The Prague Post - Les feux dans l'Arctique menacent de relâcher des quantités "catastrophiques" de CO2

EUR -
AED 4.299746
AFN 80.334825
ALL 97.160497
AMD 449.412833
ANG 2.09547
AOA 1073.619301
ARS 1657.853507
AUD 1.774067
AWG 2.107432
AZN 1.92698
BAM 1.957607
BBD 2.369617
BDT 143.182139
BGN 1.95745
BHD 0.441376
BIF 3510.699912
BMD 1.170795
BND 1.506716
BOB 8.129468
BRL 6.361748
BSD 1.176506
BTN 103.64621
BWP 15.692616
BYN 3.980173
BYR 22947.591782
BZD 2.366214
CAD 1.622026
CDF 3361.353522
CHF 0.93351
CLF 0.028865
CLP 1132.357652
CNY 8.337821
CNH 8.339155
COP 4593.616141
CRC 594.05839
CUC 1.170795
CUP 31.026081
CVE 110.366383
CZK 24.342832
DJF 209.506032
DKK 7.465402
DOP 74.770281
DZD 152.043082
EGP 56.207904
ERN 17.561932
ETB 168.450336
FJD 2.659815
FKP 0.86441
GBP 0.86516
GEL 3.149588
GGP 0.86441
GHS 14.353185
GIP 0.86441
GMD 84.876812
GNF 10201.589069
GTQ 9.016282
GYD 246.026001
HKD 9.117629
HNL 30.816967
HRK 7.535003
HTG 153.944702
HUF 392.977747
IDR 19254.551539
ILS 3.915495
IMP 0.86441
INR 103.190813
IQD 1541.228945
IRR 49261.220868
ISK 143.399072
JEP 0.86441
JMD 188.256954
JOD 0.830126
JPY 172.482789
KES 152.004172
KGS 102.386332
KHR 4716.39293
KMF 492.315729
KPW 1053.736668
KRW 1623.858287
KWD 0.357689
KYD 0.980409
KZT 631.295303
LAK 25521.335045
LBP 105354.328983
LKR 355.234804
LRD 234.115059
LSL 20.55049
LTL 3.457055
LVL 0.708203
LYD 6.348941
MAD 10.58122
MDL 19.499996
MGA 5204.892382
MKD 61.59711
MMK 2458.080649
MNT 4211.681808
MOP 9.436049
MRU 46.742936
MUR 53.645999
MVR 18.041593
MWK 2040.117626
MXN 21.802669
MYR 4.931976
MZN 74.818925
NAD 20.550754
NGN 1770.781766
NIO 43.290691
NOK 11.669933
NPR 165.837881
NZD 1.972182
OMR 0.450177
PAB 1.176481
PEN 4.129711
PGK 4.987646
PHP 66.885165
PKR 333.954251
PLN 4.251644
PYG 8426.884934
QAR 4.288239
RON 5.072471
RSD 117.180209
RUB 97.998086
RWF 1704.802443
SAR 4.392872
SBD 9.628415
SCR 17.436289
SDG 703.648186
SEK 10.977408
SGD 1.501663
SHP 0.920061
SLE 27.367331
SLL 24550.993842
SOS 672.331964
SRD 45.928551
STD 24233.103004
STN 24.522841
SVC 10.294545
SYP 15222.843509
SZL 20.543134
THB 37.167491
TJS 11.07067
TMT 4.109492
TND 3.422044
TOP 2.742118
TRY 48.329268
TTD 7.983299
TWD 35.459887
TZS 2910.705341
UAH 48.450642
UGX 4120.785376
USD 1.170795
UYU 47.013187
UZS 14634.568391
VES 181.108949
VND 30877.389697
VUV 140.682015
WST 3.25951
XAF 656.574152
XAG 0.028544
XAU 0.000322
XCD 3.164133
XCG 2.120366
XDR 0.816568
XOF 656.571346
XPF 119.331742
YER 280.522974
ZAR 20.514441
ZMK 10538.566377
ZMW 28.206392
ZWL 376.995673
  • AEX

    2.9900

    907.69

    +0.33%

  • BEL20

    12.4600

    4806.36

    +0.26%

  • PX1

    14.7000

    7749.39

    +0.19%

  • ISEQ

    17.1000

    11419.85

    +0.15%

  • OSEBX

    8.4900

    1641.09

    +0.52%

  • PSI20

    -66.6900

    7687.51

    -0.86%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    30.2000

    3625.76

    +0.84%

  • N150

    10.5300

    3639.84

    +0.29%

Les feux dans l'Arctique menacent de relâcher des quantités "catastrophiques" de CO2
Les feux dans l'Arctique menacent de relâcher des quantités "catastrophiques" de CO2 / Photo: Dimitar DILKOFF - AFP

Les feux dans l'Arctique menacent de relâcher des quantités "catastrophiques" de CO2

Le réchauffement climatique est à l'origine d'incendies de plus en plus importants en Sibérie arctique, et ceux-ci menacent de libérer dans l'atmosphère, dans les dizaines d'années à venir, d'énormes quantités de carbone jusqu'ici emprisonnées dans les sols, a alerté une nouvelle étude jeudi.

