The Prague Post - Dans l'ombre de la pandémie, les naufragés du Covid long

EUR -
AED 4.242211
AFN 76.552869
ALL 96.452025
AMD 441.793186
ANG 2.06766
AOA 1059.253361
ARS 1625.90977
AUD 1.777368
AWG 2.085008
AZN 1.963817
BAM 1.951794
BBD 2.323132
BDT 140.781036
BGN 1.951794
BHD 0.431714
BIF 3396.827751
BMD 1.155129
BND 1.502117
BOB 7.981617
BRL 6.159608
BSD 1.153432
BTN 102.232161
BWP 15.486213
BYN 3.931031
BYR 22640.528583
BZD 2.319739
CAD 1.622217
CDF 2483.527642
CHF 0.931888
CLF 0.02774
CLP 1088.236312
CNY 8.223767
CNH 8.230086
COP 4366.736938
CRC 579.11133
CUC 1.155129
CUP 30.610919
CVE 110.039136
CZK 24.320203
DJF 205.398404
DKK 7.467164
DOP 74.107888
DZD 149.377391
EGP 54.328718
ERN 17.326935
ETB 178.055627
FJD 2.638604
FKP 0.878167
GBP 0.878967
GEL 3.12466
GGP 0.878167
GHS 12.613111
GIP 0.878167
GMD 84.324586
GNF 10012.448683
GTQ 8.838858
GYD 241.314683
HKD 8.983334
HNL 30.32775
HRK 7.537101
HTG 153.524878
HUF 384.656225
IDR 19273.905085
ILS 3.758669
IMP 0.878167
INR 102.420091
IQD 1510.99856
IRR 48630.931043
ISK 146.216413
JEP 0.878167
JMD 185.130006
JOD 0.818942
JPY 177.520806
KES 149.253645
KGS 101.016359
KHR 4642.470973
KMF 486.30936
KPW 1039.63721
KRW 1681.867444
KWD 0.35451
KYD 0.961227
KZT 605.51713
LAK 25043.596103
LBP 103289.889598
LKR 351.568379
LRD 210.617691
LSL 19.97989
LTL 3.410795
LVL 0.698726
LYD 6.298073
MAD 10.691954
MDL 19.665635
MGA 5184.358707
MKD 61.398974
MMK 2425.626193
MNT 4136.271717
MOP 9.239835
MRU 45.689219
MUR 53.032215
MVR 17.794725
MWK 2000.094653
MXN 21.310721
MYR 4.823845
MZN 73.870243
NAD 19.97989
NGN 1658.765178
NIO 42.442883
NOK 11.742684
NPR 163.571257
NZD 2.054074
OMR 0.440266
PAB 1.153532
PEN 3.89251
PGK 4.870004
PHP 67.927939
PKR 326.150351
PLN 4.238971
PYG 8161.248413
QAR 4.203871
RON 5.08118
RSD 116.929992
RUB 93.695053
RWF 1675.959964
SAR 4.332194
SBD 9.507396
SCR 15.826714
SDG 693.656598
SEK 11.020503
SGD 1.504423
SHP 0.866646
SLE 26.805766
SLL 24222.477217
SOS 659.14705
SRD 44.586803
STD 23908.838297
STN 24.449815
SVC 10.092285
SYP 12772.097859
SZL 19.986975
THB 37.420423
TJS 10.646148
TMT 4.054503
TND 3.409502
TOP 2.705432
TRY 48.793839
TTD 7.818951
TWD 35.787979
TZS 2837.475864
UAH 48.366324
UGX 4036.714335
USD 1.155129
UYU 45.935713
UZS 13910.447742
VES 263.59348
VND 30391.444235
VUV 141.275773
WST 3.258488
XAF 654.613356
XAG 0.023782
XAU 0.000288
XCD 3.121794
XCG 2.078733
XDR 0.814129
XOF 654.613356
XPF 119.331742
YER 275.492954
ZAR 20.006193
ZMK 10397.547343
ZMW 26.096435
ZWL 371.95107
  • AEX

    -10.2800

    950.77

    -1.07%

  • BEL20

    -11.8200

    4914.46

    -0.24%

  • PX1

    -14.3400

    7950.18

    -0.18%

  • ISEQ

    -113.9900

    12012.45

    -0.94%

  • OSEBX

    -4.4900

    1599.21

    -0.28%

  • PSI20

    -190.1600

    8186.96

    -2.27%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -30.3400

    4069.97

    -0.74%

  • N150

    -19.2800

    3618.83

    -0.53%

Dans l'ombre de la pandémie, les naufragés du Covid long
Dans l'ombre de la pandémie, les naufragés du Covid long / Photo: JOE KLAMAR - AFP

Dans l'ombre de la pandémie, les naufragés du Covid long

Depuis l'apparition de symptômes en 2021, Andrea Vanek passe la plupart de ses journées devant la fenêtre dans son appartement viennois pour observer le monde extérieur.

