The Prague Post - Dans le smog pakistanais, l'angoisse des parents pour leurs enfants

EUR -
AED 4.262031
AFN 77.159165
ALL 96.2514
AMD 444.126969
ANG 2.077509
AOA 1064.048412
ARS 1659.015129
AUD 1.763958
AWG 2.090095
AZN 1.968919
BAM 1.951282
BBD 2.337787
BDT 141.352705
BGN 1.955787
BHD 0.437422
BIF 3423.056828
BMD 1.160358
BND 1.503718
BOB 8.020395
BRL 6.213676
BSD 1.160712
BTN 102.941644
BWP 15.453219
BYN 3.945365
BYR 22743.021637
BZD 2.334395
CAD 1.62008
CDF 2796.463117
CHF 0.931533
CLF 0.028124
CLP 1103.442725
CNY 8.261174
CNH 8.298876
COP 4517.854834
CRC 584.147435
CUC 1.160358
CUP 30.749494
CVE 109.944269
CZK 24.378891
DJF 206.219091
DKK 7.467288
DOP 72.749252
DZD 151.231838
EGP 55.179325
ERN 17.405374
ETB 168.130545
FJD 2.625852
FKP 0.863274
GBP 0.867611
GEL 3.150431
GGP 0.863274
GHS 14.458582
GIP 0.863274
GMD 84.125156
GNF 10066.107831
GTQ 8.893408
GYD 242.836677
HKD 9.029438
HNL 30.447974
HRK 7.532927
HTG 151.878333
HUF 391.510716
IDR 19264.963828
ILS 3.794882
IMP 0.863274
INR 103.036443
IQD 1520.069303
IRR 48804.668302
ISK 141.449847
JEP 0.863274
JMD 185.779836
JOD 0.822732
JPY 177.415871
KES 150.270711
KGS 101.473743
KHR 4665.800772
KMF 490.831248
KPW 1044.322759
KRW 1653.174165
KWD 0.355697
KYD 0.96726
KZT 627.088008
LAK 25150.764915
LBP 103910.080626
LKR 351.226752
LRD 211.939708
LSL 20.00478
LTL 3.426236
LVL 0.701889
LYD 6.283332
MAD 10.576664
MDL 19.70238
MGA 5193.763774
MKD 61.612783
MMK 2435.872496
MNT 4174.181431
MOP 9.304815
MRU 46.269327
MUR 52.908803
MVR 17.756916
MWK 2014.96541
MXN 21.302814
MYR 4.892047
MZN 74.144449
NAD 20.00419
NGN 1705.784207
NIO 42.53896
NOK 11.596039
NPR 164.70663
NZD 2.008704
OMR 0.446154
PAB 1.160707
PEN 3.994529
PGK 4.854943
PHP 67.38223
PKR 326.275467
PLN 4.253885
PYG 8105.232727
QAR 4.224851
RON 5.094787
RSD 117.193879
RUB 94.521415
RWF 1680.198741
SAR 4.352325
SBD 9.550377
SCR 16.749976
SDG 697.893464
SEK 10.969145
SGD 1.504584
SHP 0.911859
SLE 27.059833
SLL 24332.136508
SOS 663.147181
SRD 44.270565
STD 24017.072955
STN 24.866477
SVC 10.156483
SYP 15086.760527
SZL 20.004542
THB 37.74936
TJS 10.794459
TMT 4.061254
TND 3.388823
TOP 2.717672
TRY 48.388227
TTD 7.88175
TWD 35.48255
TZS 2847.609647
UAH 48.131354
UGX 3986.76883
USD 1.160358
UYU 46.332719
UZS 13982.316852
VES 219.32259
VND 30587.043386
VUV 140.657895
WST 3.215194
XAF 654.441672
XAG 0.023517
XAU 0.000287
XCD 3.135927
XCG 2.091856
XDR 0.811915
XOF 653.28213
XPF 119.331742
YER 277.371984
ZAR 19.918211
ZMK 10444.619301
ZMW 27.532132
ZWL 373.634882
  • AEX

    -0.1000

    960.62

    -0.01%

  • BEL20

    28.0000

    4940.28

    +0.57%

  • PX1

    85.3300

    8060.13

    +1.07%

  • ISEQ

    106.8500

    11848.91

    +0.91%

  • OSEBX

    2.8000

    1652.36

    +0.17%

  • PSI20

    32.4700

    8149.1

    +0.4%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    64.6500

    3867.82

    +1.7%

  • N150

    18.5600

    3731.13

    +0.5%

Dans le smog pakistanais, l'angoisse des parents pour leurs enfants
Dans le smog pakistanais, l'angoisse des parents pour leurs enfants / Photo: Arif ALI - AFP

Dans le smog pakistanais, l'angoisse des parents pour leurs enfants

Dehors, le smog prend à la gorge. Dans les maisons, les purificateurs d'air coûtent trop cher. A Lahore, dans l'est du Pakistan frontalier de l'Inde, les parents doivent redoubler d'attention pour leurs enfants, privés d'école par une pollution record cette année.

