The Prague Post - "Banquet paysan" devant le Sénat pour dire "non à la loi Duplomb"

EUR -
AED 4.327795
AFN 82.489131
ALL 98.221331
AMD 453.066358
ANG 2.108922
AOA 1080.608499
ARS 1419.042759
AUD 1.791997
AWG 2.121151
AZN 2.030816
BAM 1.965796
BBD 2.379399
BDT 144.635461
BGN 1.956057
BHD 0.44452
BIF 3465.72488
BMD 1.178417
BND 1.502226
BOB 8.160426
BRL 6.401518
BSD 1.178493
BTN 101.127367
BWP 15.681607
BYN 3.856578
BYR 23096.976419
BZD 2.367117
CAD 1.603614
CDF 3395.019468
CHF 0.934841
CLF 0.028609
CLP 1097.860461
CNY 8.442295
CNH 8.43587
COP 4819.136993
CRC 594.719056
CUC 1.178417
CUP 31.228055
CVE 110.829567
CZK 24.735686
DJF 209.428124
DKK 7.461146
DOP 69.938704
DZD 152.730264
EGP 58.437472
ERN 17.676257
ETB 159.499341
FJD 2.632821
FKP 0.860973
GBP 0.858117
GEL 3.205633
GGP 0.860973
GHS 12.196297
GIP 0.860973
GMD 84.259364
GNF 10199.199971
GTQ 9.06208
GYD 246.551604
HKD 9.25028
HNL 30.792578
HRK 7.535738
HTG 154.494281
HUF 399.436364
IDR 18993.610012
ILS 3.968107
IMP 0.860973
INR 100.995073
IQD 1543.726485
IRR 49626.090666
ISK 142.211185
JEP 0.860973
JMD 189.151823
JOD 0.835512
JPY 169.742717
KES 152.608478
KGS 103.02807
KHR 4737.236847
KMF 493.756564
KPW 1060.575448
KRW 1595.188464
KWD 0.360101
KYD 0.982085
KZT 613.042071
LAK 25394.889974
LBP 105586.17791
LKR 353.323626
LRD 236.257094
LSL 20.856997
LTL 3.479559
LVL 0.712812
LYD 6.357597
MAD 10.609873
MDL 19.868863
MGA 5220.388149
MKD 61.521981
MMK 2474.64537
MNT 4222.373002
MOP 9.529174
MRU 46.841637
MUR 53.111046
MVR 18.147305
MWK 2046.318273
MXN 22.078122
MYR 4.963538
MZN 75.371438
NAD 20.859159
NGN 1811.745827
NIO 43.370536
NOK 11.856903
NPR 161.803385
NZD 1.935965
OMR 0.453028
PAB 1.178482
PEN 4.18297
PGK 4.861721
PHP 66.333693
PKR 334.375779
PLN 4.244122
PYG 9403.817719
QAR 4.290147
RON 5.078855
RSD 117.187734
RUB 92.132924
RWF 1689.850214
SAR 4.419646
SBD 9.836647
SCR 16.608832
SDG 707.644974
SEK 11.15287
SGD 1.498935
SHP 0.926051
SLE 26.455277
SLL 24710.823044
SOS 673.460853
SRD 43.907233
STD 24390.856085
SVC 10.311433
SYP 15321.692984
SZL 20.860811
THB 38.286375
TJS 11.666625
TMT 4.136244
TND 3.40268
TOP 2.759974
TRY 46.924231
TTD 8.002625
TWD 34.369364
TZS 3095.822133
UAH 49.241891
UGX 4236.542506
USD 1.178417
UYU 47.380929
UZS 14912.830643
VES 126.515551
VND 30780.845539
VUV 140.118088
WST 3.225906
XAF 659.303917
XAG 0.032632
XAU 0.000357
XCD 3.184731
XDR 0.820396
XOF 658.145872
XPF 119.331742
YER 285.471329
ZAR 20.843678
ZMK 10607.166643
ZMW 28.13583
ZWL 379.449846
  • AEX

    -6.9000

    913.28

    -0.75%

  • BEL20

    -32.9200

    4476.02

    -0.73%

  • PX1

    -25.3800

    7665.91

    -0.33%

  • ISEQ

    23.9400

    11421.71

    +0.21%

  • OSEBX

    13.5100

    1621.29

    +0.84%

  • PSI20

    -66.9600

    7456.27

    -0.89%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -40.6400

    2452.51

    -1.63%

  • N150

    -0.3600

    3607.39

    -0.01%

"Banquet paysan" devant le Sénat pour dire "non à la loi Duplomb"
"Banquet paysan" devant le Sénat pour dire "non à la loi Duplomb" / Photo: Dimitar DILKOFF - AFP

"Banquet paysan" devant le Sénat pour dire "non à la loi Duplomb"

"La catastrophe est déjà là, n'en rajoutez pas!" lance un jeune agriculteur venu participer au "banquet paysan" dressé près du Sénat pour dire "non à la loi Duplomb", un texte en discussion au Parlement décrié par les défenseurs de la transition agro-écologique.

