The Prague Post - Face au réchauffement climatique, l'Egypte, "dernier refuge des coraux"

EUR -
AED 4.29562
AFN 82.46501
ALL 96.995159
AMD 447.926531
ANG 2.09346
AOA 1072.589524
ARS 1655.881479
AUD 1.776525
AWG 2.105411
AZN 1.988839
BAM 1.946419
BBD 2.356045
BDT 142.363874
BGN 1.953564
BHD 0.440982
BIF 3450.534577
BMD 1.169673
BND 1.49808
BOB 8.082906
BRL 6.355884
BSD 1.169762
BTN 103.054328
BWP 15.602536
BYN 3.957427
BYR 22925.585661
BZD 2.352611
CAD 1.620412
CDF 3358.130418
CHF 0.93337
CLF 0.028837
CLP 1131.272084
CNY 8.329822
CNH 8.333047
COP 4589.210987
CRC 590.653334
CUC 1.169673
CUP 30.996328
CVE 110.387878
CZK 24.365807
DJF 207.874881
DKK 7.465214
DOP 74.537368
DZD 151.906031
EGP 56.115404
ERN 17.545091
ETB 167.729013
FJD 2.657266
FKP 0.863581
GBP 0.865347
GEL 3.146089
GGP 0.863581
GHS 14.16867
GIP 0.863581
GMD 84.801603
GNF 10123.517596
GTQ 8.964794
GYD 244.612719
HKD 9.110815
HNL 30.587537
HRK 7.532343
HTG 153.061662
HUF 393.12351
IDR 19249.187279
ILS 3.911741
IMP 0.863581
INR 103.187184
IQD 1532.271287
IRR 49213.981132
ISK 143.401602
JEP 0.863581
JMD 187.177892
JOD 0.829289
JPY 172.48989
KES 151.471828
KGS 102.287421
KHR 4683.36931
KMF 491.845639
KPW 1052.726163
KRW 1625.751766
KWD 0.357382
KYD 0.974785
KZT 627.68486
LAK 25338.033796
LBP 104744.193523
LKR 353.207708
LRD 233.6422
LSL 20.503955
LTL 3.45374
LVL 0.707523
LYD 6.333775
MAD 10.562732
MDL 19.388227
MGA 5231.368003
MKD 61.244829
MMK 2455.723416
MNT 4207.642919
MOP 9.382163
MRU 46.728068
MUR 53.594357
MVR 18.024904
MWK 2031.721962
MXN 21.79416
MYR 4.930151
MZN 74.694605
NAD 20.504547
NGN 1760.111989
NIO 42.915353
NOK 11.686709
NPR 164.887322
NZD 1.974478
OMR 0.449708
PAB 1.169737
PEN 4.056191
PGK 4.891279
PHP 66.719333
PKR 329.390922
PLN 4.251174
PYG 8378.61907
QAR 4.258548
RON 5.07158
RSD 117.159152
RUB 97.903322
RWF 1690.177106
SAR 4.38856
SBD 9.619182
SCR 17.182113
SDG 702.973177
SEK 10.981297
SGD 1.501374
SHP 0.919179
SLE 27.34112
SLL 24527.450102
SOS 668.462369
SRD 45.884508
STD 24209.864113
STN 24.855546
SVC 10.235669
SYP 15208.245213
SZL 20.504131
THB 37.183587
TJS 11.007215
TMT 4.105551
TND 3.396437
TOP 2.739492
TRY 48.268766
TTD 7.937744
TWD 35.522019
TZS 2907.914027
UAH 48.173134
UGX 4097.253203
USD 1.169673
UYU 46.744713
UZS 14486.396984
VES 180.93527
VND 30864.739369
VUV 140.547105
WST 3.256385
XAF 652.810765
XAG 0.028639
XAU 0.000322
XCD 3.161099
XCG 2.108239
XDR 0.811214
XOF 652.093406
XPF 119.331742
YER 280.262689
ZAR 20.529975
ZMK 10528.458723
ZMW 28.044241
ZWL 376.634144
  • AEX

    2.9900

    907.69

    +0.33%

  • BEL20

    12.4600

    4806.36

    +0.26%

  • PX1

    14.7000

    7749.39

    +0.19%

  • ISEQ

    17.1000

    11419.85

    +0.15%

  • OSEBX

    8.4900

    1641.09

    +0.52%

  • PSI20

    -66.6900

    7687.51

    -0.86%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    30.2000

    3625.76

    +0.84%

  • N150

    10.5300

    3639.84

    +0.29%

Face au réchauffement climatique, l'Egypte, "dernier refuge des coraux"
Face au réchauffement climatique, l'Egypte, "dernier refuge des coraux" / Photo: Khaled DESOUKI - AFP

Face au réchauffement climatique, l'Egypte, "dernier refuge des coraux"

Le long de la côte égyptienne, une longue barrière de corail brille de mille couleurs. Ici, en mer Rouge, s'étend ce qui pourrait devenir "le dernier refuge de coraux" au monde, observent des chercheurs.

