The Prague Post - Les gynécologues américains en "état de stress" depuis la fin du droit à l'IVG

EUR -
AED 4.106389
AFN 78.818229
ALL 98.550917
AMD 433.76762
ANG 2.000837
AOA 1025.193701
ARS 1264.990691
AUD 1.739051
AWG 2.012376
AZN 1.902847
BAM 1.949299
BBD 2.260203
BDT 136.007051
BGN 1.953741
BHD 0.421433
BIF 3281.291051
BMD 1.117987
BND 1.451984
BOB 7.735411
BRL 6.304217
BSD 1.119387
BTN 95.396458
BWP 15.198588
BYN 3.663349
BYR 21912.539898
BZD 2.248542
CAD 1.56256
CDF 3208.622173
CHF 0.940914
CLF 0.027421
CLP 1052.283208
CNY 8.056604
CNH 8.0615
COP 4703.090674
CRC 568.514285
CUC 1.117987
CUP 29.626648
CVE 109.89753
CZK 24.929962
DJF 198.68854
DKK 7.461287
DOP 65.793587
DZD 149.010876
EGP 56.334907
ERN 16.769801
ETB 148.624943
FJD 2.538048
FKP 0.842009
GBP 0.842973
GEL 3.063551
GGP 0.842009
GHS 13.919172
GIP 0.842009
GMD 81.051047
GNF 9677.293385
GTQ 8.600013
GYD 234.1932
HKD 8.724383
HNL 28.787736
HRK 7.532325
HTG 146.472851
HUF 403.246684
IDR 18524.425215
ILS 3.973923
IMP 0.842009
INR 95.574505
IQD 1464.562616
IRR 47081.221819
ISK 145.137269
JEP 0.842009
JMD 178.664189
JOD 0.792991
JPY 163.96837
KES 144.782901
KGS 97.768141
KHR 4494.306495
KMF 492.333415
KPW 1006.216549
KRW 1577.423135
KWD 0.343915
KYD 0.932806
KZT 568.693171
LAK 24162.516557
LBP 100171.610611
LKR 334.187045
LRD 223.152685
LSL 20.426169
LTL 3.301124
LVL 0.676259
LYD 6.159823
MAD 10.398955
MDL 19.522246
MGA 5064.480324
MKD 61.487521
MMK 2347.082197
MNT 3999.761415
MOP 8.998553
MRU 44.327796
MUR 51.317926
MVR 17.272916
MWK 1940.825081
MXN 21.672597
MYR 4.805076
MZN 71.444311
NAD 20.425656
NGN 1789.404469
NIO 41.085954
NOK 11.618621
NPR 152.642697
NZD 1.896661
OMR 0.430411
PAB 1.119337
PEN 4.103036
PGK 4.546013
PHP 62.456344
PKR 315.243135
PLN 4.23309
PYG 8937.196171
QAR 4.070147
RON 5.104055
RSD 116.822509
RUB 89.849789
RWF 1603.481383
SAR 4.193169
SBD 9.340069
SCR 15.892258
SDG 671.347602
SEK 10.91131
SGD 1.455255
SHP 0.878562
SLE 25.376455
SLL 23443.622963
SOS 638.930361
SRD 40.695273
STD 23140.068094
SVC 9.794512
SYP 14535.732744
SZL 20.425489
THB 37.363512
TJS 11.602416
TMT 3.918543
TND 3.380239
TOP 2.618436
TRY 43.356081
TTD 7.576868
TWD 33.936376
TZS 3017.928064
UAH 46.472623
UGX 4089.362762
USD 1.117987
UYU 46.764051
UZS 14522.647288
VES 104.378209
VND 28989.395896
VUV 134.301269
WST 3.117582
XAF 653.788437
XAG 0.034758
XAU 0.000351
XCD 3.021415
XDR 0.821315
XOF 643.96075
XPF 119.331742
YER 272.956853
ZAR 20.388668
ZMK 10063.249381
ZMW 29.804408
ZWL 359.991271
  • AEX

    1.7600

    929.24

    +0.19%

  • BEL20

    -11.0000

    4387.62

    -0.25%

  • PX1

    -37.0100

    7836.79

    -0.47%

  • ISEQ

    110.5300

    11163.34

    +1%

  • OSEBX

    9.6100

    1535.09

    +0.63%

  • PSI20

    -13.6600

    7176.41

    -0.19%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -41.8800

    2496.49

    -1.65%

  • N150

    -12.1800

    3569.27

    -0.34%

Les gynécologues américains en "état de stress" depuis la fin du droit à l'IVG
Les gynécologues américains en "état de stress" depuis la fin du droit à l'IVG / Photo: Frederic J. BROWN - AFP

Les gynécologues américains en "état de stress" depuis la fin du droit à l'IVG

Sa patiente avait besoin d'une interruption de grossesse pour survivre. "Médicalement, je savais quoi faire. Mais légalement..." : comme nombre de gynécologues américains, Mae Winchester a perdu sa sérénité le 24 juin.

