The Prague Post - A Cergy-Pontoise, la gendarmerie traque les incendies criminels grâce à la science

EUR -
AED 4.291518
AFN 81.206138
ALL 97.736885
AMD 448.444329
ANG 2.09153
AOA 1071.424762
ARS 1538.513486
AUD 1.78876
AWG 2.103124
AZN 1.953872
BAM 1.968524
BBD 2.359451
BDT 142.128682
BGN 1.955894
BHD 0.440525
BIF 3446.786616
BMD 1.168402
BND 1.503615
BOB 8.075718
BRL 6.311939
BSD 1.168553
BTN 102.445758
BWP 15.732702
BYN 3.857783
BYR 22900.683958
BZD 2.347424
CAD 1.609638
CDF 3376.682411
CHF 0.942217
CLF 0.028498
CLP 1117.98599
CNY 8.388193
CNH 8.392067
COP 4697.561217
CRC 591.159042
CUC 1.168402
CUP 30.962659
CVE 110.823138
CZK 24.469798
DJF 207.648098
DKK 7.462655
DOP 71.769097
DZD 152.001424
EGP 56.57635
ERN 17.526034
ETB 163.430286
FJD 2.631008
FKP 0.865009
GBP 0.864916
GEL 3.148828
GGP 0.865009
GHS 12.316664
GIP 0.865009
GMD 84.709161
GNF 10134.46136
GTQ 8.965953
GYD 244.495972
HKD 9.17187
HNL 30.773487
HRK 7.537947
HTG 153.210101
HUF 395.845331
IDR 18970.687023
ILS 3.984129
IMP 0.865009
INR 102.47131
IQD 1530.797603
IRR 49218.944625
ISK 143.258403
JEP 0.865009
JMD 186.928263
JOD 0.828386
JPY 172.848949
KES 151.308759
KGS 102.059755
KHR 4681.045545
KMF 492.481294
KPW 1051.489033
KRW 1616.080316
KWD 0.35698
KYD 0.973857
KZT 632.075665
LAK 25270.05346
LBP 104680.536659
LKR 351.8544
LRD 235.208338
LSL 20.682857
LTL 3.449988
LVL 0.706755
LYD 6.344856
MAD 10.572984
MDL 19.465373
MGA 5176.354661
MKD 61.585983
MMK 2452.751192
MNT 4202.030238
MOP 9.449284
MRU 46.648422
MUR 53.080516
MVR 17.994329
MWK 2027.428281
MXN 21.703913
MYR 4.931815
MZN 74.731006
NAD 20.682857
NGN 1792.909864
NIO 43.007993
NOK 11.922609
NPR 163.902449
NZD 1.961015
OMR 0.449248
PAB 1.168402
PEN 4.122345
PGK 4.852771
PHP 66.419579
PKR 331.726434
PLN 4.257197
PYG 8752.483121
QAR 4.254983
RON 5.06467
RSD 117.191251
RUB 92.829566
RWF 1689.495058
SAR 4.384877
SBD 9.616642
SCR 17.226659
SDG 701.623887
SEK 11.149548
SGD 1.498429
SHP 0.918181
SLE 27.108464
SLL 24500.810237
SOS 667.786307
SRD 43.719857
STD 24183.567431
STN 24.850587
SVC 10.225092
SYP 15191.507565
SZL 20.678146
THB 37.787268
TJS 10.92683
TMT 4.101092
TND 3.377074
TOP 2.813232
TRY 47.600159
TTD 7.929765
TWD 35.021103
TZS 3002.794345
UAH 48.486104
UGX 4159.864664
USD 1.168402
UYU 46.790316
UZS 14686.463752
VES 155.108362
VND 30694.923497
VUV 139.682586
WST 3.10576
XAF 656.222332
XAG 0.03051
XAU 0.000349
XCD 3.157666
XCG 2.106012
XDR 0.820612
XOF 656.222332
XPF 119.331742
YER 280.737791
ZAR 20.523091
ZMK 10517.007643
ZMW 26.966032
ZWL 376.225045
  • AEX

    6.3600

    901.51

    +0.71%

  • BEL20

    12.7600

    4737.53

    +0.27%

  • PX1

    37.9900

    7791.56

    +0.49%

  • ISEQ

    95.4300

    11593.51

    +0.83%

  • OSEBX

    1.7900

    1625.41

    +0.11%

  • PSI20

    45.7500

    7800.52

    +0.59%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -4.6300

    3079.22

    -0.15%

  • N150

    14.8400

    3723.89

    +0.4%

A Cergy-Pontoise, la gendarmerie traque les incendies criminels grâce à la science
A Cergy-Pontoise, la gendarmerie traque les incendies criminels grâce à la science / Photo: STEPHANE DE SAKUTIN - AFP

A Cergy-Pontoise, la gendarmerie traque les incendies criminels grâce à la science

Sous la lumière froide du laboratoire, le major Christophe Rémillon ajuste sa blouse blanche et enfile ses gants de latex bleus avant de manipuler des échantillons de terre calcinée et de charbon de bois, prélevés sur les lieux d'un incendie pour analyse.

