The Prague Post - TikTok et hip-hop: des Chinoises donnent un coup de neuf au kung-fu

EUR -
AED 4.261576
AFN 81.366302
ALL 97.993721
AMD 442.70133
ANG 2.076683
AOA 1064.089619
ARS 1359.405934
AUD 1.787132
AWG 2.091626
AZN 1.969937
BAM 1.956681
BBD 2.315433
BDT 140.25318
BGN 1.956857
BHD 0.437848
BIF 3415.123688
BMD 1.160403
BND 1.483162
BOB 7.952617
BRL 6.377228
BSD 1.146812
BTN 99.472381
BWP 15.507919
BYN 3.752842
BYR 22743.893394
BZD 2.303528
CAD 1.592096
CDF 3338.478806
CHF 0.942079
CLF 0.028678
CLP 1100.514617
CNY 8.331116
CNH 8.325814
COP 4739.084726
CRC 579.358486
CUC 1.160403
CUP 30.750672
CVE 110.315169
CZK 24.817883
DJF 204.211111
DKK 7.459707
DOP 68.110388
DZD 151.008771
EGP 58.800045
ERN 17.406041
ETB 154.440305
FJD 2.611835
FKP 0.86158
GBP 0.855751
GEL 3.15614
GGP 0.86158
GHS 11.811372
GIP 0.86158
GMD 82.957489
GNF 9935.432783
GTQ 8.823013
GYD 239.91911
HKD 9.109098
HNL 29.950363
HRK 7.534843
HTG 150.50872
HUF 402.845612
IDR 19003.045112
ILS 4.02611
IMP 0.86158
INR 99.955756
IQD 1502.270252
IRR 48881.965111
ISK 142.416091
JEP 0.86158
JMD 182.801559
JOD 0.822737
JPY 168.773577
KES 150.272318
KGS 101.434977
KHR 4596.793412
KMF 496.074564
KPW 1044.361993
KRW 1585.348032
KWD 0.354817
KYD 0.955626
KZT 598.967235
LAK 24739.037546
LBP 102748.95692
LKR 345.063953
LRD 229.352328
LSL 20.783073
LTL 3.426367
LVL 0.701916
LYD 6.244786
MAD 10.505077
MDL 19.70179
MGA 5098.274641
MKD 61.561405
MMK 2436.570069
MNT 4157.8323
MOP 9.272637
MRU 45.335227
MUR 53.100631
MVR 17.875971
MWK 1988.487182
MXN 22.120058
MYR 4.937566
MZN 74.219632
NAD 20.783073
NGN 1797.487311
NIO 42.198827
NOK 11.662343
NPR 159.156009
NZD 1.930672
OMR 0.446181
PAB 1.146722
PEN 4.129478
PGK 4.725108
PHP 66.032135
PKR 325.393577
PLN 4.273882
PYG 9153.083731
QAR 4.193607
RON 5.048802
RSD 117.252911
RUB 91.09669
RWF 1655.938812
SAR 4.354005
SBD 9.678256
SCR 16.56449
SDG 696.824819
SEK 11.110975
SGD 1.487723
SHP 0.911894
SLE 26.050531
SLL 24333.069177
SOS 655.392409
SRD 45.071168
STD 24017.993547
SVC 10.034477
SYP 15087.415911
SZL 20.77727
THB 38.013591
TJS 11.324252
TMT 4.06141
TND 3.400747
TOP 2.71778
TRY 46.034684
TTD 7.793477
TWD 34.290477
TZS 3127.285654
UAH 48.057941
UGX 4137.881813
USD 1.160403
UYU 46.880512
UZS 14331.517641
VES 120.225636
VND 30373.541306
VUV 139.140207
WST 3.201098
XAF 656.249792
XAG 0.032056
XAU 0.000346
XCD 3.136046
XDR 0.816164
XOF 656.249792
XPF 119.331742
YER 281.571546
ZAR 20.661315
ZMK 10445.010328
ZMW 26.644888
ZWL 373.649204
  • AEX

    8.2700

    916.79

    +0.91%

  • BEL20

    2.6600

    4441.98

    +0.06%

  • PX1

    -52.3700

    7537.57

    -0.69%

  • ISEQ

    -98.4000

    11083.38

    -0.88%

  • OSEBX

    -10.6800

    1633.13

    -0.65%

  • PSI20

    -34.9900

    7409.73

    -0.47%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -27.6200

    2438.24

    -1.12%

  • N150

    -18.8800

    3543.64

    -0.53%

TikTok et hip-hop: des Chinoises donnent un coup de neuf au kung-fu
TikTok et hip-hop: des Chinoises donnent un coup de neuf au kung-fu / Photo: ADEK BERRY - AFP

TikTok et hip-hop: des Chinoises donnent un coup de neuf au kung-fu

Poings serrés ou sabre en main, Duan Ruru fend l'air avec grâce dans un temple isolé des montagnes chinoises, avec un groupe de femmes décidées à donner une image plus moderne au kung-fu traditionnel.

