The Prague Post - L'un des plus anciens fossiles d'Homo sapiens prend un coup de vieux

EUR -
AED 4.259931
AFN 77.160181
ALL 96.850227
AMD 442.401038
ANG 2.076294
AOA 1063.677072
ARS 1665.073606
AUD 1.767413
AWG 2.087915
AZN 1.976525
BAM 1.955805
BBD 2.329705
BDT 141.350332
BGN 1.968011
BHD 0.435001
BIF 3394.307963
BMD 1.159953
BND 1.504604
BOB 7.993019
BRL 6.236027
BSD 1.156703
BTN 102.544241
BWP 15.533036
BYN 3.942709
BYR 22735.073339
BZD 2.326405
CAD 1.629908
CDF 2598.294516
CHF 0.936414
CLF 0.02782
CLP 1091.35256
CNY 8.255852
CNH 8.261671
COP 4467.910482
CRC 580.101361
CUC 1.159953
CUP 30.738747
CVE 110.265259
CZK 24.471643
DJF 205.980483
DKK 7.508031
DOP 74.320174
DZD 149.986352
EGP 54.518128
ERN 17.399291
ETB 178.208318
FJD 2.659946
FKP 0.88232
GBP 0.884077
GEL 3.149318
GGP 0.88232
GHS 12.60803
GIP 0.88232
GMD 84.101039
GNF 10040.023555
GTQ 8.867021
GYD 242.000568
HKD 9.017299
HNL 30.424071
HRK 7.575772
HTG 151.300355
HUF 390.266543
IDR 19298.7714
ILS 3.773738
IMP 0.88232
INR 102.97504
IQD 1515.303555
IRR 48805.011161
ISK 145.586114
JEP 0.88232
JMD 185.650436
JOD 0.822452
JPY 178.631605
KES 149.450351
KGS 101.438311
KHR 4638.010881
KMF 494.140266
KPW 1043.946504
KRW 1657.306094
KWD 0.356013
KYD 0.963902
KZT 612.471437
LAK 25008.058672
LBP 103640.543153
LKR 352.160826
LRD 211.970497
LSL 20.060547
LTL 3.425039
LVL 0.701644
LYD 6.310015
MAD 10.713725
MDL 19.693046
MGA 5195.012188
MKD 61.620145
MMK 2435.270951
MNT 4162.303562
MOP 9.259322
MRU 46.335109
MUR 53.068276
MVR 17.751613
MWK 2005.704706
MXN 21.531279
MYR 4.857927
MZN 74.125305
NAD 20.060547
NGN 1678.637617
NIO 42.5701
NOK 11.741742
NPR 164.070385
NZD 2.037328
OMR 0.443731
PAB 1.156903
PEN 3.913209
PGK 4.877011
PHP 68.08115
PKR 327.549368
PLN 4.276946
PYG 8183.019198
QAR 4.21621
RON 5.119224
RSD 117.220275
RUB 93.68022
RWF 1680.103942
SAR 4.350385
SBD 9.554962
SCR 17.028538
SDG 697.715826
SEK 11.017487
SGD 1.507015
SHP 0.870265
SLE 26.876535
SLL 24323.628045
SOS 661.101551
SRD 44.669204
STD 24008.679397
STN 24.500057
SVC 10.121024
SYP 12827.101817
SZL 20.056047
THB 37.571296
TJS 10.653225
TMT 4.059835
TND 3.416008
TOP 2.71673
TRY 48.73004
TTD 7.834018
TWD 35.722836
TZS 2845.506676
UAH 48.480314
UGX 4029.009453
USD 1.159953
UYU 46.140108
UZS 13886.032578
VES 256.893396
VND 30524.155863
VUV 141.076234
WST 3.240968
XAF 655.958539
XAG 0.023818
XAU 0.00029
XCD 3.134831
XCG 2.084705
XDR 0.815802
XOF 655.958539
XPF 119.331742
YER 276.652887
ZAR 20.150247
ZMK 10440.970593
ZMW 25.59206
ZWL 373.504303
  • AEX

    -10.1100

    971.46

    -1.03%

  • BEL20

    -39.5400

    4902.37

    -0.8%

  • PX1

    -35.8900

    8121.07

    -0.44%

  • ISEQ

    10.6800

    11877.95

    +0.09%

  • OSEBX

    4.1800

    1611.8

    +0.26%

  • PSI20

    -19.4300

    8426.96

    -0.23%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    30.2600

    4011.3

    +0.76%

  • N150

    -16.8200

    3722.05

    -0.45%

L'un des plus anciens fossiles d'Homo sapiens prend un coup de vieux

L'un des plus anciens fossiles d'Homo sapiens prend un coup de vieux

Un coup de vieux d'une trentaine de millénaires: l'un des plus anciens fossiles d'Homo sapiens découvert en Ethiopie aurait au moins 230.000 ans, un âge bien plus élevé qu'estimé, selon une étude qui fait, une nouvelle fois, reculer dans le temps les débuts de notre espèce.

