The Prague Post - Macron annonce un projet de loi en avril pour une "aide à mourir" très encadrée

EUR -
AED 4.27813
AFN 79.490421
ALL 97.344172
AMD 446.918649
ANG 2.08456
AOA 1068.080162
ARS 1544.761924
AUD 1.785697
AWG 2.099469
AZN 1.954076
BAM 1.956303
BBD 2.350004
BDT 141.406327
BGN 1.958261
BHD 0.43913
BIF 3470.491558
BMD 1.164754
BND 1.495684
BOB 8.042066
BRL 6.325894
BSD 1.163899
BTN 101.913181
BWP 15.659889
BYN 3.842687
BYR 22829.182744
BZD 2.337901
CAD 1.600262
CDF 3366.139716
CHF 0.941003
CLF 0.02874
CLP 1127.447633
CNY 8.364682
CNH 8.374082
COP 4713.935048
CRC 589.751505
CUC 1.164754
CUP 30.865987
CVE 110.293334
CZK 24.448169
DJF 207.254133
DKK 7.463117
DOP 71.07826
DZD 151.312394
EGP 56.535887
ERN 17.471313
ETB 161.501189
FJD 2.623958
FKP 0.867179
GBP 0.866985
GEL 3.139714
GGP 0.867179
GHS 12.279154
GIP 0.867179
GMD 84.441495
GNF 10092.592755
GTQ 8.930294
GYD 243.503601
HKD 9.143268
HNL 30.475829
HRK 7.538173
HTG 152.289123
HUF 395.842305
IDR 18938.961882
ILS 4.004547
IMP 0.867179
INR 102.052157
IQD 1524.691688
IRR 49065.272188
ISK 143.008172
JEP 0.867179
JMD 186.347872
JOD 0.825806
JPY 172.148325
KES 150.379902
KGS 101.857625
KHR 4662.157666
KMF 491.700758
KPW 1048.344712
KRW 1619.916486
KWD 0.355856
KYD 0.969962
KZT 628.971581
LAK 25181.469039
LBP 104283.089993
LKR 350.039924
LRD 233.361953
LSL 20.6301
LTL 3.439216
LVL 0.704548
LYD 6.310621
MAD 10.540008
MDL 19.540852
MGA 5136.319504
MKD 61.562084
MMK 2445.223791
MNT 4171.679452
MOP 9.410258
MRU 46.425927
MUR 52.891152
MVR 17.933406
MWK 2018.22714
MXN 21.66847
MYR 4.938882
MZN 74.498163
NAD 20.6301
NGN 1783.816782
NIO 42.831003
NOK 11.956027
NPR 163.06089
NZD 1.956107
OMR 0.447869
PAB 1.163899
PEN 4.119558
PGK 4.909261
PHP 66.260505
PKR 330.24924
PLN 4.251516
PYG 8717.239431
QAR 4.253993
RON 5.072269
RSD 117.160314
RUB 92.861232
RWF 1683.554181
SAR 4.371685
SBD 9.570862
SCR 17.167725
SDG 699.433271
SEK 11.178229
SGD 1.496919
SHP 0.915314
SLE 26.903458
SLL 24424.318248
SOS 665.165168
SRD 43.235288
STD 24108.060759
STN 24.506296
SVC 10.183616
SYP 15144.472521
SZL 20.622298
THB 37.707166
TJS 10.870639
TMT 4.088287
TND 3.413277
TOP 2.72797
TRY 47.394123
TTD 7.900165
TWD 34.790737
TZS 2894.414587
UAH 48.145768
UGX 4153.06691
USD 1.164754
UYU 46.701998
UZS 14657.765533
VES 149.959486
VND 30545.679463
VUV 140.164364
WST 3.103095
XAF 656.125557
XAG 0.030436
XAU 0.000344
XCD 3.147807
XCG 2.097639
XDR 0.815442
XOF 656.125557
XPF 119.331742
YER 280.065467
ZAR 20.634879
ZMK 10484.188458
ZMW 26.972929
ZWL 375.050384
  • AEX

    -2.9500

    889.59

    -0.33%

  • BEL20

    24.0300

    4735.46

    +0.51%

  • PX1

    24.6700

    7734.34

    +0.32%

  • ISEQ

    4.5900

    11470.47

    +0.04%

  • OSEBX

    3.2400

    1624.87

    +0.2%

  • PSI20

    40.3600

    7802.57

    +0.52%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -31.1700

    3182.54

    -0.97%

  • N150

    9.9900

    3708.59

    +0.27%

Macron annonce un projet de loi en avril pour une "aide à mourir" très encadrée
Macron annonce un projet de loi en avril pour une "aide à mourir" très encadrée / Photo: Yoan VALAT - POOL/AFP/Archives

Macron annonce un projet de loi en avril pour une "aide à mourir" très encadrée

Après de longs mois de réflexion et plusieurs reports, Emmanuel Macron a dévoilé dimanche son "modèle français de la fin de vie": une "aide à mourir" qui doit permettre à certains patients, selon des "conditions strictes", de recevoir une "substance létale".

