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Deux personnes de 22 et 30 ans, suspectées d'avoir agressé un médecin de SOS Médecins à Lille, entraînant une grève la semaine dernière, ont été interpellés et doivent être jugés mercredi en comparution immédiate, a indiqué le parquet de Lille à l'AFP.
"Les deux mis en cause, âgés de 22 et 30 ans, ont été déférés (mardi) soir au parquet. Ils comparaîtront (mercredi) à l'audience de comparution immédiate", qui commence à 14H00 et comporte plusieurs dossiers, écrit la procureure de Lille, Carole Etienne.
Dans l'attente de leur comparution, "ils ont été placés en détention provisoire", précise encore la procureure.
Le parquet de Lille avait ouvert une enquête pour "violences sur un professionnel de santé" et "menaces de mort" après cette agression, survenue le 2 juillet en fin de journée à l'antenne lilloise de SOS Médecins, dans le quartier de Moulins (Lille-Sud).
Le médecin "a été violemment agressé (...) par deux individus venus en mission punitive", avait rapporté dans un communiqué la Fédération SOS Médecins France. "Ceux-ci faisaient suite à la consultation d'une jeune femme venue solliciter un arrêt de travail".
La victime, "en état de sidération complète", avait pu être secourue "grâce à l'intervention rapide d'un confrère" qui a fait fuir les agresseurs, selon SOS Médecins France.
Le médecin, qui a dit avoir reçu quatre coups au visage, "n'a pas de blessure physique" mais "il y a un gros bémol sur son état psychique", avait indiqué à l'AFP un médecin de SOS Médecins Lille, qui avait souhaité rester anonyme.
Le ministre de la Santé, Yannick Neuder, avait déploré sur X "ce drame d'une rare violence". Il avait rappelé que la loi Pradal, adoptée le 25 juin, prévoyait des peines renforcées (jusqu'à cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende) en cas de violences contre les personnels de nombreux établissements de santé.
N.Kratochvil--TPP