Taille du texte:

Les restes d"Omo Kibish 1" furent déterrés en 1967 par l'équipe du célèbre paléoanthropologue kényan Richard Leakey, récemment décédé, dans la basse vallée de l'Omo (sud de l'Ethiopie), un site préhistorique mondialement réputé pour ses nombreux fossiles d'hominidés.

Bien que très abîmés, les ossements du corps et les fragments du crâne présentaient une morphologie étonnamment moderne, faisant d'Omo 1 le plus ancien fossile d'Homo sapiens connu d'Afrique de l'Est. Et même de tout le continent africain, avant d'être détrôné par la découverte en 2017 de restes d'Homo sapiens primitifs au Maroc, remontant à 300.000 ans.

A Omo 1, très difficile à dater en l'absence de dentition, on donna approximativement 130.000 ans. Une étude parue en 2005 est ensuite venue repousser le temps, à 195.000 ans, en se fondant sur l'analyse des sédiments environnants - marqueur chronologique beaucoup plus fiable en l'occurrence que la datation directe sur les os.

Mais "il restait encore beaucoup d'incertitude sur son âge", explique à l'AFP Céline Vidal, auteure principale d'une nouvelle étude publiée mercredi dans la revue Nature.

Cette volcanologue de l'Université de Cambridge est donc partie refouiller le bassin sédimentaire d'Omo Kibish, alimenté par la rivière Kibish. Située dans le Grand Rift, la zone fut en proie à de violentes éruptions volcaniques entre 300.000 et 60.000 ans avant notre ère.

- Eruption volcanique colossale -

Les cendres, projetées sur des centaines de kilomètres à la ronde, sont venues au fil du temps s'intercaler entre les sédiments déposés par la rivière Kibish. Qui, en baissant de niveau, a peu à peu révélé le passé géologique, faisant d'Omo Kibish une véritable "bibliothèque", selon Céline Vidal.

C'est en effet grâce à l'examen de ces différentes couches que les scientifiques ont pu évaluer l'âge des restes humains - par une méthode de datation, appelée "argon-argon", des gaz rares contenus dans les roches.

Au début des années 2000, il a été estimé que la cendre volcanique située en-dessous des sédiments contenant les fossiles avait 195.000 ans environ. Cela signifiait qu'Omo 1 avait au maximum cet âge - "il ne pouvait qu'être plus jeune que le niveau de cendres en-dessous de lui", décrypte la volcanologue.

Pour être plus précis, il aurait fallu examiner l'épaisse couche de cendres située au-dessus, forcément déposée après. "Hélas, c'était presque impossible tant les cendres étaient fines, presque comme de la farine", souligne-t-elle.

Grâce à des méthodes plus perfectionnées, son équipe a pu examiner la couche de cendres recouvrant les restes, et relier ces dépôts volcaniques à une explosion colossale du volcan Shala survenue il y a 233.000 ans. Ces analyses ont permis de dater les fossiles d'Omo sous cette couche, à environ "233.000 - avec une marge d'erreur de 22.000 ans", détaille l'étude.

Et il s'agit d'un âge minimum, c'est-à-dire que ces restes humains pourraient être encore plus vieux.

"C'est un saut considérable dans le temps !", se réjouit Aurélien Mounier, paléoanthropologue au Musée de l'Homme, l'un des auteurs. Et surtout, l'échelle de temps s'aligne de manière plus cohérente sur les derniers modèles de l'évolution humaine.

"On se rapproche de la date avancée par la génétique, selon laquelle c'est aux alentours de 300.000 ans que l'homme moderne a divergé des autres lignées humaines", développe ce chercheur CNRS.

Omo 1 se rapproche aussi de l'âge des fossiles marocains de Jebel Irhoud - 300.000 ans également. Mais c'est le crâne éthiopien qui, à ses yeux, constitue désormais "la preuve la plus solide de la présence la plus ancienne de Sapiens" dans l'ensemble de son berceau africain.

Car, lorsqu'on compare les voûtes crâniennes des deux spécimens, Omo 1 "est le seul à posséder pleinement les caractéristiques morphologiques de l'homme moderne". La forme plus allongée du crâne de Jebel Irhoud supposant, elle, une forme plus primitive de notre espèce.

C.Zeman--TPP