The Prague Post - La question du huis clos posée à l'ouverture du procès d'un mari qui faisait violer sa femme inconsciente

EUR -
AED 4.27842
AFN 79.494691
ALL 97.349401
AMD 446.812545
ANG 2.084672
AOA 1068.137432
ARS 1532.17935
AUD 1.784886
AWG 2.099582
AZN 1.984813
BAM 1.956408
BBD 2.35013
BDT 141.413924
BGN 1.955838
BHD 0.436
BIF 3470.67801
BMD 1.164817
BND 1.495765
BOB 8.042498
BRL 6.327057
BSD 1.163962
BTN 101.918656
BWP 15.66073
BYN 3.842894
BYR 22830.409242
BZD 2.338026
CAD 1.602031
CDF 3366.320968
CHF 0.9415
CLF 0.028776
CLP 1128.882661
CNY 8.365137
CNH 8.374014
COP 4710.519131
CRC 589.78319
CUC 1.164817
CUP 30.867645
CVE 110.29926
CZK 24.442055
DJF 207.0117
DKK 7.468228
DOP 71.082078
DZD 150.227409
EGP 56.111766
ERN 17.472252
ETB 161.509866
FJD 2.623522
FKP 0.866489
GBP 0.865906
GEL 3.149503
GGP 0.866489
GHS 12.279814
GIP 0.866489
GMD 84.453703
GNF 10093.13498
GTQ 8.930774
GYD 243.516683
HKD 9.143585
HNL 30.477466
HRK 7.538741
HTG 152.297304
HUF 395.54894
IDR 18935.378351
ILS 3.998246
IMP 0.866489
INR 102.186757
IQD 1524.773603
IRR 49067.908029
ISK 143.074897
JEP 0.866489
JMD 186.357884
JOD 0.825901
JPY 171.994565
KES 150.498758
KGS 101.863677
KHR 4662.408141
KMF 491.727858
KPW 1048.34466
KRW 1617.663071
KWD 0.355887
KYD 0.970014
KZT 629.005372
LAK 25182.821914
LBP 104288.692604
LKR 350.05873
LRD 233.374491
LSL 20.631208
LTL 3.439402
LVL 0.704587
LYD 6.31096
MAD 10.540574
MDL 19.541902
MGA 5136.595453
MKD 61.541171
MMK 2445.247438
MNT 4178.468115
MOP 9.410763
MRU 46.428421
MUR 52.894772
MVR 17.942534
MWK 2018.335569
MXN 21.643815
MYR 4.939263
MZN 74.502122
NAD 20.631208
NGN 1784.83757
NIO 42.833304
NOK 11.985889
NPR 163.06965
NZD 1.955966
OMR 0.444652
PAB 1.163962
PEN 4.11978
PGK 4.909525
PHP 66.10379
PKR 330.266983
PLN 4.248949
PYG 8717.707765
QAR 4.254221
RON 5.073131
RSD 117.596454
RUB 92.486284
RWF 1683.64463
SAR 4.371747
SBD 9.571376
SCR 16.475752
SDG 699.476769
SEK 11.155782
SGD 1.497377
SHP 0.915363
SLE 26.911539
SLL 24425.630445
SOS 665.200904
SRD 43.42325
STD 24109.355964
STN 24.507612
SVC 10.184163
SYP 15144.895085
SZL 20.623406
THB 37.511348
TJS 10.871223
TMT 4.088507
TND 3.41346
TOP 2.728122
TRY 47.38777
TTD 7.90059
TWD 34.836297
TZS 2894.570133
UAH 48.148355
UGX 4153.290033
USD 1.164817
UYU 46.704507
UZS 14658.553022
VES 149.967542
VND 30547.32053
VUV 138.055319
WST 3.095243
XAF 656.160807
XAG 0.030371
XAU 0.000343
XCD 3.147976
XCG 2.097752
XDR 0.815486
XOF 656.160807
XPF 119.331742
YER 280.080622
ZAR 20.668281
ZMK 10484.753138
ZMW 26.974378
ZWL 375.070534
  • AEX

    -1.1600

    891.36

    -0.13%

  • BEL20

    22.6100

    4733.91

    +0.48%

  • PX1

    33.9200

    7743

    +0.44%

  • ISEQ

    17.2000

    11482.77

    +0.15%

  • OSEBX

    0.9700

    1622.72

    +0.06%

  • PSI20

    17.8500

    7780.27

    +0.23%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -32.7800

    3149.81

    -1.03%

  • N150

    8.5100

    3707.25

    +0.23%

La question du huis clos posée à l'ouverture du procès d'un mari qui faisait violer sa femme inconsciente

La question du huis clos posée à l'ouverture du procès d'un mari qui faisait violer sa femme inconsciente

Le procès de Dominique P., retraité accusé d'avoir drogué sa femme et recruté des inconnus pour la violer pendant dix ans, à leur domicile de Mazan, dans le sud de la France, s'est ouvert lundi à Avignon avec pour première joute l'épineuse question du huis clos.

