313355
DJF 206.21456
DKK 7.464591
DOP 73.021504
DZD 150.536895
EGP 55.013091
ERN 17.427592
ETB 170.709471
FJD 2.646032
FKP 0.873025
GBP 0.870129
GEL 3.149039
GGP 0.873025
GHS 14.185945
GIP 0.873025
GMD 83.652855
GNF 10044.041066
GTQ 8.87322
GYD 242.279843
HKD 9.042888
HNL 30.410318
HRK 7.532559
HTG 151.696995
HUF 392.719215
IDR 19291.879693
ILS 3.802473
IMP 0.873025
INR 103.119469
IQD 1517.063491
IRR 48869.877216
ISK 141.582206
JEP 0.873025
JMD 186.220544
JOD 0.82379
JPY 175.675361
KES 149.552424
KGS 101.603308
KHR 4661.287712
KMF 493.782182
KPW 1045.619133
KRW 1660.896444
KWD 0.356035
KYD 0.965077
KZT 623.356985
LAK 25123.612135
LBP 103702.897723
LKR 350.465683
LRD 211.348159
LSL 19.964095
LTL 3.43061
LVL 0.702786
LYD 6.298415
MAD 10.627931
MDL 19.663785
MGA 5203.647857
MKD 61.592634
MMK 2439.117531
MNT 4177.674878
MOP 9.282607
MRU 46.426746
MUR 52.852517
MVR 17.788202
MWK 2008.207792
MXN 21.604293
MYR 4.908817
MZN 74.245875
NAD 19.964095
NGN 1700.124026
NIO 42.619877
NOK 11.76177
NPR 164.280871
NZD 2.030301
OMR 0.444986
PAB 1.158012
PEN 3.989802
PGK 4.887569
PHP 67.764332
PKR 327.967311
PLN 4.263196
PYG 8125.696269
QAR 4.232467
RON 5.094322
RSD 117.635129
RUB 94.421283
RWF 1680.277907
SAR 4.356338
SBD 9.562568
SCR 16.554447
SDG 698.850713
SEK 11.04933
SGD 1.50784
SHP 0.913023
SLE 26.958936
SLL 24363.197061
SOS 661.863979
SRD 45.23394
STD 24047.731321
STN 24.517293
SVC 10.133104
SYP 15106.487725
SZL 19.95599
THB 37.963149
TJS 10.717713
TMT 4.066438
TND 3.410091
TOP 2.721149
TRY 48.61799
TTD 7.867515
TWD 35.692294
TZS 2843.193133
UAH 48.223806
UGX 3969.782894
USD 1.161839
UYU 46.382515
UZS 14039.842199
VES 224.302448
VND 30602.851687
VUV 141.439936
WST 3.241837
XAF 656.417161
XAG 0.023168
XAU 0.00029
XCD 3.13993
XCG 2.087063
XDR 0.816372
XOF 656.417161
XPF 119.331742
YER 277.621964
ZAR 20.334054
ZMK 10457.953618
ZMW 26.200367
ZWL 374.111836
  • AEX

    -17.9200

    940.46

    -1.87%

  • BEL20

    -38.1900

    4921.29

    -0.77%

  • PX1

    -123.0300

    7918

    -1.53%

  • ISEQ

    -152.6800

    11591.82

    -1.3%

  • OSEBX

    -2.3100

    1650.86

    -0.14%

  • PSI20

    -60.0800

    8169.87

    -0.73%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -54.1000

    3866.5

    -1.38%

  • N150

    -57.2800

    3686.81

    -1.53%

En France, les antibiotiques redeviennent un peu trop automatiques
En France, les antibiotiques redeviennent un peu trop automatiques / Photo: Christophe ARCHAMBAULT - AFP/Archives

En France, les antibiotiques redeviennent un peu trop automatiques

Les antibiotiques, ce n'est pas automatique"... Le slogan a fait florès et pourtant, la consommation en France, qui avait chuté au début du Covid, est remontée en 2022 pour la deuxième année et plus fortement, notamment chez les enfants.

Taille du texte:

"Si la consommation d’antibiotiques reste globalement orientée à la baisse depuis 2012, elle a augmenté en 2022 à un rythme plus soutenu qu'en 2021", selon une étude annuelle de Santé publique France (SPF) à partir des remboursements de prescriptions par l'assurance maladie, publiée à l'approche de la semaine mondiale pour un bon usage des antibiotiques (le 18 novembre).