Taille du texte:

Sur "un feu en espace naturel, on reçoit généralement ce type de prélèvements: de la terre et des résidus de végétaux partiellement calcinés ou encore des reliquats de morceaux de bois brûlés", détaille le major, expert de la branche criminalistique en incendie de la gendarmerie nationale depuis 20 ans.

C'est dans les couloirs feutrés de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), à Cergy-Pontoise (Val-d'Oise), que ce spécialiste officie au sein du laboratoire du département environnement, incendies et explosifs, composé d'une équipe de 22 personnes dont six entièrement dédiées aux enquêtes sur les incendies.

"Au laboratoire, notre rôle va être de rechercher l'éventuelle présence de produits accélérants (...) souvent un liquide inflammable. Et si on arrive à caractériser la présence de tels produits dans les prélèvements qui nous sont confiés alors on peut étayer le caractère criminel de l'incendie", explique-t-il.

Pour cela, la première étape consiste à rechercher les produits très volatils en chauffant les prélèvements à haute température, en recueillant les gaz libérés, analysés ensuite par "chromatographie en phase gazeuse", une technique permettant de séparer des molécules d'un mélange gazeux.

Après analyse dans un spectromètre de masse permettant d'identifier les molécules, l'empreinte chimique obtenue peut ainsi révéler la présence d'accélérants.

Une seconde phase cible les "produits plus lourds" (huiles végétales, lubrifiants, fiouls domestiques, etc.) grâce notamment à l'utilisation de solvants.

Ces derniers jours, le laboratoire est au cœur de l'enquête sur l'incendie qui a ravagé 16.000 hectares la semaine dernière dans le massif des Corbières, dans l'Aude, "un département souvent rattrapé par l'actualité", souligne le lieutenant-colonel Dominique Bousquet, chef de la division criminalistique physique et chimie.

- Equipe cynophile -

Avant d'arriver sur les paillasses immaculées du laboratoire, l'enquête débute d'abord sur le terrain, insiste le major Rémillon, par la délimitation de la zone de départ du feu où des techniciens en identification criminelle effectuent des prélèvements, en collaboration avec des experts pompiers et forestiers.

Sur certains incendies, l'enquête mobilise également des équipes cynophiles spécialisées, comme ce fut le cas ce weekend dans l'Aude. "Certains techniciens travaillent avec des chiens dressés pour détecter des produits accélérants", explique le major Rémillon qui s'est rendu sur place.

Les canidés interviennent "notamment sur des grands espaces". "Si le chien marque un point, des prélèvements sont réalisés et envoyés au laboratoire. Nous déterminons alors s'il s'agit de produits suspects et, le cas échéant, si cela peut indiquer un incendie volontaire", précise-t-il.

Au terme d'analyses pouvant durer de quelques heures à plusieurs jours, un rapport est rédigé, exposant les conclusions, les tests réalisés, ainsi que leurs implications pour la poursuite de l'enquête.

Entouré par plusieurs dizaines de prélèvements scellés issus d'enquêtes en cours, le major Rémillon explique que si un "produit suspect" est finalement détecté, "il faut en déterminer la nature, son rôle possible dans le déclenchement du feu, et s'il est légitime à l'endroit où il a été trouvé. L'ensemble de ces éléments peut permettre de confirmer -ou d'infirmer- une intention criminelle", conclut-il.

Dans le cas de l'incendie de l'Aude, désormais maîtrisé, l'origine humaine est toujours "envisagée à l'heure actuelle" et les investigations se poursuivent. "Pour l'instant, aucun élément ne permet d'affirmer s'il est d'origine criminelle ou non. Il faut encore déterminer s'il s’agit d'un acte volontaire ou d'une négligence", souligne le major.

L'activité de son service est soutenue: l'an dernier, environ "1.000" dossiers lui ont été confiés, dont 60 à 70% étaient liés à des incendies. Et si "neuf feux sur dix" sont d'origine humaine, environ "40%" d'entre eux sont volontaires, rappelle-t-il.

E.Soukup--TPP