The Prague Post - Pollution de l'air: à New Delhi, ces douteux tests de pluie artificielle

EUR -
AED 4.270852
AFN 76.753326
ALL 96.871641
AMD 444.34321
ANG 2.081971
AOA 1066.404324
ARS 1637.96905
AUD 1.768146
AWG 2.096176
AZN 1.984058
BAM 1.964614
BBD 2.342419
BDT 142.006471
BGN 1.96194
BHD 0.438444
BIF 3430.635308
BMD 1.162927
BND 1.515794
BOB 8.036087
BRL 6.156416
BSD 1.163023
BTN 103.118174
BWP 16.580528
BYN 3.965975
BYR 22793.373569
BZD 2.338983
CAD 1.626743
CDF 2485.782904
CHF 0.923598
CLF 0.02757
CLP 1081.545795
CNY 8.27161
CNH 8.252637
COP 4310.680483
CRC 584.218459
CUC 1.162927
CUP 30.817571
CVE 110.914228
CZK 24.213598
DJF 206.675239
DKK 7.4674
DOP 74.888527
DZD 151.525944
EGP 54.878486
ERN 17.443908
ETB 178.628559
FJD 2.641936
FKP 0.885709
GBP 0.883517
GEL 3.135314
GGP 0.885709
GHS 12.751488
GIP 0.885709
GMD 85.475222
GNF 10100.023102
GTQ 8.913063
GYD 243.32161
HKD 9.036474
HNL 30.597275
HRK 7.53763
HTG 152.232303
HUF 384.088072
IDR 19452.516243
ILS 3.719373
IMP 0.885709
INR 103.118499
IQD 1523.434662
IRR 48973.774641
ISK 146.993844
JEP 0.885709
JMD 187.019021
JOD 0.824479
JPY 179.635627
KES 150.251978
KGS 101.697725
KHR 4674.967049
KMF 497.14914
KPW 1046.637685
KRW 1700.792715
KWD 0.356728
KYD 0.969156
KZT 610.315425
LAK 25229.706209
LBP 104166.551525
LKR 354.207553
LRD 211.652951
LSL 20.054625
LTL 3.433822
LVL 0.703443
LYD 6.349491
MAD 10.794875
MDL 19.701556
MGA 5233.172793
MKD 61.733475
MMK 2441.652251
MNT 4162.205515
MOP 9.309827
MRU 46.342628
MUR 53.284885
MVR 17.91489
MWK 2018.841417
MXN 21.250399
MYR 4.7994
MZN 74.380961
NAD 20.054706
NGN 1677.138589
NIO 42.761064
NOK 11.689803
NPR 164.98948
NZD 2.047863
OMR 0.447144
PAB 1.163013
PEN 3.91791
PGK 4.790877
PHP 68.480152
PKR 326.491971
PLN 4.230714
PYG 8206.818125
QAR 4.234099
RON 5.084432
RSD 117.18123
RUB 93.760251
RWF 1686.244473
SAR 4.361578
SBD 9.579464
SCR 16.122031
SDG 698.338687
SEK 10.93376
SGD 1.51177
SHP 0.872497
SLE 27.183431
SLL 24385.997567
SOS 664.610915
SRD 44.838399
STD 24070.245573
STN 24.944789
SVC 10.176611
SYP 12858.394656
SZL 20.054668
THB 37.527967
TJS 10.769368
TMT 4.070245
TND 3.433546
TOP 2.80005
TRY 49.137626
TTD 7.886346
TWD 36.134438
TZS 2837.542269
UAH 48.928999
UGX 4215.895583
USD 1.162927
UYU 46.24728
UZS 13960.941125
VES 271.270858
VND 30619.873779
VUV 142.095719
WST 3.271232
XAF 658.910226
XAG 0.021427
XAU 0.000275
XCD 3.142869
XCG 2.095994
XDR 0.8196
XOF 657.054069
XPF 119.331742
YER 277.378994
ZAR 19.782673
ZMK 10467.737686
ZMW 26.080115
ZWL 374.462091
  • AEX

    2.8100

    971.24

    +0.29%

  • BEL20

    -16.7900

    5070.13

    -0.33%

  • PX1

    52.7400

    8293.86

    +0.64%

  • ISEQ

    2.5100

    12567.85

    +0.02%

  • OSEBX

    -2.6000

    1619.76

    -0.16%

  • PSI20

    53.9100

    8347.53

    +0.65%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    70.5000

    4292.2

    +1.67%

  • N150

    10.0100

    3718.86

    +0.27%

Pollution de l'air: à New Delhi, ces douteux tests de pluie artificielle
Pollution de l'air: à New Delhi, ces douteux tests de pluie artificielle / Photo: Narinder NANU - AFP

Pollution de l'air: à New Delhi, ces douteux tests de pluie artificielle

Un "coûteux spectacle"... Dernier d'une longue série d'initiatives parfois baroques, le recours aux pluies artificielles pour tenter de dissiper le brouillard de pollution qui flotte sur la capitale indienne New Delhi est loin de convaincre experts et écologistes.