Taille du texte:

Le procès de cette affaire rarissime impliquant 50 co-accusés, prévu jusqu'en décembre, va-t-il se dérouler en public, comme l'ont réclamé l'ensemble des parties civiles, dont Gisèle P., l'épouse du principal accusé ? Ou au contraire aura-t-il lieu en l'absence du public et de la presse, comme l'ont souhaité l'avocat général et la défense ?

Cheveux roux coupés au carré et lunettes de soleil rondes, la principale victime, Gisèle P., 72 ans, "souhaite une publicité totale, publique, jusqu'au bout" des débats, a expliqué l'un de ses avocats, Stéphan Babonneau.

La cour criminelle du Vaucluse s'est retirée en fin de matinée pour trancher cette question, après avoir fait l'appel des accusés.

Dominique P., 71 ans, le mari et principal accusé, un homme robuste aux cheveux blancs, vêtu d'un t-shirt noir, s'est montré un brin provocateur lors de la vérification de son identité lançant: "Mon domicile, vous le connaissez, c'est la prison".

- "Un procès hors norme" -

Dans la salle, entourés de leurs conseils, les accusés comparaissant libres portent pour certains un masque anti-Covid sur le visage, lunettes de soleil en prime parfois, dans cette salle pouvant accueillir une centaine de personnes.

Emblématique de la question de la soumission chimique, ce procès devrait se tenir jusqu'au 20 décembre devant la cour criminelle du Vaucluse, exclusivement composée de magistrats professionnels.

Avant le début du procès, une quinzaine de membres de deux collectifs féministes, "Les Amazones d'Avignon" et "Osez le féminisme 84", ont manifesté devant le palais de Justice. Habillées de noir, elle ont notamment scandé "Violeurs, on vous voit, victimes, on vous croit".

"C'est enfin un procès très concret pour une femme mais aussi pour toutes les victimes de viol", a expliqué à l'AFP l'une d'elles, Anissia Docaigne. "On espère que la justice sera intransigeante, avec des peines pour tous les accusés", a-t-elle ajouté.

"C'est un procès hors norme" parce que "l'accusé principal veut emmener avec lui dans sa folie 50 accusés", a déclaré à l'AFP l'avocat de deux prévenus, Roland Marmillot.

Le mari a reconnu que, certains soirs, il administrait de puissants anxiolytiques à sa femme, à son insu. Du Temesta le plus souvent. Et il date les premiers faits de 2011, quand le couple vivait encore en région parisienne, puis ceux-ci se sont poursuivis jusqu'à l'automne 2020, après le déménagement du couple à Mazan en 2013.

Les accusés, dont 18 en détention provisoire, sont des hommes âgés de 21 à 68 ans au moment des faits.

Pompier, artisan, infirmier, gardien de prison, ou encore journaliste ; célibataires, mariés ou divorcés.

"Il n'y a pas de profil type du violeur. Le violeur, c'est Monsieur Tout-le-Monde", expliquait à l'AFP Véronique Le Goaziou, chercheuse associée au Laboratoire méditerranéen de sociologie, spécialiste des violences sexuelles.

La majorité des accusés sont venus une fois, dix plusieurs fois, jusqu'à six nuits parfois. Ils ne souffrent d'aucune pathologie psychique notable, selon des experts, qui pointent toutefois leur sentiment de "toute-puissance" sur le corps féminin.

Beaucoup maintiennent qu'ils pensaient seulement participer aux fantasmes d'un couple libertin.

Mais, selon le mari et principal accusé, 71 ans aujourd'hui, "tous savaient" que son épouse était droguée à son insu. Et pour l'instruction, "chaque individu disposait de son libre arbitre" et aurait pu "quitter les lieux".

Pour les hommes, recrutés sur coco.fr, un site de rencontres fermé depuis juin car accusé d'être un repaire de prédateurs sexuels, les consignes étaient strictes, afin de ne pas réveiller la victime: ni parfum ni odeur de cigarette, et se réchauffer les mains en les passant sous l'eau chaude.

- "Aucun souvenir" -

Et Gisèle P., ne s'est rendue compte de rien et a tout appris à 68 ans, lorsque l'enquête a débuté à l'automne 2020, après presque 50 ans de vie commune: son mari venait d'être surpris dans un centre commercial en train de filmer sous les jupes de clientes.

En fouillant son ordinateur, les enquêteurs découvrent des centaines de photos et vidéos d'elle, visiblement inconsciente, violée par des inconnus.

Pour elle, le procès s'annonce comme "une épreuve absolument terrible", avait confié Me Antoine Camus, un de ses avocats, à l'AFP. Elle "va vivre pour la première fois, en différé, les viols qu'elle a subis pendant dix ans", car elle n'en a "aucun souvenir".

Dominique P., qui participait aux viols et les filmait, ne réclamait aucune contrepartie financière.

Traqué par le pôle "cold cases" de Nanterre en région parisienne, le principal accusé a été mis en cause dans deux autres dossiers, un meurtre avec viol à Paris en 1991 qu'il nie, et une tentative de viol en Seine-et-Marne en 1999, qu'il reconnaît, après avoir été confondu par son ADN.

T.Kolar--TPP