The Prague Post - La tournée caribéenne du prince William confronte la monarchie à son passé

EUR -
AED 4.299836
AFN 80.102743
ALL 97.826798
AMD 447.968094
ANG 2.095516
AOA 1073.642781
ARS 1611.866502
AUD 1.786966
AWG 2.110405
AZN 1.990924
BAM 1.952941
BBD 2.35695
BDT 142.300481
BGN 1.955376
BHD 0.441333
BIF 3491.089637
BMD 1.170821
BND 1.502001
BOB 8.086163
BRL 6.371844
BSD 1.170187
BTN 103.174969
BWP 15.884412
BYN 3.944426
BYR 22948.093885
BZD 2.353555
CAD 1.609797
CDF 3354.402313
CHF 0.937295
CLF 0.028874
CLP 1132.721933
CNY 8.348894
CNH 8.352401
COP 4703.492839
CRC 591.633948
CUC 1.170821
CUP 31.02676
CVE 110.103827
CZK 24.421103
DJF 208.077972
DKK 7.46289
DOP 73.542346
DZD 151.686825
EGP 56.824279
ERN 17.562317
ETB 166.047934
FJD 2.637628
FKP 0.874355
GBP 0.864464
GEL 3.155371
GGP 0.874355
GHS 13.925615
GIP 0.874355
GMD 83.713314
GNF 10142.153608
GTQ 8.96987
GYD 244.731754
HKD 9.128717
HNL 30.639149
HRK 7.53201
HTG 153.006025
HUF 395.186121
IDR 19245.489186
ILS 3.931383
IMP 0.874355
INR 103.033721
IQD 1533.055866
IRR 49262.298764
ISK 143.390466
JEP 0.874355
JMD 187.486352
JOD 0.830094
JPY 172.340138
KES 151.200202
KGS 102.316064
KHR 4690.134439
KMF 494.086454
KPW 1053.736175
KRW 1631.515751
KWD 0.357803
KYD 0.975173
KZT 630.217469
LAK 25387.836516
LBP 104794.698346
LKR 353.322795
LRD 234.636532
LSL 20.56939
LTL 3.45713
LVL 0.708218
LYD 6.325686
MAD 10.52071
MDL 19.461512
MGA 5160.445983
MKD 61.450048
MMK 2458.333011
MNT 4210.036605
MOP 9.398542
MRU 46.644322
MUR 53.624069
MVR 18.0352
MWK 2029.229552
MXN 21.823514
MYR 4.946755
MZN 74.814864
NAD 20.56939
NGN 1791.344208
NIO 43.066957
NOK 11.709965
NPR 165.08035
NZD 1.983435
OMR 0.450121
PAB 1.170187
PEN 4.13325
PGK 4.954705
PHP 66.83691
PKR 331.744682
PLN 4.260049
PYG 8452.626789
QAR 4.267753
RON 5.071986
RSD 117.188627
RUB 94.333439
RWF 1695.118634
SAR 4.393492
SBD 9.612815
SCR 16.6083
SDG 703.076813
SEK 10.996114
SGD 1.502497
SHP 0.920082
SLE 27.26782
SLL 24551.531028
SOS 668.82096
SRD 45.223021
STD 24233.633235
STN 24.464189
SVC 10.24001
SYP 15222.871035
SZL 20.574882
THB 37.828932
TJS 10.953466
TMT 4.109582
TND 3.411306
TOP 2.742183
TRY 48.138545
TTD 7.943372
TWD 35.862487
TZS 2930.543
UAH 48.446383
UGX 4149.925214
USD 1.170821
UYU 46.811077
UZS 14581.530573
VES 171.992065
VND 30845.282316
VUV 139.944447
WST 3.123862
XAF 654.998194
XAG 0.028811
XAU 0.000337
XCD 3.164203
XCG 2.109013
XDR 0.816592
XOF 654.998194
XPF 119.331742
YER 280.997033
ZAR 20.612771
ZMK 10538.795794
ZMW 27.648527
ZWL 377.003922
  • AEX

    -0.3600

    896.26

    -0.04%

  • BEL20

    1.4400

    4799.8

    +0.03%

  • PX1

    3.8500

    7707.9

    +0.05%

  • ISEQ

    42.8700

    11323.84

    +0.38%

  • OSEBX

    0.6600

    1647.12

    +0.04%

  • PSI20

    50.4400

    7810.85

    +0.65%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    3.3800

    3380.54

    +0.1%

  • N150

    -4.0600

    3686.56

    -0.11%

La tournée caribéenne du prince William confronte la monarchie à son passé
La tournée caribéenne du prince William confronte la monarchie à son passé

La tournée caribéenne du prince William confronte la monarchie à son passé

L'événement devait célébrer l'attachement de la monarchie britannique aux anciennes colonies, à l'occasion des 70 ans de règne d'Elizabeth II. La tournée du prince William aux Caraïbes a donné lieu à une confrontation difficile, signe des difficultés attendant la royauté.