Taille du texte:

Longtemps retardés, les premiers essais de ce que les spécialistes désignent comme "l'ensemencement des nuages" ont débuté la semaine dernière au-dessus de la mégapole de 30 millions d'habitants, à partir d'un modeste avion de tourisme.

La technique consiste à injecter une substance chimique comme l'iodure d'argent dans les nuages pour générer des précipitations qui viendront ensuite laver l'air de ses particules toxiques.

A en croire les autorités de la capitale, les premiers tests, réalisés sous la houlette des scientifiques de l'Institut indien de technologie (IIT) de Kanpur (nord), sont loin d'avoir répondu aux attentes.

La couverture nuageuse était insuffisante et le taux d'humidité trop faible pour générer des pluies significatives, ont-elles argué.

Un échec qui n'a pas découragé Virendra Sachdeva, un responsable du parti du Premier ministre Narendra Modi, qui dirige aussi New Delhi. "Le succès n'est pas toujours au rendez-vous à la première tentative", a-t-il fait valoir devant la presse.

Selon des médias locaux, la municipalité a dépensé plus de 310.000 euros pour ces essais.

- "A la source" -

Ces dernières années, elle a fait preuve d'une imagination débordante pour faire baisser la pollution atmosphérique, multipliant en vain les mesures aussi coûteuses qu'inefficaces, des drones "arroseurs" aux tours qui diffusent de l'air filtré...

La plus grande ville d'Inde baigne en permanence dans un épais brouillard toxique généré par les usines et la circulation automobile, auquel s'ajoutent chaque hiver les fumées des brûlis agricoles des régions environnantes.

Ce jeudi encore, la concentration en microparticules PM2.5 — les plus dangereuses car elles se diffusent directement dans le sang — atteignait plus de 20 fois le niveau maximum quotidien recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Une étude publiée l'an dernier dans la revue médicale The Lancet a estimé à 3,8 millions le nombre d'Indiens morts à cause de la pollution atmosphérique entre 2009 et 2019.

Pour la militante écologiste Bhavreen Kandhari, quelques vols de Cessna n'y changeront rien: "Ce n'est qu'en éliminant les sources de la pollution de l'air que nous pourrons la contrôler".

Et même si l'ensemencement des nuages finissait par déclencher des précipitations significatives, ses effets ne seraient que de courte durée.

"Les niveaux de pollution remontent presque immédiatement après l'arrêt de la pluie. Nous observons déjà ce phénomène pendant la mousson", explique Mohan George, du Centre pour la science et l'environnement basé à Delhi.

- "Mauvaise application" -

"Cette technique ne permet pas de faire pleuvoir là où il n'y a pas d'humidité dans l'air, juste de forcer l'eau à se condenser à un endroit plutôt qu'à un autre", explique pour sa part le climatologue Daniele Visioni, de l'université Cornell (Etats-Unis).

"Il est difficile de savoir si cela serait efficace en cas de forte pollution", souligne-t-il.

Inventé dans les années 1940, l'ensemencement des nuages a été employé dans différents pays pour faire pleuvoir, dissiper le brouillard ou lutter contre la sécheresse, avec un succès très inégal.

En 2008, la Chine y a ainsi eu recours pour empêcher la pluie de tomber sur les infrastructures des Jeux olympiques de Pékin.

Péremptoires, deux scientifiques de l'IIT de Delhi ne voient dans cette technique qu'un "nouveau gadget". "C'est un cas d'école de mauvaise application de la science et de mépris de l'éthique", ont écrit Shahzad Gani et Krishna Achutarao dans le journal The Hindu.

Pour eux, les origines de la pollution à New Delhi sont connues, de même que les solutions pour la réduire: le recours à des carburants plus propres, une meilleure gestion des déchets et une application plus stricte des lois antipollution.

"Pourtant, au lieu d'insister sur ces priorités, certaines parties de l'écosystème scientifique — chercheurs, conseillers et institutions — prêtent leur crédibilité à un spectacle coûteux qui fera peu pour s'attaquer à l'origine du mal", déplorent-ils.

N.Kratochvil--TPP