The Prague Post - JO-2022: Coincés, les skieurs entre témoins direct et acteurs du réchauffement climatique

EUR -
AED 4.073893
AFN 79.858039
ALL 98.352678
AMD 431.298952
ANG 1.998985
AOA 1016.530096
ARS 1253.80551
AUD 1.741632
AWG 1.999218
AZN 1.886907
BAM 1.95404
BBD 2.235238
BDT 134.500094
BGN 1.955879
BHD 0.418072
BIF 3254.205658
BMD 1.109136
BND 1.447394
BOB 7.677363
BRL 6.292063
BSD 1.107078
BTN 94.038677
BWP 15.112936
BYN 3.622982
BYR 21739.069832
BZD 2.223678
CAD 1.550218
CDF 3183.220532
CHF 0.937443
CLF 0.027353
CLP 1049.675856
CNY 7.989439
CNH 7.986665
COP 4684.714092
CRC 562.231725
CUC 1.109136
CUP 29.39211
CVE 110.858518
CZK 24.979522
DJF 197.116329
DKK 7.459701
DOP 65.232406
DZD 148.447941
EGP 56.018253
ERN 16.637043
ETB 146.433722
FJD 2.556282
FKP 0.83381
GBP 0.84189
GEL 3.044567
GGP 0.83381
GHS 14.446539
GIP 0.83381
GMD 79.298962
GNF 9587.366517
GTQ 8.514678
GYD 231.622306
HKD 8.642002
HNL 28.671104
HRK 7.536806
HTG 144.799399
HUF 405.877493
IDR 18520.855645
ILS 3.955873
IMP 0.83381
INR 94.224896
IQD 1452.968443
IRR 46694.634952
ISK 146.694469
JEP 0.83381
JMD 175.961546
JOD 0.786714
JPY 164.642405
KES 143.630739
KGS 96.994004
KHR 4455.400452
KMF 484.139459
KPW 998.222411
KRW 1571.67375
KWD 0.340993
KYD 0.922494
KZT 566.30833
LAK 23935.309311
LBP 99188.856975
LKR 330.864428
LRD 221.406611
LSL 20.291145
LTL 3.274991
LVL 0.670905
LYD 6.066537
MAD 10.367651
MDL 19.151272
MGA 4957.838462
MKD 61.528965
MMK 2328.844393
MNT 3964.004319
MOP 8.885539
MRU 43.919003
MUR 50.698269
MVR 17.081538
MWK 1919.701108
MXN 21.775444
MYR 4.766028
MZN 70.871703
NAD 20.292698
NGN 1777.557448
NIO 40.761308
NOK 11.599013
NPR 150.461683
NZD 1.894341
OMR 0.427004
PAB 1.107043
PEN 4.043922
PGK 4.515016
PHP 62.005706
PKR 311.635443
PLN 4.242612
PYG 8845.114667
QAR 4.039399
RON 5.101139
RSD 117.112459
RUB 89.827586
RWF 1584.715817
SAR 4.160042
SBD 9.262229
SCR 15.764718
SDG 666.032814
SEK 10.916895
SGD 1.449417
SHP 0.871607
SLE 25.233088
SLL 23258.01387
SOS 632.673055
SRD 40.150175
STD 22956.880333
SVC 9.686277
SYP 14420.83667
SZL 20.289101
THB 37.100435
TJS 11.535025
TMT 3.881977
TND 3.368494
TOP 2.597707
TRY 43.019404
TTD 7.514741
TWD 33.726946
TZS 2989.122115
UAH 45.987588
UGX 4051.315239
USD 1.109136
UYU 46.268335
UZS 14307.856892
VES 102.833553
VND 28805.376664
VUV 134.209325
WST 3.081762
XAF 655.390453
XAG 0.034022
XAU 0.000343
XCD 2.997496
XDR 0.803975
XOF 638.301889
XPF 119.331742
YER 271.128468
ZAR 20.251159
ZMK 9983.551943
ZMW 29.147803
ZWL 357.141409
  • AEX

    16.3000

    922.08

    +1.8%

  • BEL20

    35.8700

    4410.05

    +0.82%

  • PX1

    106.0900

    7850.1

    +1.37%

  • ISEQ

    217.6700

    11101.02

    +2%

  • OSEBX

    14.9000

    1520.32

    +0.99%

  • PSI20

    122.9900

    7110.83

    +1.76%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    12.3200

    2579.72

    +0.48%

  • N150

    54.2900

    3557.19

    +1.55%

JO-2022: Coincés, les skieurs entre témoins direct et acteurs du réchauffement climatique
JO-2022: Coincés, les skieurs entre témoins direct et acteurs du réchauffement climatique

JO-2022: Coincés, les skieurs entre témoins direct et acteurs du réchauffement climatique

Observateurs privilégiés de la fonte des glaciers, conséquence du réchauffement climatique, certains skieurs doivent jongler entre conscience écologique et dévouement à leur sport, qui génère de la pollution sous l'égide d'une fédération à l'engagement équivoque.

