The Prague Post - Au fond de la Méditerranée, "BathyBot" va traquer les mystères de "l'océan obscur"

EUR -
AED 4.29879
AFN 80.083204
ALL 97.802936
AMD 447.858552
ANG 2.095004
AOA 1073.380806
ARS 1611.548598
AUD 1.786409
AWG 2.10989
AZN 1.988326
BAM 1.952465
BBD 2.356375
BDT 142.26577
BGN 1.956
BHD 0.441272
BIF 3490.238071
BMD 1.170536
BND 1.501635
BOB 8.084191
BRL 6.373096
BSD 1.169902
BTN 103.149802
BWP 15.880537
BYN 3.943464
BYR 22942.496257
BZD 2.352981
CAD 1.610107
CDF 3353.584689
CHF 0.937713
CLF 0.028863
CLP 1132.270478
CNY 8.346857
CNH 8.352233
COP 4701.514456
CRC 591.489634
CUC 1.170536
CUP 31.019191
CVE 110.07697
CZK 24.426693
DJF 208.028147
DKK 7.463922
DOP 73.524408
DZD 151.670958
EGP 56.827747
ERN 17.558033
ETB 166.007431
FJD 2.63698
FKP 0.874142
GBP 0.864312
GEL 3.154596
GGP 0.874142
GHS 13.922218
GIP 0.874142
GMD 83.691994
GNF 10139.679677
GTQ 8.967682
GYD 244.672058
HKD 9.126162
HNL 30.631676
HRK 7.535674
HTG 152.968703
HUF 395.453635
IDR 19238.687754
ILS 3.93043
IMP 0.874142
INR 103.031765
IQD 1532.681915
IRR 49250.282032
ISK 143.413803
JEP 0.874142
JMD 187.44062
JOD 0.829855
JPY 172.322148
KES 151.162415
KGS 102.291112
KHR 4688.990395
KMF 493.966212
KPW 1053.479142
KRW 1631.598035
KWD 0.35774
KYD 0.974935
KZT 630.063742
LAK 25381.643772
LBP 104769.136233
LKR 353.236611
LRD 234.579298
LSL 20.564373
LTL 3.456287
LVL 0.708045
LYD 6.324143
MAD 10.518143
MDL 19.456764
MGA 5159.187218
MKD 61.435058
MMK 2457.733361
MNT 4209.009669
MOP 9.39625
MRU 46.632944
MUR 53.611093
MVR 18.04895
MWK 2028.734571
MXN 21.839202
MYR 4.945534
MZN 74.799363
NAD 20.564373
NGN 1791.740919
NIO 43.056452
NOK 11.699269
NPR 165.040083
NZD 1.98404
OMR 0.450067
PAB 1.169902
PEN 4.132241
PGK 4.953496
PHP 66.827623
PKR 331.663761
PLN 4.260395
PYG 8450.564977
QAR 4.266712
RON 5.07415
RSD 117.190452
RUB 94.315091
RWF 1694.705151
SAR 4.392565
SBD 9.61047
SCR 16.604248
SDG 702.911532
SEK 10.996116
SGD 1.503676
SHP 0.919857
SLE 27.261955
SLL 24545.54228
SOS 668.657817
SRD 45.211976
STD 24227.72203
STN 24.458221
SVC 10.237513
SYP 15219.157786
SZL 20.569863
THB 37.822933
TJS 10.950794
TMT 4.10858
TND 3.410474
TOP 2.741511
TRY 48.154891
TTD 7.941435
TWD 35.859941
TZS 2929.828209
UAH 48.434565
UGX 4148.912941
USD 1.170536
UYU 46.799658
UZS 14577.973764
VES 171.950111
VND 30837.758361
VUV 139.910311
WST 3.1231
XAF 654.838423
XAG 0.028742
XAU 0.000337
XCD 3.163431
XCG 2.108498
XDR 0.816393
XOF 654.838423
XPF 119.331742
YER 280.928666
ZAR 20.630106
ZMK 10536.225672
ZMW 27.641783
ZWL 376.911961
  • AEX

    -0.3600

    896.26

    -0.04%

  • BEL20

    1.4400

    4799.8

    +0.03%

  • PX1

    3.8500

    7707.9

    +0.05%

  • ISEQ

    42.8700

    11323.84

    +0.38%

  • OSEBX

    0.6600

    1647.12

    +0.04%

  • PSI20

    50.4400

    7810.85

    +0.65%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    3.3800

    3380.54

    +0.1%

  • N150

    -4.0600

    3686.56

    -0.11%

Au fond de la Méditerranée, "BathyBot" va traquer les mystères de "l'océan obscur"

Au fond de la Méditerranée, "BathyBot" va traquer les mystères de "l'océan obscur"

La grue dépose doucement le petit "rover" blanc et jaune monté sur chenillettes au fond d'un bassin d'essai du centre de l'Ifremer à la Seyne-sur-Mer (Var).

