The Prague Post - Pas à pas, l'IA générative "souveraine" Albert infuse dans la fonction publique française

EUR -
AED 4.324256
AFN 78.159711
ALL 96.383177
AMD 449.157005
ANG 2.108143
AOA 1079.738783
ARS 1707.874441
AUD 1.756
AWG 2.119738
AZN 2.000287
BAM 1.953036
BBD 2.371843
BDT 143.906326
BGN 1.955191
BHD 0.444171
BIF 3482.670891
BMD 1.177469
BND 1.51196
BOB 8.155423
BRL 6.501392
BSD 1.177633
BTN 105.803254
BWP 15.480025
BYN 3.437335
BYR 23078.382605
BZD 2.368438
CAD 1.610312
CDF 2590.430646
CHF 0.92851
CLF 0.027159
CLP 1065.420414
CNY 8.275838
CNH 8.252064
COP 4408.206571
CRC 588.167552
CUC 1.177469
CUP 31.202915
CVE 110.10916
CZK 24.255967
DJF 209.259427
DKK 7.469536
DOP 73.815527
DZD 152.411549
EGP 55.986858
ERN 17.662028
ETB 183.219906
FJD 2.671908
FKP 0.873156
GBP 0.872475
GEL 3.161506
GGP 0.873156
GHS 13.101402
GIP 0.873156
GMD 87.711644
GNF 10292.43287
GTQ 9.022231
GYD 246.37026
HKD 9.156248
HNL 31.041067
HRK 7.53285
HTG 154.191769
HUF 388.727076
IDR 19698.047161
ILS 3.7514
IMP 0.873156
INR 105.771583
IQD 1542.716556
IRR 49600.860368
ISK 147.999824
JEP 0.873156
JMD 187.84414
JOD 0.834831
JPY 183.703913
KES 151.834515
KGS 102.969389
KHR 4720.299202
KMF 492.181465
KPW 1059.742501
KRW 1700.794004
KWD 0.361706
KYD 0.981407
KZT 605.25337
LAK 25485.821075
LBP 105455.498466
LKR 364.544052
LRD 208.434113
LSL 19.599161
LTL 3.476759
LVL 0.712239
LYD 6.37298
MAD 10.744293
MDL 19.754956
MGA 5385.355108
MKD 61.564856
MMK 2472.482299
MNT 4186.078216
MOP 9.432809
MRU 46.632999
MUR 54.104315
MVR 18.191636
MWK 2042.001235
MXN 21.12342
MYR 4.762894
MZN 75.252358
NAD 19.599161
NGN 1707.85886
NIO 43.338662
NOK 11.782768
NPR 169.285406
NZD 2.01837
OMR 0.452732
PAB 1.177628
PEN 3.962692
PGK 5.085802
PHP 69.220433
PKR 329.881011
PLN 4.214724
PYG 7980.704715
QAR 4.292425
RON 5.092785
RSD 117.235839
RUB 93.019667
RWF 1715.165202
SAR 4.416325
SBD 9.600362
SCR 17.936872
SDG 708.250091
SEK 10.798899
SGD 1.512052
SHP 0.883406
SLE 28.34756
SLL 24690.93003
SOS 671.846267
SRD 45.138841
STD 24371.220655
STN 24.465374
SVC 10.304416
SYP 13019.126962
SZL 19.583283
THB 36.583811
TJS 10.822337
TMT 4.132914
TND 3.426051
TOP 2.835062
TRY 50.450053
TTD 8.010628
TWD 37.02232
TZS 2912.40591
UAH 49.679687
UGX 4250.98348
USD 1.177469
UYU 46.02486
UZS 14192.912426
VES 339.215528
VND 30990.970926
VUV 142.639174
WST 3.283513
XAF 655.027143
XAG 0.016365
XAU 0.000263
XCD 3.182168
XCG 2.122396
XDR 0.81366
XOF 655.02992
XPF 119.331742
YER 280.767332
ZAR 19.625454
ZMK 10598.631257
ZMW 26.584262
ZWL 379.144377
  • AEX

    -0.8500

    941.37

    -0.09%

  • BEL20

    -17.2000

    5040.37

    -0.34%

  • PX1

    0.0000

    8103.58

    0%

  • ISEQ

    -6.5200

    13037.23

    -0.05%

  • OSEBX

    4.1600

    1666.51

    +0.25%

  • PSI20

    13.8900

    8183.11

    +0.17%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    5.4700

    4214.37

    +0.13%

  • N150

    6.3700

    3753.91

    +0.17%

Pas à pas, l'IA générative "souveraine" Albert infuse dans la fonction publique française
Pas à pas, l'IA générative "souveraine" Albert infuse dans la fonction publique française / Photo: Ludovic MARIN - AFP

Pas à pas, l'IA générative "souveraine" Albert infuse dans la fonction publique française

Plus d'un an après son lancement, l'intelligence artificielle (IA) générative Albert, développée par l'Etat français, infuse peu à peu dans les services publics et se prépare, malgré certaines critiques et résistances, à une généralisation dès 2025.