Taille du texte:

Son Covid long a été diagnostiqué après une longue errance thérapeutique, et encore aujourd'hui cette Autrichienne de 33 ans fait le moins d'efforts possible, terrifiée à l'idée de subir un nouvel épisode de faiblesse musculaire invalidante.

"Ma vie est en suspens, parce que je ne sais pas combien de temps cette maladie va durer", dit-elle à l'AFP, ouvrir une simple bouteille d'eau devenant impossible lorsque surviennent les crises.

Le mal s'est manifesté au début par des vertiges et des palpitations cardiaques, qui ont soudainement commencé à l'empêcher de faire de courtes promenades avant de faire dérailler sa vie. En pleine reconversion, elle a dû abandonner ses études pour devenir professeur d'arts appliqués.

Il y a tout juste cinq ans, la maladie émergeait en Chine. Depuis, elle a officiellement tué plus de sept millions de personnes dans le monde, mais l'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que ces chiffres sont largement sous-estimés.

- "Vie bouleversée" -

Parmi les 777 millions de cas recensés, des millions souffrent de symptômes prolongés, les plus courants étant la fatigue intense, l'essoufflement, les douleurs musculaires, le brouillard cérébral.

Environ 6% des personnes infectées par le coronavirus développent une forme longue. "Un grave problème, touchant beaucoup de gens", selon Anita Jain, du programme d'urgence sanitaire de l'OMS, les réinfections augmentant les risques.

Chantal Britt, qui vit à Berne en Suisse, a contracté le Covid en mars 2020. Sa vie a été "bouleversée", l'obligeant à se "réinventer".

"J'étais vraiment une lève-tôt... Maintenant, je mets au moins deux heures à sortir de mon lit tant j'ai mal partout", explique-t-elle.

"J'ai arrêté d'espérer me réveiller en forme, mais me sentir si vieille et si cassée, cela me surprend toujours", dit cette femme de 56 ans alors qu'elle se décrit comme un ancien "bourreau de travail".

Le sport était pour cette ex-marathonienne une "thérapie" et bouger lui manque. Elle doit maintenant planifier son quotidien à la minute, par exemple en prévoyant des endroits où s'asseoir quand elle va faire ses courses.

Affirmant avoir perdu son emploi dans la communication il y a deux ans après avoir demandé à réduire ses heures, elle a obtenu un temps partiel dans la recherche universitaire, notamment sur le Covid long.

- "Maladie invisible" -

Le manque de compréhension dans son entourage lui pèse: "c'est une maladie invisible et donc stigmatisée", regrette Chantal Britt.

"Même les personnes gravement atteintes, qui sont chez elles, dans une pièce sombre, que l'on ne peut plus toucher, qui s'effondrent au moindre bruit, n'ont pas l'air malades".

Les femmes sont plus touchées que les hommes selon l'OMS, comme ceux qui ont déjà des problèmes de santé. Et environ 15% des personnes atteintes présentent des symptômes persistants pendant plus d'un an - plus de 200 ont été répertoriés.

Hétérogènes, plus ou moins sévères, ils peuvent fluctuer dans le temps, laissant le milieu médical désemparé. Etablir un diagnostic peut aussi relever du chemin de croix.

"Aujourd'hui, il faut redoubler d'efforts sur l'aide aux patients comme aux médecins avec les outils nécessaires pour une détection à un stade précoce", estime l'experte de l'OMS.

Leur soutien financier pose aussi question alors que nombres de malades plongent dans la précarité. Andrea Vanek a intenté deux actions en justice pour espérer obtenir plus que les 800 euros mensuels qu'elle reçoit actuellement.

La somme est insuffisante en Autriche pour couvrir ses dépenses, alourdies par les factures médicales et l'achat de dizaines de comprimés. Mais les deux affaires demeurent pendantes.

"Pour ceux qui étudient ou sont en formation, c'est une situation très difficile car on passe entre les mailles du filet" de la sécurité sociale, déplore-t-elle.

Chantal Britt aimerait que la recherche avance sur les syndromes post-infectieux, "qu'il nous faut mieux connaître", juge-t-elle. "Car il y aura une autre pandémie et nous serons toujours aussi démunis".

J.Simacek--TPP