Taille du texte:

Sur leurs écrans, ingénieurs et scientifiques vérifient le fonctionnement des caméras de BathyBot, qui sera bientôt le premier engin mobile sous-marin au monde installé en permanence à 2.500 mètres de profondeur, pour percer les mystères des abysses.

"On connaît moins l'océan profond que la Lune", explique Christian Tamburini du CNRS, chercheur à l'Institut méditerranéen d'océanologie. "On ne sait pas ce qui s'y passe, ni les organismes qui y vivent".

Résultat, la plupart des recherches scientifiques se font dans les couches proches de la surface, où se concentre la vie.

Mais à l'heure de la crise climatique, il est vital de comprendre les changements que le réchauffement fait subir aux océans et comment il va influer sur ces puits de carbone naturels, qui séquestrent près du tiers du CO2 émis par les humains.

Grâce notamment à BathyBot, "on va pouvoir étudier ce qui est produit en surface et ce qui arrive au fond", s'enthousiasme Christian Tamburini.

Autre objectif primordial, comprendre la biodiversité des abysses, réservoir de vie mal connu, alors même que les scientifiques estiment qu'a débuté la "sixième extinction de masse".

- Voir dans l'obscurité -

Le CNRS, dans le cadre d'un projet européen, et en collaboration avec l'établissement public Ifremer, va donc déployer, à 40 kilomètres au large de Toulon, la plateforme d'observation permanente la plus en eaux profondes au monde. Il en existe une seule autre, canadienne, à moins 800 mètres "seulement".

Le projet français a profité de l'existence dans la zone d'un "télescope sous-marin" chasseur de particules cosmiques. Et déjà desservi par un câble permanent pour l'électricité et les données, sur lequel ils vont se greffer.

Ce nouvel observatoire sera déployé du 31 janvier au 14 février par le Pourquoi Pas, navire amiral de la flotte océanographique française, avec le sous-marin Nautile.

Et il aura donc pour figure emblématique, dotée d'un compte Twitter @bathybot pour populariser ses trouvailles, le petit "rover". Un mètre vingt de long sur un de large et 90 centimètres de hauteur.

Il n'a qu'une lointaine ressemblance avec ses cousins de l'exploration spatiale: à la place de panneaux solaires il est alimenté par câble, une "laisse" qui recueille également ses données, mais limite son rayon d'action à 50 mètres, qu'il parcourt très lentement.

Une distance qui pourra plus tard être augmentée, avec l'espoir qu'il puisse même un jour être autonome. A condition de résoudre ses difficultés d'orientation, car pas de GPS à moins 2.500 mètres! Une possibilité serait de planter des piquets avec des QR codes lui indiquant où il se trouve.

Il sera accompagné d'équipements statiques descendus en même temps: un radiomètre (radioactivité), une bio-caméra pour capter notamment les phénomènes de bioluminescence, un sismographe et le BathyReef, récif artificiel "bio-inspiré".

Cette structure en béton d'un peu plus de 4 mètres de long pour 2,5 de large s'élève en pente douce jusqu'à 1,5 mètres de hauteur. Elle offrira à BathyBot un point où monter pour élargir son champ de vision.

Sa structure semi-ouverte, aux nombreuses anfractuosités, permettra à des formes de vie de s'y fixer, et d'étudier les réactions d'autres à cet obstacle.

- Multiprise -

Autre pièce essentielle du dispositif, la "boîte de jonction scientifique". Sorte de (grosse) multiprise intelligente qui alimente en électricité, relie en haut débit et surveille tous les instruments de la station.

"On va pouvoir brancher au fond de l'eau des équipements, les retirer, le tout pilotable depuis la terre", explique Jan Opderbecke, responsable de l'unité Systèmes sous-marins pour la flotte de l'Ifremer.

BathyBot sera lui remonté tous les deux ans et pourra alors recevoir de nouveaux outils, par exemple pour permettre des "micro-carottages" dans le sol de sédiments sur lequel il évoluera.

La durée de vie prévue est d'au moins cinq à dix ans. De quoi apporter un peu de lumière sur "l'océan obscur".

W.Urban--TPP