The Prague Post - Pénurie d'infirmières, urgences fermées: le système canadien en souffrance

EUR -
AED 4.32464
AFN 77.740992
ALL 96.464556
AMD 447.574742
ANG 2.108331
AOA 1079.834899
ARS 1709.556878
AUD 1.766179
AWG 2.122576
AZN 2.000414
BAM 1.95569
BBD 2.363067
BDT 143.371909
BGN 1.955626
BHD 0.443886
BIF 3466.298337
BMD 1.177574
BND 1.513825
BOB 8.124542
BRL 6.586144
BSD 1.173234
BTN 105.188064
BWP 15.475127
BYN 3.412507
BYR 23080.441516
BZD 2.359667
CAD 1.617774
CDF 2661.316446
CHF 0.930101
CLF 0.027311
CLP 1071.414928
CNY 8.291237
CNH 8.268456
COP 4466.57179
CRC 584.866995
CUC 1.177574
CUP 31.205699
CVE 110.258778
CZK 24.322134
DJF 208.92821
DKK 7.470279
DOP 73.425856
DZD 152.639428
EGP 55.923086
ERN 17.663603
ETB 181.842238
FJD 2.681865
FKP 0.883315
GBP 0.872994
GEL 3.161821
GGP 0.883315
GHS 13.405244
GIP 0.883315
GMD 86.550939
GNF 10255.811591
GTQ 8.990493
GYD 245.466148
HKD 9.158172
HNL 30.926255
HRK 7.534589
HTG 153.6122
HUF 388.554479
IDR 19765.571982
ILS 3.771279
IMP 0.883315
INR 105.69535
IQD 1537.013263
IRR 49575.846669
ISK 147.997138
JEP 0.883315
JMD 187.269432
JOD 0.834941
JPY 183.770931
KES 151.235955
KGS 102.979128
KHR 4706.454632
KMF 493.403332
KPW 1059.816155
KRW 1747.389558
KWD 0.361786
KYD 0.977745
KZT 605.005858
LAK 25413.565852
LBP 105067.570788
LKR 363.249501
LRD 207.668281
LSL 19.597194
LTL 3.477069
LVL 0.712302
LYD 6.366641
MAD 10.740594
MDL 19.863879
MGA 5285.701715
MKD 61.551527
MMK 2473.272155
MNT 4181.82663
MOP 9.402069
MRU 46.766361
MUR 54.144854
MVR 18.205057
MWK 2034.485189
MXN 21.160461
MYR 4.789188
MZN 75.236061
NAD 19.597194
NGN 1714.487931
NIO 43.175364
NOK 11.89002
NPR 168.300502
NZD 2.025781
OMR 0.452776
PAB 1.173334
PEN 3.951077
PGK 4.991422
PHP 69.206505
PKR 328.666153
PLN 4.216243
PYG 7927.552629
QAR 4.288558
RON 5.087349
RSD 117.400563
RUB 92.793938
RWF 1708.903563
SAR 4.416419
SBD 9.593396
SCR 16.653484
SDG 708.31001
SEK 10.856127
SGD 1.515785
SHP 0.883485
SLE 28.320651
SLL 24693.132803
SOS 669.362226
SRD 45.22648
STD 24373.394906
STN 24.497057
SVC 10.266421
SYP 13022.057466
SZL 19.591894
THB 36.728798
TJS 10.794191
TMT 4.121507
TND 3.431906
TOP 2.835315
TRY 50.432508
TTD 7.97655
TWD 37.104937
TZS 2909.164856
UAH 49.385213
UGX 4227.761417
USD 1.177574
UYU 45.987405
UZS 14075.205703
VES 332.26374
VND 31004.922699
VUV 142.019348
WST 3.282858
XAF 655.919985
XAG 0.016984
XAU 0.000263
XCD 3.182451
XCG 2.114581
XDR 0.815754
XOF 655.919985
XPF 119.331742
YER 280.817031
ZAR 19.676523
ZMK 10599.577001
ZMW 26.516504
ZWL 379.178202
  • AEX

    0.9400

    943.66

    +0.1%

  • BEL20

    2.0200

    5057.98

    +0.04%

  • PX1

    -13.8100

    8107.32

    -0.17%

  • ISEQ

    -56.2800

    13032.54

    -0.43%

  • OSEBX

    0.8300

    1663.25

    +0.05%

  • PSI20

    -36.8600

    8154.4

    -0.45%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    47.0600

    4211.5

    +1.13%

  • N150

    -1.5000

    3746.76

    -0.04%

Pénurie d'infirmières, urgences fermées: le système canadien en souffrance
Pénurie d'infirmières, urgences fermées: le système canadien en souffrance / Photo: Cole Burston - AFP/Archives

Pénurie d'infirmières, urgences fermées: le système canadien en souffrance

Au Canada, un manque criant d'infirmières contraint de nombreux services d'urgences à fermer temporairement, exerçant une pression supplémentaire sur un système de santé à bout de souffle.