Taille du texte:

"Je fais profil bas parce que je suis muselé. Si je prends la parole à ce sujet, avec mon rythme de vie, l'opinion publique va me crucifier", souffle Victor Muffat-Jeandet.

"La protection de l'environnement c'est un sujet très délicat pour nous. On aimerait communiquer là-dessus parce qu'on fait partie des premiers témoins du réchauffement climatique. Mais du fait de notre activité, on a un comportement pas exemplaire", analyse pour l'AFP le skieur français, médaillé de bronze olympique du combiné en 2018, qui va manquer l'édition 2022 sur blessure.

La vie de skieur professionnel s'accompagne d'incessants trajets à travers les Alpes pour des dizaines de milliers de kilomètres par an en plus de quelques aller-retour en avion (Scandinavie, Amérique...) qui alourdissent le bilan carbone.

Il sont nombreux à évoquer une prise de conscience écologique mais restent bloqués par leur pratique et leur réussite sportive, prioritaire.

- "Prêt à assumer" -

"Être à la fois écolo et sportif de haut niveau n'est pas impossible, mais c'est bien plus difficile", témoigne le Suisse Daniel Yule, qui s'est engagé à payer plusieurs milliers de francs suisses chaque année pour équilibrer son bilan carbone auprès d'une startup qui capture et filtre le CO2 (Climeworks).

"Quand je suis à la maison c'est plus facile, je peux consommer des produits locaux, contrôler ma mobilité. Mais pour l'instant le sport reste ma priorité N.1. C'est une position que l'on peut juger hypocrite, j'en suis conscient, mais en tant que sportif d'élite on a le droit de pousser le dialogue dans le bon sens", estime le slalomeur aux quatre victoires en Coupe du monde.

"Je suis prêt à assumer, de parler sur ce sujet. Cacher ça sous le tapis ne va pas faire avancer l'affaire. Je reconnais volontiers que je suis loin d'être parfait, mais toute critique constructive apporte."

"Je pense que l'on peut utiliser des activités ou objets polluants lorsqu'ils sont nécessaires mais faire attention à ce dont on a pas besoin", indique pour sa part l'Italienne Federica Brignone, à l'origine du projet "Traiettorie liquide", qui alerte sur la pollution des océans.

"Là où j'habite (La Salle, Val d'Aoste) il est impossible de se déplacer sans voiture. Quand je suis en ville à Milan, par contre, je prends le vélo. Mais si je dois prendre l'avion je le prends", assume la lauréate du gros globe de cristal 2020.

"La Fédération internationale de ski (FIS, qui organise les compétitions) pourrait faire mieux, par exemple regrouper les filles et les garçons au même endroit plus souvent pour éviter des déplacements. Mais c'est aussi l'argent qui commande", estime Brignone, qui souligne toutefois des améliorations ces dernières années comme sur l'usage réduit du plastique en Coupe du monde.

- "Ma priorité" -

La FIS, qui aurait le pouvoir de rendre ses disciplines moins polluantes, adopte une attitude ambigüe.

D'un côté, malgré quelques efforts, certains calendriers comportent toujours de lourds enchaînements comme des passages en Scandinavie à différents moments de l'hiver, ou cette suite Autriche/Finlande/Amérique du nord en moins de deux semaines pour le circuit féminin de ski alpin en novembre dernier.

D'un autre côté, après les propos climatosceptiques de son ancien président Gian Franco Kasper (décédé en juillet), l'instance multiplie désormais les annonces "vertes" sous l'influence de son nouveau boss, le businessman suédois Johan Eliasch (ex-PDG du groupe Head).

La FIS s'est notamment engagée à devenir "carbone-positive" en finançant un projet de protection des forêts vierges en Amazonie: le calcul veut qu'en empêchant la déforestation, elle ferait plus que compenser ses émissions annuelles.

"Ca a été ma priorité", assure le président Eliasch, co-fondateur de l'ONG Cool Earth spécialisée dans le domaine. La FIS a inscrit en même temps dans ses statuts son besoin de conduire ses activités "d'une façon éco-responsable dans la mesure du possible."

Les systèmes de "compensation carbone" (comme celui de la FIS ou le replantage d'arbres) sont toutefois pointés du doigt par de nombreux experts pour la légèreté de leur fondement scientifique, de fréquentes surestimations et le peu de suivi de leur application, qui les résument à une pratique de "greenwashing".

B.Svoboda--TPP