Taille du texte:

Cette proposition de loi (PPL), portée par le sénateur de droite Laurent Duplomb, vise à "lever les contraintes" du métier d'agriculteur, notamment en permettant un stockage accru de l'eau ou la réintroduction en France d'un pesticide néonicotinoïde, très toxique pour les pollinisateurs.

"Cette PPL, c'est la liste au père Noël de l'agro-industrie": "plus de pesticides", "plus de mégabassines", "la remise en cause de l'(agence sanitaire) Anses"..., énumère Lorine Azoulai, coprésidente du collectif Nourrir, qui mobilise depuis trois jours partout en France contre ce texte.

Voté au Sénat puis renvoyé en commission mixte paritaire avant son examen à l'Assemblée, le texte franchit toutes les "lignes rouges" pour les associations environnementales, élus de gauche et une partie des agriculteurs qui estiment que ses dispositions ne feront "que retarder la transition agro-écologique".

"On est contre ce texte. Même remanié. Rien ne pourra améliorer cette copie dangereuse qui va contre le sens de l'histoire", a martelé Lorine Azoulai, suscitant les applaudissements nourris des quelques centaines de personnes réunies — 500 selon les organisateurs.

Sous les arbres ou les chapiteaux de la Confédération paysanne, 3e syndicat agricole, de grandes tables sont dressées: on y coupe des légumes et des fruits apportés par les producteurs, on prépare des saucisses pour les grillades, on sert un peu de bière et beaucoup d'eau.

- "Intérêt général" -

François Dugrain, maraîcher dans l'Aisne, a apporté brocolis, salades et carottes. "On n'est pas contre le stockage de l'eau, moi-même je stocke un peu d'eau pour mes légumes. Mais il faut partager, le faire à l'échelle locale, sans détruire le milieu", plaide-t-il.

"On doit prioriser les cultures, comme les fruits et légumes, qu'on importe à 50%, et aussi pour l'abreuvement des animaux. Mais aujourd'hui, la politique, c'est premier arrivé, premier servi. Il n'y a aucune vision stratégique sur la gestion de cette ressource", renchérit Thomas Gibert, un des porte-parole de la Confédération paysanne.

La chaleur de juin est si intense que les moissons d'orge, les premières céréales récoltées avant le blé, ont trois semaines d'avance en France.

Devant le Sénat, ils sont venus nombreux questionner "au nom de l'intérêt général": "Il y a quand même des villes entières qui se retrouvent l'été sans eau pendant qu'on arrose du maïs qui sert à l'agro-industrie", souligne Fanny Métrat, éleveuse en Ardèche et porte-parole de la Confédération paysanne.

"Duplomd dans l'aile" ou "Duplomb, la culture du désastre": tendues à bout de bras, les pancartes disent la peur d'un "nouveau coup" porté à la biodiversité et "la destruction du vivant".

"En facilitant le déclassement des zones humides, ce texte fragilise des milieux qui fonctionnent comme des éponges" pour atténuer les inondations et sont des "réserves de biodiversité", souligne Jean-François Magne, de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO).

"Quarante pour cent des oiseaux des plaines agricoles ont disparu ces 20 dernières années", rappelle-t-il, citant le moineau friquet, l'alouette ou la fauvette.

Une hécatombe largement attribuée aux pesticides. Un apiculteur est venu raconter "les ravages des néonicotinoïdes" — dont l'insecticide acétamipride que le texte veut de nouveau autoriser en France — sur les colonies d'abeilles.

Un céréalier, passé en agriculture bio, dresse un triste constat: "Je bois tous les jours dans mon eau des pesticides que j'utilisais il y a encore dix ans. C'est maintenant qu'il faut agir", lance-t-il, avant de dénoncer les coups de rabot sur le budget de l'agriculture bio.

A la tribune, Fanny Métrat vient dénoncer "le mythe de l'unité paysanne". Ce texte est "fait sur mesure pour la FNSEA" (premier syndicat) et "ne parle qu'à une minorité", dit-elle, notant que "le relèvement des seuils" pour les bâtiments d'élevage ne concernant que "2% des fermes d'élevage".

L'hiver dernier, "quand on est descendus dans la rue, tous syndicats confondus, ce qu'on demandait, c'était un revenu digne pour toutes et tous", rappelle-t-elle.

H.Vesely--TPP