La hausse est manifeste, en prescriptions comme en doses consommées en ville (hors hôpital): +16,6% sur un an dans le premier cas (avec plus de 800 prescriptions d’antibiotiques pour 1.000 habitants dans l’année), et +14% dans le second cas (avec 21,6 doses pour 1.000 habitants et par jour).

Alors que "la pandémie de Covid avait montré une cassure de la courbe", Laëtitia Gambotti, responsable de l'unité infections associées aux soins et résistance aux antibiotiques de Santé publique France, a noté auprès de l'AFP "une remontée depuis deux ans de la consommation, revenue aux niveaux de 2019".

"On avait un petit espoir que la décroissance observée en 2020 puisse se pérenniser, ou du moins qu'on garde un acquis, mais, comme dans les autres pays européens, cela n'a pas été le cas", a commenté le Dr Anne Berger-Carbonne, autre spécialiste de l'agence sanitaire.

L'année 2020 reste singulière: les strictes mesures anti-Covid (confinements, gestes barrières) avaient réduit la fréquence des infections bactériennes mais aussi l'accès aux soins.

"2021 et 2022 se sont accompagnées d’une reprise des infections hivernales courantes, des consultations médicales et des prescriptions d’antibiotiques, particulièrement au cours de leurs derniers trimestres", a pointé SpF.

Cette remontée "reste cependant à un niveau légèrement inférieur à celui observé en 2019", avant la pandémie de Covid, a nuancé l'agence.

"Importante" chez les enfants, la consommation d'antibiotiques chez ces jeunes patients a, elle, retrouvé en 2022, voire dépassé, le niveau d'avant-pandémie.

"L'augmentation est plus importante chez les 0-14 ans, populations plus sujettes aux épidémies hivernales", a relevé Laëtitia Gambotti.

Or la saison 2022-2023 a été marquée par une triple épidémie de grippe-bronchiolite-Covid, mais aussi d'autres pathologies -pourtant en partie virales- qui ont influé sur la consommation d'antibiotiques, surtout en fin d'année.

La grippe a alimenté une épidémie "exceptionnellement longue et précoce", la bronchiolite a atteint une amplitude "très nettement supérieure à celle des années précédentes", les gastro-entérites aiguës sont revenues à des niveaux comparables à ceux d'avant la pandémie, a observé SpF.

- Un des cinq plus mauvais élèves européens -

Outre les tranches d'âges, la consommation d'antibiotiques varie selon les régions, où les disparités sont globalement stables depuis une dizaine d'années. La Corse et Provence-Alpes-Côte d'Azur apparaissent comme les plus utilisatrices, Pays de la Loire et les départements d’outre-mer comme les moins consommatrices.

Mais, globalement, "la France reste l'un des cinq premiers pays européens les plus consommateurs d'antibiotiques", a noté Laëtitia Gambotti.

Une spécificité liée à des pratiques et à une histoire de l'approche médicamenteuse différentes d'autres pays, mais aussi à une dimension culturelle de la prescription d'antibiotiques.

Or l'antibiorésistance, qui inquiète depuis des années les autorités sanitaires mondiales pour ses conséquences meurtrières, est exacerbée par une consommation excessive ou inappropriée de ces traitements.

Le recul de la consommation d’antibiotiques est un objectif des autorités sanitaires, en France et dans d'autres pays, pour freiner l'apparition de bactéries résistantes. "Sinon le risque, à terme, est que nous n'ayons plus l'arsenal thérapeutique pour certaines maladies bactériennes, ce qui peut causer une mortalité notamment chez les plus fragiles", a rappelé Laëtitia Gambotti.

Pour sensibiliser à nouveau, SPF rediffusera, à partir de décembre, une campagne sur le bon usage des antibiotiques ("bien se soigner, c'est d'abord bien les utiliser"), efficaces uniquement face à des infections bactériennes, sans intérêt contre des infections virales comme la bronchiolite ou la grippe.

Pour Anne Berger-Carbonne, "il faut attendre 2023 pour bien voir où on en sont les efforts de réduction de la consommation d'antibiotiques".

T.Kolar--TPP