Taille du texte:

"Nous avons des preuves solides que cette barrière de corail représente l'espoir pour l'humanité de conserver un écosystème corallien", affirme Mahmoud Hanafy, spécialiste de l'environnement marin à l'Université du Canal de Suez.

Car l'immense récif de la mer Rouge - 5% des coraux du globe - est "très tolérant au réchauffement des eaux", explique-t-il à l'AFP.

Un atout pour cette côte connue des plongeurs du monde entier, alors que réchauffement climatique et pollution ont déjà emporté 14% des coraux de la planète entre 2009 et 2018.

Sur les côtes égyptiennes, cependant, un autre danger menace le récif corallien: l'humain avec son tourisme de masse, sa surpêche et le béton qu'il coule.

- Morts en 2100? -

Les coraux ne couvrent que 0,2% des fonds marins mondiaux mais ils abritent au moins un quart de la faune et de la flore marines et plus de 500 millions de personnes en dépendent directement, pour pêcher, attirer les touristes ou simplement continuer de vivre sur leurs terres, car le récif corallien protège de l'érosion.

Cependant, "si le réchauffement se poursuit", les coraux les moins profonds "ne devraient pas survivre jusqu'à la fin du siècle", préviennent les experts du climat à l'ONU.

Même avec un réchauffement de la planète limité à +1,5 °C en 2100 par rapport à l'ère pré-industrielle, un objectif fixé en 2015 par "l'accord de Paris" mais pour l'heure hors d'atteinte, 99% des coraux seraient incapables de survivre à des canicules marines de plus en plus fréquentes.

Cet été encore, l'une de ces canicules a fait blanchir 91% de la Grande Barrière de corail d'Australie, longue de 2.300 kilomètres et classée au patrimoine mondial de l'Unesco.

Les coraux blanchis peuvent se rétablir si les conditions météorologiques s'améliorent, à l'exception de ceux qui ont fortement blanchi ou qui subissent des canicules à répétition.

- Mémoire de l'époque glaciaire -

En Egypte, les coraux semblent défier cette règle. La raison? "Une mémoire biologique développée au fil de l'évolution", explique Eslam Osman, de l'Université King Abdullah en Arabie saoudite, sur l'autre versant de la mer Rouge.

Avec d'autres chercheurs, M. Osman a établi que les larves de coraux de la mer Rouge sont arrivées de l'océan Indien via le golfe d'Aden, à la fin de la dernière ère glaciaire, il y a de cela 12.000 ans.

"En arrivant par le sud de la mer Rouge, ces larves ont dû traverser des eaux très chaudes qui ont agi comme un filtre et n'ont laissé passer que les espèces pouvant survivre jusqu'à 32 degrés", explique-t-il à l'AFP.

Plus au sud, au Soudan où l'eau est plus chaude, des canicules marines ont créé des épisodes de blanchissement.

Dans un pays déchiré par les conflits, les études sont néanmoins rares et "surveiller" les récifs est "difficile" sans argent, plaide le Conseil suprême pour l'Environnement et les Ressources naturelles.

Dans le nord de la mer Rouge, en revanche, où les températures sont plus clémentes, "les coraux peuvent encore tolérer une hausse d'un, deux ou même trois degrés", souligne M. Osman.

- Zone à défendre -

Une telle résilience des récifs coralliens implique une "responsabilité", prévient pour sa part Mahmoud Hanafy. Les acteurs du tourisme en mer Rouge - qui constituent 65% de ce secteur vital pour l'économie égyptienne en pleine crise - doivent en être conscients, poursuit-il.

Il réclame au ministère de l'Environnement de déclarer zone protégée l'intégralité des 400 kilomètres carrés de barrière corallienne quasiment collés à la rive.

Cela permettrait de renforcer "la tolérance et la résilience des coraux": "en régulant l'activité des plongeurs et des pêcheurs et en y faisant disparaître les sources de pollution".

A l'heure actuelle, seule la moitié du récif est protégée et certains sites de plongée dépassent dix à quarante fois leur capacité recommandée, tandis que la pêche devrait être divisée par six pour être durable, ajoute ce spécialiste de l'environnement.

"Il faut absolument préserver le nord de la mer Rouge comme l'un des derniers refuges pour les coraux car cette zone pourrait servir de pépinière pour les projets de régénération (des coraux) à l'avenir", plaide pour sa part Eslam Osman.

En Egypte comme en Arabie saoudite, M. Osman a constaté les dégâts des constructions côtières: "eaux usées" et "sédimentation" de particules provenant des chantiers de construction étouffent les coraux.

C'est un cercle vicieux, dit-il: la résistance des coraux et leurs mille couleurs attirent les touristes... pour lesquels on construit des infrastructures qui font du tort à la barrière de corail.

Q.Pilar--TPP