Taille du texte:

Les arts martiaux sont en Chine un domaine très masculin et les combattants les plus connus sont des hommes.

Situé dans la province du Sichuan (sud-ouest du pays), le verdoyant mont Emei est le berceau d'une branche ancienne du kung-fu, objet de nombreuses légendes et réputée accueillir une proportion plus élevée de femmes.

Longtemps peu familiers des nouvelles technologies, ses adeptes ont d'abord eu du mal à gagner en popularité. Mais cela est en train de changer grâce à un groupe de femmes de moins de 30 ans, qui mêlent dextérité dans le maniement du sabre et des bâtons tout autant qu'avec les smartphones et les réseaux sociaux.

Objectif: redonner de la visibilité au kung-fu d'Emei.

"Depuis petite, j'ai toujours aimé les arts martiaux (...) Je trouvais que les filles qui apprenaient ça étaient super stylées", déclare Duan Ruru, 23 ans.

Le kung-fu d'Emei "a une grande importance dans l'histoire" et donc "mérite d'être diffusé", affirme à l'AFP la jeune femme, membre des "Emei Kung Fu Girls" ("Troupe féminine de la branche de kung-fu d'Emei", en chinois).

Ce groupe de neuf femmes enregistrent des vidéos très soignées d'elles-mêmes, en train d'exécuter des scènes de combat ou encore des figures acrobatiques, par exemple devant le Louvre à Paris, souvent accompagnées de rythmes de hip-hop.

- Réseaux sociaux -

Depuis leurs débuts en avril 2024, elles ont accumulé plus de 23 millions de vues et dépassé le million d'abonnés sur Douyin, la version chinoise de TikTok.

Le mont Emei est réputé en Chine pour ses sommets pittoresques plongés dans la brume.

La branche locale d'art martial trouve son origine dans l'ancienne philosophie taoïste et a évolué en une forme de défense au fil des différentes guerres qui ont frappé la région.

L'importance de cette école a diminué avec la modernisation des armes et la répression opérée durant la Révolution culturelle (1966-1976) contre la culture traditionnelle.

Mais ces politiques se sont ensuite assouplies. Et en 2008, le gouvernement a inscrit l'art martial d'Emei sur la liste du patrimoine culturel immatériel, ouvrant ainsi l'accès à des financements pour développer la discipline.

Avec des résultats mitigés: en 2023, les autorités locales ont reconnu que cette pratique souffrait d'un "manque de reconnaissance parmi les touristes ainsi que d'une diffusion limitée".

Un maître local de kung-fu, Wang Chao, représentant de l'art martial d'Emei au niveau national, explique que le secteur dépend encore largement des subventions publiques.

Mais les vidéos des "Emei Kung Fu Girls" ont été "très efficaces" pour faire connaître cet art à un public plus large, déclare-t-il à l'AFP.

"Toute la promotion autour des arts martiaux d'Emei est aujourd'hui bien plus active qu'auparavant", explique-t-il.

- "Libres d'esprit" -

Par rapport aux générations précédentes, Duan Ruru, membre des "Emei Kung Fu Girls", estime que les jeunes d'aujourd'hui "préfèrent être indépendants et libres d'esprit" et accordent moins d'importance aux objectifs traditionnels comme le mariage.

Elle dit ainsi vouloir privilégier sa carrière dans le kung-fu.

D'autres élèves nourrissent également des ambitions, comme Ren Nianjie, 17 ans, qui espère étudier les arts martiaux à l'université.

"Je veux devenir athlète (...) et remporter des honneurs pour mon pays", confie-t-elle à l'AFP, après avoir fait tournoyer un long bâton de bois autour de son buste.

L'image légendaire des combattantes d'Emei provient en grande partie des romans à succès de l'écrivain chinois Jin Yong.

Les garçons restent toutefois ici plus nombreux que les filles, même si l'écart est moins marqué que dans d'autres écoles.

Dans un centre de formation local d'arts martiaux, sept jeunes filles âgées d'une dizaine d'années s'entraînent avec des garçons.

Une mère de famille, Zhu Haiyan, 41 ans, déclare que sa fille Guoguo a plus d'assurance depuis qu'elle a commencé ses cours de kung-fu.

"Les filles qui ont confiance en elles sont moins timides", affirme-t-elle.

Avec les autres membres de la troupe, Duan Ruru dit espérer pousser davantage de femmes à pratiquer les arts martiaux: "Peut-être que certaines me verront m'entraîner et trouveront ça intéressant, cool, et seront tentées d'apprendre."

Q.Fiala--TPP