Taille du texte:

Epuisement professionnel dû à la pandémie, mauvais traitements de la part de patients ou encore insatisfaction salariale sont autant de raisons qui poussent ces soignants à prendre la porte en nombre.

"Les infirmières sont détachées, démoralisées et désespérées", s'alarme Cathryn Hoy, présidente de l'Association des infirmières et infirmiers de l'Ontario (ONA). "La situation est critique", ajoute la praticienne aux 20 années d’expérience.

Depuis le début de l'été, on compte par dizaine le nombre de services d'urgences qui ont été contraints de fermer pour une nuit, un week-end ou plus longtemps encore par manque de soignants.

A cela s'ajoutent des délais d'attente de plus en plus longs, jusqu’à 12, 16, 20 heures avant d’être examinés

En proie à des douleurs extrêmes liées à la présence de sang dans son urine, Amélie Inard, 32 ans, a vécu cette situation lors de son récent passage dans des urgences "vraiment lentes" de Montréal.

C'est "la folie ce soir", lui a répondu une infirmière, lui demandant dans la foulée de décrire ses symptômes "en une phrase, très rapidement, car on est très occupés".

Frustrée, elle est repartie sans voir de médecin.

Cette frustration des patients combinée à une charge de travail de plus en plus importante se traduit par un pic de violence à l'encontre du personnel médical, alerte pour sa part la présidente de l'ONA.

Une violence que plusieurs infirmières interviewées par l'AFP ont confirmé avoir vécu sous forme de coups de poing, de griffures, de crachats, mais aussi de jets de plateaux, de vaisselle ou encore d'excréments.

- "Des conditions de travail insensées" -

Dans la capitale Ottawa, la crise est telle qu'il n'est plus surprenant de n'avoir aucune ambulance disponible, car bloquées aux urgences, ne pouvant décharger leurs précédents patients. Entre janvier et juillet, ce scénario s'est reproduit plus de 1000 fois.

La semaine passée, un hôpital de Peterborough, à l'est de Toronto, a été contraint de soigner des patients en brancards sur le parking faute de places à l'intérieur, raconte Cathryn Hoy.

Dans la province voisine du Manitoba, le médecin Merril Pauls raconte que des lits aux urgences ont dû être fermés "à plusieurs reprises" cet été par manque d'infirmières.

Un dimanche, "on a littéralement été obligé de regrouper plusieurs patients en état critique dans une même salle de réanimation", se lamente-t-il.

"Nos infirmières travaillent vraiment dans des conditions insensées", s'indigne le médecin, ajoutant que c'est un "phénomène majeur qui se produit dans tout le pays" et qui "ne cesse de s'aggraver".

- Roulement élevé -

Une récente enquête menée par le plus grand syndicat canadien, le SCFP, a révélé que 87 % des infirmières ont déjà songé à quitter leur emploi "à cause de conditions de travail ingrates et exténuantes".

"Même les nouveaux diplômés démissionnent", constate la présidente de l'ONA.

Bien que ses pouvoirs dans ce domaine soient limités, le gouvernement fédéral s'est récemment engagé à faciliter la reconnaissance des diplômes étrangers afin d'aider 11.000 médecins et infirmières immigrants à combler les vides: 34.400 postes d'infirmières sont vacants.

Mais le manque de personnel n'est pas la seule raison derrière les problèmes dans les hôpitaux.

Nombreux sont les Canadiens, comme Amélie Inard, qui n'ont pas d'autre choix que de se rendre aux urgences faute d'avoir un médecin de famille, engorgeant davantage le système.

"C'est tellement difficile de trouver un médecin", confie-t-elle.

A cela s'ajoute une pénurie récurrente de lits, qui entraîne souvent de longues attentes pour transférer les patients des urgences vers les différents services.

En réponse, l’Ontario, province la plus peuplée du pays, a adopté fin septembre un projet de loi autorisant le transfert de patients en attente de soins de longue durée vers des établissements situés jusqu'à 150 kilomètres de distance.

Une mesure qui permettra "d'alléger la pression sur les services d'urgence surchargés", avance le gouvernement provincial, mais qui forcera aussi les personnes âgées à vivre loin de leurs proches, répondent les critiques.

Bien que la plupart des personnes nécessitant un traitement finissent par être vues, les retards peuvent avoir des répercussions à long terme, comme lors d'un accident cardiovasculaire, souligne le Dr Pauls.

La situation est telle que la confiance des patients commence à s'éroder, continue le médecin. Il se souvient qu'il leur disait toujours "de revenir si les choses empiraient".

"Mais maintenant, ils se moquent de nous", constate-t-il. "Ils disent: +Vous êtes fous. Il n'y a pas moyen que je revive ça+."

Z.Pavlik--TPP