Taille du texte:

Les chercheurs craignent en effet qu'un seuil ne soit bientôt atteint, au-delà duquel de petites hausses de températures provoqueront une augmentation exponentielle des feux dans cette région.

En deux ans seulement, en 2019 et 2020, les incendies dans cette zone reculée du globe ont ravagé une surface équivalente à près de la moitié de celle brûlée ces 40 dernières années, a révélé cette étude publiée dans la revue Science.

Et ils ont relâché quelque 150 millions de tonnes de carbone dans l'atmosphère, selon les estimations des chercheurs, contribuant ainsi eux-même en retour au réchauffement climatique, dans un véritable cercle vicieux.

L'Arctique, au-dessus du cercle polaire, se réchauffe quatre fois plus vite que le reste de la planète. "C'est cette amplification climatique qui cause une activité anormale des feux", a déclaré à l'AFP David Gaveau, l'un des auteurs de ces travaux.

Les chercheurs se sont concentrés sur une zone faisant cinq fois et demie la France, en observant grâce à des images satellites les surfaces brûlées chaque année entre 1982 et 2020.

En 2020, plus de 2,5 millions d'hectares ont été ravagés par les flammes, ont-ils constaté, relâchant en équivalent de CO2 la quantité émise par l'Espagne en une année.

Or cette année-là, l'été sibérien était en moyenne trois fois plus chaud qu'en 1980. La ville russe de Verkhoïansk avait enregistré en juin 38°C, le record pour l'Arctique.

La température moyenne de l'air en été (juin à août) n'a dépassé les 10°C que quatre fois sur la période étudiée: en 2001, puis 2018, 2019 et 2020. Or, il s'agissait des quatre années avec le plus de feux.

Les chercheurs craignent que ce seuil de 10°C ne marque un "point de rupture", qui sera dépassé de plus en plus souvent, a expliqué David Gaveau. "Le système s'emballe, et pour une petite augmentation de degrés au-delà de 10°C, tout d'un coup, on a beaucoup de feux."

- Dégel du permafrost -

Ces régions de Sibérie, en Russie, sont pour beaucoup des tourbières, des zones marécageuses pouvant être recouvertes de toundra, et elles absorbent le carbone. Les incendies ont ainsi pour effet de le relâcher dans l'atmosphère sous forme de CO2.

Les feux endommagent aussi le pergélisol - sol gelé en permanence, ou permafrost en anglais -, qui relâche alors dans l'atmosphère encore davantage de carbone, parfois pris dans la glace depuis des siècles voire des millénaires.

"Ca veut dire que des puits à carbone sont transformés en sources de carbone", explique David Gaveau. "S'il continue à y avoir des feux tous les ans, le sol sera de plus en plus en mauvais état, donc il y aura de plus en plus d'émissions par ces sols, et c'est ça qui est très inquiétant."

La quantité de CO2 relâchée en 2020 était "élevée", mais "cela pourrait être encore beaucoup plus catastrophique que ça à l'avenir", alerte le chercheur, dont la société The Tree map étudie la déforestation et les feux de forêts.

La hausse des températures influe de plusieurs manières: davantage de vapeur d'eau monte dans l'atmosphère, provoquant plus d'orages, et donc d'éclairs allumant les feux. La végétation pousse davantage, fournissant davantage de combustibles, et elle transpire aussi plus, provoquant un assèchement.

- Différents scénarios -

Pour l'avenir, l'étude a analysé deux scénarios possibles.

Dans le premier, rien n'est fait pour lutter contre le changement climatique, et les températures continuent d'augmenter de façon continue. Dans ce cas, des feux de même ampleur qu'en 2020 deviendraient possibles chaque année.

Dans le second scénario, les concentrations de gaz à effet de serre se stabilisent et les températures atteignent un plateau d'ici la deuxième moitié du siècle. Alors, des feux comme ceux de 2020 se produiraient "en moyenne tous les 10 ans", a expliqué à l'AFP Adria Descals Ferrando, auteur principal de l'étude.

Quoiqu'il en soit, "des étés à feux comme 2020 vont être de plus en plus fréquents à partir de 2050 et au-delà", a résumé David Gaveau.

A quelques jours de l'ouverture de la conférence de l'ONU sur le climat, la COP27, le chercheur espère que les dirigeants du monde arriveront à s'entendre sur des progrès.

"Le plus important de tout, c'est d'arrêter l'utilisation d'énergies fossiles qui émettent du CO2", souligne-t-il. Car "ce que les scientifiques craignent, c'est qu'un jour on sera arrivé à un tel point de rupture que la planète deviendra invivable pour beaucoup de gens."

B.Svoboda--TPP