Taille du texte:

Dans un entretien publié par La Croix et Libération, le chef de l'Etat affirme que le projet de loi du gouvernement, qui inclura aussi un volet pour renforcer les soins palliatifs, sera présenté en avril en Conseil des ministres pour un examen en première lecture à l'Assemblée nationale en mai, avant les élections européennes de juin.

Il s'agit, plaide-t-il, d'une loi "nécessaire parce qu'il y a des cas qu'on ne peut pas accepter humainement", mais aussi d'une "loi de rassemblement", "de fraternité", "qui concilie l'autonomie de l'individu et la solidarité de la Nation". "Avec ce texte, on regarde la mort en face", dit-il.

Le processus parlementaire s'annonce long et l'aboutissement n'interviendra probablement pas avant 2025.

Le sujet est sensible: si plusieurs sondages décrivent des Français majoritairement favorables à la légalisation d'une forme d'aide à mourir, cette perspective suscite l'opposition des cultes et d'un grand nombre de soignants.

D'où le choix du président de s'exprimer simultanément dans un quotidien catholique, La Croix, et dans un autre de gauche, Libération, qui a souvent porté cette cause.

- "Consentement" -

Changer la loi sur la fin de vie de 2016, qui admet une "sédation profonde et continue" en cas de souffrances intolérables lorsque le pronostic vital est engagé à court terme, c'était une promesse de campagne d'Emmanuel Macron.

A sa demande, une convention citoyenne, réunissant des Français tirés au sort, s'est prononcée au printemps 2023 dans un avis non contraignant pour l'ouverture d'une "aide active à mourir" sous conditions.

Le projet de loi, qui doit être transmis d'ici dix jours au Conseil d'Etat, "ouvre la possibilité de demander une aide à mourir sous certaines conditions strictes", explique le président.

Cette possibilité concernera uniquement les majeurs, à condition qu'ils soient "capables d'un discernement plein et entier" --ce qui exclut par exemple les malades psychiatriques ou les cas d'Alzheimer--, atteints d'une pathologie "incurable" avec "pronostic vital engagé à court ou moyen terme", et subissant des souffrances "réfractaires" que l'on ne peut soulager.

Si un patient souhaite, dès lors, accéder à cette nouvelle "aide", il pourra en formuler la demande et recevra l'avis "collégial" de l'équipe médicale sous quinze jours. En cas d'avis favorable, il lui sera délivré une prescription, valable pendant trois mois, d'un produit létal qu'il pourra absorber seul. Ou, lorsqu'il est dans l'incapacité de le faire, notamment dans le cas de certaines maladies neuro-dégénératives comme la maladie de Charcot, avec l'assistance d'un membre du corps médical ou d'une personne volontaire qu'il aura désigné.

La personne pourra "se rétracter à tout moment", précise le président.

Même si cet acte peut s'apparenter à une forme de suicide assisté, il assure avoir voulu éviter ce terme, ou celui d'euthanasie, car le "consentement" du patient est indispensable et "la décision médicale a son rôle à jouer", "avec des critères précis".

- "Il y aura des oppositions" -

Soucieux de ne pas heurter des sensibilités, notamment religieuses, Emmanuel Macron a assumé de "prendre le temps", affichant ses hésitations, organisant une convention citoyenne et multipliant les dîners à l'écoute des sommités de l'éthique, du monde médical et des cultes.

"J'ai retenu de ces échanges cette crainte légitime qu'on assigne une valeur à la vie, qu'on laisse entendre qu'il y aurait des vies devenues inutiles. Non, jamais. Je crois que le texte lève les ambiguïtés", dit-il.

Le projet de loi inclura des mesures du plan décennal qui sera présenté fin mars pour renforcer les soins palliatifs, insuffisants en France de l'avis général. Le président a souhaité un seul texte "pour ne pas laisser penser que l'on fait l'aide à mourir parce que la société n'est pas capable de prendre soin".

"Sur l'ensemble de la période, c'est un milliard d'euros de plus que nous allons y investir", en plus du 1,6 milliard actuellement consacré aux soins d'accompagnement, précise-t-il. Une unité de soins palliatifs verra le jour dans chacun des 21 départements qui en sont toujours dépourvus.

Le chef de l'Etat estime, dans l'entretien, que "des milliers de personnes et de familles attendent" cette évolution, mais il reconnaît aussi que cette loi ne pourra pas être "totalement" consensuelle.

"Je ne suis pas naïf", "il y aura des oppositions", voire "des attaques violentes", "et il faudra tenir", insiste-t-il, tout en assurant que "ce cheminement démocratique exemplaire a permis de pacifier le débat".

K.Pokorny--TPP