Taille du texte:

Ce jour-là, la Cour suprême des Etats-Unis a dynamité le droit à l'avortement qu'elle garantissait depuis près d'un demi-siècle. Dans la foulée, une dizaine d'Etats conservateurs ont interdit ou fortement restreint les IVG sur leur sol.

Depuis cette volte-face historique, le paysage légal est mouvant avec de nombreuses zones d'ombre, ce qui crée "un niveau de stress élevé dans la profession", relève Harry Nelson, avocat spécialisé dans la défense des médecins.

Dans l'Ohio, où travaille le Dr Winchester, les avortements restent possibles mais uniquement jusqu'à six semaines de grossesse et la formulation de l'exemption pour "urgence médicale" est ambiguë.

Sa patiente ayant dépassé ce terme, la médecin a appelé les services juridiques de son hôpital avec une salve de questions: "Comment la protéger sur le plan légal? Comment me protéger? Protéger mon institution, les infirmières, l'anesthésiste?"

"Tout le monde est concerné", relève cette obstétricienne dans un entretien avec l'AFP.

- "Confusion" -

Les lois interdisant de pratiquer des IVG sont assorties de peines conséquentes pour les professionnels de santé qui encourent de lourdes amendes et des sentences pouvant aller jusqu'à 10 ans de prison.

La menace de poursuites, et les frais juridiques associés, crée "une situation bizarre, où les médecins sont anxieux même quand ils fournissent des soins légitimes pour sauver des vies", souligne Me Nelson.

Le gouvernement du président Joe Biden a tenté de leur apporter un peu de sécurité, en assurant que la loi fédérale "primait" sur celle des Etats en matière d'urgence médicale.

Si un docteur estime qu'un avortement est nécessaire pour "stabiliser" une urgence, il doit le pratiquer, a écrit le ministre de la Santé Xavier Becerra aux urgentistes du pays.

L'Etat du Texas a toutefois attaqué son mémo en justice, accusant le gouvernement démocrate de vouloir "transformer chaque service d'urgences du pays en clinique d'IVG sans rendez-vous".

"Cette plainte rajoute à la confusion et créé un danger de mort en cas de grossesse extra-utérine, de septicémie ou d'autre problème vital", a commenté la présidente de la puissante organisation de planning familial Planned Parenthood, Alexis McGill Johnson.

- "Intimidation" -

Autre source d'incertitude: à travers le pays, plus de 90 procureurs locaux ont fait savoir qu'ils n'intenteraient pas de poursuites dans leur juridiction, mais d'autres se montrent particulièrement zélés.

Le procureur général de l'Indiana, un ultra-conservateur, a ainsi menacé de poursuivre une gynécologue qui a aidé une fillette de dix ans à avorter après un viol.

La petite fille avait été contrainte de quitter son Etat de l'Ohio parce qu'elle avait dépassé le seuil de six semaines de grossesse. Les IVG restent légales en Indiana mais le procureur général Todd Rokita accusait la gynécologue de ne pas avoir rempli ses obligations de signalement.

Finalement, les avocats de la médecin ont montré qu'elle avait bien effectué les démarches obligatoires et l'affaire devrait en rester là.

Pour Me Nelson, l'épisode montre comment certains procureurs - des élus - peuvent utiliser "des techniques d'intimidation" pour décourager les médecins, tout en gonflant leur capital politique auprès des opposants à l'avortement.

- "Entre le marteau et l'enclume" -

Le risque ne pèse pas que sur les médecins. Au Texas, dans l'Idaho ou l'Oklahoma, les lois autorisent les poursuites civiles contre tous ceux qui aident les femmes à avorter, ce qui pourrait aussi bien concerner un chauffeur de taxi qu'une association ayant financé l'intervention.

Ces lois "pourraient être instrumentalisées par ceux qui cherchent à faire des exemples", estime Me Nelson.

Le flou juridique compromet aussi la prise en charge d'autres maladies, par exemple les traitements contre le cancer qui peuvent menacer une grossesse.

"Tout le monde nous demande des consignes, mais chaque situation est différente et c'est très difficile pour nous d'en rédiger", explique Kristin Lyerly, une responsable de l'Ordre des gynécologues américains qui, avec 75 organisations, ont condamné les ingérences législatives dans le travail des médecins.

Depuis le revirement de la Cour suprême, les gynécologues se sentent "pris entre le marteau et l'enclume", dit-elle. "Qu'est-ce qu'on est censé faire: ne pas remplir nos obligations professionnelles ou aller en prison parce qu'on a pratiqué un avortement ?"

R.Krejci--TPP