The Prague Post - Aux Etats-Unis, la promesse folle du retour de loups disparus

EUR -
AED 4.177613
AFN 80.776958
ALL 98.674291
AMD 442.254844
ANG 2.049839
AOA 1041.815217
ARS 1325.015571
AUD 1.77753
AWG 2.050078
AZN 1.930861
BAM 1.954283
BBD 2.277932
BDT 138.142794
BGN 1.956115
BHD 0.428723
BIF 3381.475805
BMD 1.137352
BND 1.489844
BOB 7.855869
BRL 6.392603
BSD 1.136928
BTN 96.840421
BWP 15.522091
BYN 3.720713
BYR 22292.106206
BZD 2.283828
CAD 1.574386
CDF 3273.299627
CHF 0.936661
CLF 0.028029
CLP 1075.582507
CNY 8.267979
CNH 8.266601
COP 4773.467844
CRC 574.769111
CUC 1.137352
CUP 30.139837
CVE 110.179011
CZK 24.924961
DJF 202.462879
DKK 7.464893
DOP 66.999772
DZD 150.740411
EGP 57.771771
ERN 17.060285
ETB 152.189631
FJD 2.605106
FKP 0.849211
GBP 0.849329
GEL 3.121981
GGP 0.849211
GHS 16.258311
GIP 0.849211
GMD 81.322521
GNF 9847.271442
GTQ 8.756166
GYD 238.573806
HKD 8.823421
HNL 29.504363
HRK 7.53724
HTG 148.764551
HUF 404.313979
IDR 19017.555034
ILS 4.12516
IMP 0.849211
INR 96.949905
IQD 1489.444117
IRR 47882.534347
ISK 146.081688
JEP 0.849211
JMD 180.101815
JOD 0.806612
JPY 161.979428
KES 146.946635
KGS 99.461261
KHR 4551.427846
KMF 491.620598
KPW 1023.732863
KRW 1625.236725
KWD 0.348326
KYD 0.947465
KZT 581.578666
LAK 24591.915438
LBP 101870.04373
LKR 340.575696
LRD 227.392532
LSL 21.096928
LTL 3.358306
LVL 0.687973
LYD 6.220173
MAD 10.546369
MDL 19.566815
MGA 5131.063151
MKD 61.575461
MMK 2388.195606
MNT 4063.055995
MOP 9.08475
MRU 45.011465
MUR 51.407236
MVR 17.515996
MWK 1971.487361
MXN 22.252725
MYR 4.908247
MZN 72.801774
NAD 21.096928
NGN 1821.492028
NIO 41.837532
NOK 11.805172
NPR 154.949838
NZD 1.9184
OMR 0.437884
PAB 1.136913
PEN 4.168365
PGK 4.710324
PHP 63.575149
PKR 319.398439
PLN 4.267346
PYG 9104.934114
QAR 4.144765
RON 4.977848
RSD 117.109117
RUB 93.263383
RWF 1625.253012
SAR 4.266304
SBD 9.509741
SCR 16.177403
SDG 682.98601
SEK 10.969993
SGD 1.48723
SHP 0.89378
SLE 25.875339
SLL 23849.691791
SOS 649.801435
SRD 41.911684
STD 23540.897494
SVC 9.94828
SYP 14787.811104
SZL 21.089819
THB 38.01543
TJS 12.005819
TMT 3.992107
TND 3.400946
TOP 2.663793
TRY 43.778882
TTD 7.714014
TWD 36.458396
TZS 3059.478312
UAH 47.234259
UGX 4166.748076
USD 1.137352
UYU 47.871797
UZS 14721.575318
VES 98.435697
VND 29576.848055
VUV 137.968789
WST 3.15057
XAF 655.454098
XAG 0.034511
XAU 0.000344
XCD 3.073752
XDR 0.815175
XOF 655.448339
XPF 119.331742
YER 278.708486
ZAR 21.117949
ZMK 10237.534291
ZMW 31.806317
ZWL 366.226995
  • AEX

    2.0100

    874.74

    +0.23%

  • BEL20

    43.7600

    4376.51

    +1.01%

  • PX1

    -18.1800

    7555.87

    -0.24%

  • ISEQ

    165.4400

    10377.75

    +1.62%

  • OSEBX

    4.8400

    1472.35

    +0.33%

  • PSI20

    94.1600

    6967.27

    +1.37%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    51.5000

    2805.66

    +1.87%

  • N150

    19.5700

    3393.83

    +0.58%

Aux Etats-Unis, la promesse folle du retour de loups disparus
Aux Etats-Unis, la promesse folle du retour de loups disparus / Photo: - - Colossal Biosciences/AFP

Aux Etats-Unis, la promesse folle du retour de loups disparus

Trois petits loups au pelage blanc comme neige: difficile d'imaginer que ces adorables canidés soient des animaux revenus de la préhistoire. C'est pourtant ce qu'assure une entreprise américaine dont le projet de ressusciter des espèces disparues agite le monde scientifique.