Taille du texte:

Rafia Iqbal, institutrice de 38 ans désormais forcée de faire classe en ligne jusqu'au 17 novembre au moins, s'inquiète pour la santé de ses élèves et de ses propres enfants, Sameen, son aînée de 11 ans et Haider, son cadet de cinq ans.

"Les enfants toussent tout le temps, ils ont le nez qui coule, de la fièvre. A l'école, la plupart des enfants étaient malades", raconte-t-elle à l'AFP.

Depuis plus d'une semaine, l'indice de la qualité de l'air a atteint des pics inédits: à Lahore, il a quasiment tous les jours dépassé 1.000 --à 300 l'air est considéré comme "dangereux" pour l'homme.

Le mari de Rafia Iqbal, Mohammed Safdar, publicitaire de 41 ans, reconnaît avoir été surpris. Quand il s'est installé à Lahore, il savait que chaque hiver il devrait composer avec le smog, ce mélange de brouillard et d'émissions polluantes favorisé par les émanations de diesel bas de gamme, les fumées des brûlis agricoles saisonniers et le refroidissement hivernal.

- "Vie impossible" -

"Mais on ne s'attendait pas à un tel niveau de pollution", dit-il à l'AFP alors que l'OMS estime qu'une exposition prolongée au smog peut provoquer accidents vasculaires cérébraux, maladies cardiaques, cancers du poumon et maladies respiratoires, particulièrement chez les enfants.

Le smog, poursuit M. Safdar, "rend la vie impossible: on ne peut pas bouger, sortir". Et, en plus, "il entre dans les maisons parce qu'on ne peut pas boucher complètement les fenêtres et les ventilations".

Quant aux purificateurs d'air, qui coûtent une centaine d'euros --soit le salaire d'un fonctionnaire dans le pays où plus de 40% de la population est pauvre--, "tout le monde ne peut pas s'en payer un, nous, on n'en a pas", tranche-t-il.

Confiner Sameen et Haider dans leur petite chambre "est une souffrance" car "ils ne comprennent pas pourquoi ils n'ont plus le droit de sortir", Mais sans protection, la famille dit n'avoir pas d'autre choix que d'avoir dû se résoudre à "augmenter le temps d'écran des enfants", une pratique que les deux parents disent habituellement limiter au maximum.

"C'est comme un Covid mais qu'on peut voir à l'oeil nu", dit M. Safdar.

Face à un tel danger, "des mesures préventives auraient dû être prises, c'est comme ça tous les ans", martèle-t-il.

"Si un problème grossit, c'est clairement que la solution n'était pas la bonne", poursuit-il alors que l'hiver dernier Lahore avait testé pour la première fois la pluie artificielle pour tenter de venir à bout du smog.

Cette année, des camions munis de canons à eau sont ressortis pour asperger les rues. Mais rien n'y fait. La pollution subsiste.

- "Piégés dans le poison" -

Et chaque jour, le docteur Qurat ul Ain constate les dégâts aux urgences de son hôpital de Lahore.

Cela fait 15 ans qu'elle y travaille mais, dit-elle à l'AFP, "cette année, le smog est bien pire que les années précédentes et le nombre de patients hospitalisés pour ses effets est bien plus grand".

Pour la seule journée de mardi, le gouvernement du Pendjab a recensé 900 malades admis dans la ville de Lahore uniquement.

Au guichet "smog" des urgences, le docteur Qurat ul Din voit arriver sans répit des patients pris de quintes de toux et les yeux rougis par la pollution.

Pour beaucoup des enfants et des personnes âgées ou des jeunes pris dans le smog alors qu'ils roulaient en moto sans masque.

"On dit aux gens de ne pas sortir et sinon de porter un masque. On leur dit de ne pas toucher leurs yeux avec leurs mains, particulièrement les enfants", ajoute-t-elle.

Depuis des jours la concentration des micro-particules polluantes PM2.5 au Pendjab est des dizaines de fois supérieurs à celle jugée tolérable par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le docteur Alia Haider, également militante du climat, réclame, elle, des campagnes de sensibilisation pour des malades qui souvent ne connaissent pas les dangers du smog.

Les enfants des quartiers pauvres, dit-elle, sont les premières victimes car "ils vivent toute l'année dans les polluants".

"On est pris au piège dans notre propre poison, c'est comme si un nuage de gaz flottait sur la ville".

M.Jelinek--TPP