Taille du texte:

Au Belize, en Jamaïque et aux Bahamas, trois pays indépendants membres du Commonwealth dont Elizabeth II est la cheffe d'Etat, le prince de 39 ans et son épouse Kate ont été appelés à s'excuser pour le passé esclavagiste du Royaume-Uni.

Manifestations et velléités de couper le cordon ont souvent éclipsé les belles images et articles élogieux marquant généralement les déplacements du couple adoré des Britanniques et de leurs redoutables tabloïds.

La famille royale britannique a bénéficié "du sang, de la sueur et des larmes" des esclaves, a ainsi affirmé le Comité national de réparations des Bahamas, appelant à des dédommagements après que les territoires et peuples colonisés ont été "pillés" pendant des siècles.

De son côté, le Premier ministre jamaïcain Andrew Holness a estimé "inévitable" la transition de son pays vers un régime républicain, comme l'a fait la Barbade en novembre dernier.

"Ca ne va pas changer le prix de la nourriture mais ça a des implications psychologiques dans les esprits et la conscience du peuple", a-t-il affirmé au journal The Jamaican Observer.

"La reine Elizabeth est la reine d'Angleterre, pas de la Jamaïque. Elle devrait rester en Angleterre", abonde Tameka Thomas, vendeuse rencontrée par l'AFP en marge de la visite princière.

- Pas d'excuses -

Ces revendications semblent annoncer des temps difficiles pour la monarchie, surtout quand Charles deviendra roi à la mort d'Elizabeth II, bientôt 96 ans, très populaire et très attachée au Commonwealth.

Le rôle joué par la monarchie britannique dans le commerce d'esclaves remonte au XVIe siècle, quand la reine Elizabeth Ière avait financé un des grands esclavagistes de l'époque, John Hawkins.

Au XVIIe siècle, le roi Charles II avait encouragé le commerce esclavagiste, investissant des fonds privés dans la Compagnie royale d'Afrique, qui a transporté des centaines de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants d'un côté à l'autre de l'Atlantique dans des conditions inhumaines.

Plus tard, le futur roi William IV tentera de s'opposer au mouvement abolitionniste. En vain. Le commerce transatlantique des esclaves est interdit en 1807 au Royaume-Uni, en 1833 dans tous les territoires britanniques.

Si elle est revenue ces dernières années sur son passé esclavagiste, Charles qualifiant l'esclavage de "terrible atrocité" et son fils William exprimant cette semaine sa "profonde tristesse", la famille royale n'a formellement prononcé aucune excuse.

Les critiques qui entourent la visite princière aux Caraïbes illustrent le récent travail d'introspection du Royaume-Uni sur son passé colonial, dans la foulée du mouvement Black Lives Matter. Les appels à retirer les statues et les monuments de personnages historiques liés à l'esclavage et au racisme s'y sont multipliés, donnant lieu à des débats parfois difficiles.

- "Inégalité, pauvreté, héritage" -

Pour Olivette Otele, professeure d'histoire et de mémoire de l'esclavage à l'université de Bristol, les manifestations aux Caraïbes étaient prévisibles, surtout après le scandale ces dernières années concernant le sort de la "génération Windrush" venue aider à la reconstruction du Royaume-Uni après la Seconde Guerre mondiale.

Ces dizaines de milliers d'immigrés caribéens arrivés légalement avaient ensuite été privés de droits, voire renvoyés faute de documents nécessaires.

"Les excuses n'ont jamais été suffisantes", affirme la professeure Otele. "Elles sont une étape importante (...) mais de nos jours, les gens veulent plus. Ils veulent du changement".

"Si le but de la visite est de garder ces pays (sous la couronne britannique) et de garder la reine à la tête de ces Etats, (la famille royale) n'a peut-être pas compris que le débat est plus large ici", affirme-t-elle. "Il s'agit d'inégalité, de pauvreté et d'héritage du passé".

A l'approche des festivités prévues en juin au Royaume-Uni pour célébrer les 70 ans de règne d'Elizabeth II, elle avertit: "Aussi magnifique que le jubilé soit (au Royaume-Uni), il semble gênant d'attendre que les gens le célèbrent sans regarder ce qui se passe là-bas".

Le prince William n'est en tout cas pas resté à l'écart du débat, vendredi, lors d'une réception à Nassau. "L'an prochain, je sais que vous êtes tous impatients de célébrer les 50 ans de votre indépendance - vos noces d'or. Et avec la Jamaïque qui célèbre cette année ses 60 ans d'indépéndance et le Belize qui a fêté l'an dernier ses 40 ans d'indépendance, je veux vous dire ceci: nous soutenons avec fierté et respect vos décisions concernant votre avenir. Les relations évoluent. L'amitié demeure", a-t-il déclaré.

Q.Fiala--TPP