Taille du texte:

La start-up texane Colossal a réalisé cette semaine un joli coup de publicité en diffusant des images de ce qu'elle décrit comme de très jeunes "canis dirus", loups géants d'Amérique du Nord ayant disparu il y a plus de 12.000 ans.

"Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, Colossal a réussi à restaurer une espèce autrefois éradiquée", clame-t-elle. Les photos et vidéos de ces trois petits "loups sinistres" - autre nom donné à l'espèce - ont inondé les réseaux sociaux et secoué la communauté scientifique, partagée entre enthousiasme et scepticisme.

"Ces affirmations sont largement exagérées", s'agace auprès de l'AFP Alan Cooper, spécialiste en biologie de l'évolution ayant étudié l'ADN des "canis dirus". "C'est comme si je mettais en vous quelques gènes de Néandertalien qui vous rendraient plus poilu et plus musclé, et que je vous appelais +Néandertalien+. Vous seriez à mille lieues d'un Néandertalien, vous seriez un humain poilu".

"Ils ont créé un animal qui a des caractéristiques phénotypiques du loup sinistre, pas un loup sinistre", abonde l'écologue américaine Lisette Waits, qui reconnaît néanmoins une "avancée importante".

Baptisés Romulus et Rémus, en référence à la mythologie romaine, et Khaleesi, clin d'oeil à la série à succès "Games of Thrones" qui a rendu célèbre cette espèce disparue, ces louveteaux ont été conçus grâce à des technologies génétiques innovantes.

- "Débat sémantique" -

Après avoir analysé de l'ADN de loup sinistre retrouvé sur deux fossiles -une dent et un os vieux de 13.000 et 72.000 ans- et l'avoir comparé à celui de l'actuel loup gris, Colossal a établi que les deux espèces étaient à "99,5% identiques", explique à l'AFP Beth Shapiro, cheffe scientifique du projet.

Un examen des différences a alors mis en lumière celles potentiellement responsables de la taille, de la musculature ou encore du pelage du loup sinistre.

Sur cette base, l'équipe a modifié le génome d'un loup gris pour y placer certaines de ces différences d'ADN. Vingt modifications ont été réalisées grâce à des ciseaux moléculaires Crispr-Cas9, utilisés en génétique humaine.

Un nombre réduit qui ne couvre pas l'ensemble des variations entre espèces mais que Mme Shapiro assume: "Plus nous limitons le nombre de changements, plus nous avons de chances d'avoir un animal en bonne santé".

Quant à savoir si les animaux nés de ce processus -via un embryon génétiquement modifié porté par une chienne- sont des loups OGM ou des loups sinistres, "c'est un débat sémantique", balaye-t-elle.

"Il ne sera jamais possible de créer quelque chose qui soit à 100% identique génétiquement", admet-elle. "Mais ce n'est pas l'objectif. Notre objectif, c'est de créer des équivalents fonctionnels de ces espèces" disparues.

- Dodos et mammouths -

Un projet qu'elle entend notamment appliquer aux célèbres dodos, oiseaux endémiques de l'île Maurice, ou encore au mammouth laineux. Début mars, l'entreprise a publié des photos de souris au patrimoine génétique en partie mammouth, suscitant déjà la controverse.

Pour certains scientifiques, cet objectif est tout simplement impossible et même dangereux. Pour d'autres, il s'agit d'une initiative ambitieuse qui pourrait permettre de lutter contre l'effondrement de la biodiversité.

Pour Lisette Waits, qui travaille sur les enjeux de conservation, cela "pourrait contribuer à sauver des espèces en voie de disparition" car menacées par le manque de diversité génétique dû à leur trop faible nombre.

En 2020, d'autres chercheurs ont ainsi cloné pour la première fois une espèce menacée endémique des Etats-Unis, le putois à pieds noirs.

Avec ses promesses folles, Colossal a réussi à lever plus de 200 millions de dollars, une somme qui n'aurait probablement pas été investie dans d'autres efforts de conservation, selon Mme Waits.

Mais leurs prouesses techniques soulèvent des questions éthiques, tant sur le bien-être animal que sur les règles à respecter et le bien-fondé de la démarche.

"Je ne pense pas que les gens vont se dire +On peut laisser ces animaux disparaître car nous pourrons les faire revenir plus tard+, souligne Ronald Sandler, directeur de l'institut d'éthique de la Northeastern University. "Mais je m'inquiète un peu plus (...) qu'on perde de vue ce qui est vraiment important, c'est-à-dire s'attaquer aux causes profondes de l'extinction".

C.Novotny--TPP