Taille du texte:

Mercredi matin, le ministre de la Fonction publique Laurent Marcangeli doit dévoiler sa feuille de route pour l'IA, quelques jours avant que la France n'accueille un sommet international sur cette technologie (10-11 février).

Dans le 7e arrondissement de Paris, au coeur d'un dédale de couloirs blancs, la direction interministérielle du numérique (Dinum) a mis au point Albert à partir de logiciels ouverts pour "ne pas dépendre de technologies outre-atlantique", précise à l'AFP Pierre Pezziardi, conseiller de la Dinum.

"La souveraineté est une vraie contrainte", souligne-t-il. "Dans le moment géopolitique dans lequel on vit, on veut avoir la capacité de maîtriser nos données".

- Des démarches en ligne aux douanes -

Albert a d'abord été déployé auprès de conseillers volontaires des maisons France Services, qui aident les citoyens dans leurs démarches administratives courantes.

"Cela permet aux agents d'interroger une base de connaissance fiable" qui génère "des réponses avec des sources en lien", explique Ulrich Tan, chef du Datalab de la Dinum.

Au moins 48 maisons France Services sur sept départements en disposent.

Cette IA est aussi disponible sur la messagerie sécurisée de l'Etat, Tchap, et permet de générer des réponses automatiques à des avis sur la plateforme "Service Public +".

"L'agent reste responsable de la publication de la réponse" qu'il peut amender, insiste M. Tan. "Il y a toujours une supervision humaine".

Albert désigne plus largement une interface de programmation (API), disponible depuis l'été dernier, sur laquelle peuvent se connecter les administrations qui souhaitent développer un nouveau produit d'intelligence artificielle.

On leur met à disposition "les algorithmes et la puissance de calcul", détaille Ulrich Tan, l'idée étant "d'abaisser la barrière à l'entrée pour que les administrations puissent s'approprier le plus facilement possible la technologie".

Les services de douanes et la gendarmerie s'en sont saisi mais aussi des agents du ministère de la Culture, comme Lucie Termignon, qui a élaboré Compar:IA, un comparateur de réponses générées par plusieurs modèles d'IA générative en français.

"C'est un outil qui permet d'objectiver des biais culturels et de donner accès à une diversité de modèles", détaille-t-elle à l'AFP.

- "Travail du clic" -

Mais Albert est loin de séduire tous les services de l'Etat.

La direction générale des Finances publiques refuse de l'utiliser sur les bases de données fiscales et préfère développer sa propre IA, a confié à l'AFP Benjamin Gandouin, du syndicat Solidaires Finances Publiques.

France Travail collabore directement avec la start-up française Mistral et a annoncé mardi un renforcement de ce partenariat pour mettre des robots conversationnels à disposition des conseillers.

Certains agents ayant utilisé Albert au sein des maisons France Services ont en effet trouvé que "les résultats étaient souvent moins pertinents qu'une recherche Google", raconte M. Gandouin.

"C'est un outil qui a plutôt été déployé du haut vers le bas, sans forcément d'information ni même de formation vis-à-vis des conseillers", ajoute-t-il.

Avec les expérimentations sur l'IA, "loin de soulager les tâches chronophages, les agents vont devoir traiter des listes d'anomalies extrêmement grandes" avec le risque "d'une intensification des tâches répétitives" et de "se retrouver dans des postures de travail du clic", pointe de son côté Alexandre Bataille, de CFDT Fonction publique.

Albert atteint près de 65% de pertinence, "ce qui correspond aux performances les plus avancées des grands modèles de langage", tempère Yann Ferguson, sociologue du travail à l'Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria).

"Avec cependant une forte volatilité", reconnaît-il. "Parfois, c'est parfait, parfois, ce sont des hallucinations (lorsque l'IA déraille, NDLR)", ajoute le chercheur dont les travaux portent notamment sur le déploiement de cette technologie dans la fonction publique.

Pour lui, la principale crainte des fonctionnaires est l'automatisation forcée avec pour objectif de réduire la dépense publique et donc le nombre d'agents.

Mais aussi "la perte de sens" lorsque "l'IA était supposée être notre outil et c'est nous qui sommes l'outil de l'IA", note-t-il.

Pour cet expert, l'Etat n'est cependant ni moins bon ni meilleur que le privé dans le déploiement de l'intelligence artificielle générative.

Plus de 25 administrations utilisent aujourd'hui Albert, d'après Ulrich Tan, dont l'objectif pour 2025 est d'être capable de gérer "le passage à l'échelle sur l'ensemble" des services de l'Etat.

B.Svoboda--TPP