The Prague Post - Madagascar: Des maisons en ruines et des rats après la tempête Ana

EUR -
AED 4.311507
AFN 77.883461
ALL 96.392812
AMD 447.932342
ANG 2.10193
AOA 1076.55641
ARS 1702.569707
AUD 1.77198
AWG 2.113197
AZN 1.997675
BAM 1.954632
BBD 2.367795
BDT 143.664155
BGN 1.953892
BHD 0.442641
BIF 3485.717141
BMD 1.173998
BND 1.515694
BOB 8.123146
BRL 6.467912
BSD 1.175603
BTN 106.834162
BWP 15.526722
BYN 3.445156
BYR 23010.37036
BZD 2.364397
CAD 1.616426
CDF 2641.496061
CHF 0.934057
CLF 0.027358
CLP 1073.246118
CNY 8.267239
CNH 8.264204
COP 4509.304712
CRC 586.649453
CUC 1.173998
CUP 31.11096
CVE 110.199151
CZK 24.302356
DJF 209.345799
DKK 7.471203
DOP 75.534865
DZD 151.988189
EGP 55.62346
ERN 17.609977
ETB 182.498849
FJD 2.676126
FKP 0.87744
GBP 0.875627
GEL 3.163966
GGP 0.87744
GHS 13.519921
GIP 0.87744
GMD 86.286867
GNF 10222.891403
GTQ 9.002621
GYD 245.953033
HKD 9.131894
HNL 30.973492
HRK 7.535073
HTG 153.958004
HUF 385.77819
IDR 19599.317754
ILS 3.789317
IMP 0.87744
INR 106.871254
IQD 1540.086294
IRR 49451.753977
ISK 148.006311
JEP 0.87744
JMD 188.687252
JOD 0.832336
JPY 181.933378
KES 151.598805
KGS 102.665951
KHR 4707.187263
KMF 493.079304
KPW 1056.598933
KRW 1738.021517
KWD 0.359936
KYD 0.979719
KZT 605.980483
LAK 25469.889172
LBP 105276.341436
LKR 363.92409
LRD 208.08566
LSL 19.742187
LTL 3.466512
LVL 0.71014
LYD 6.369221
MAD 10.758172
MDL 19.797255
MGA 5310.826563
MKD 61.555445
MMK 2465.122153
MNT 4163.987126
MOP 9.420111
MRU 46.62514
MUR 53.909791
MVR 18.091313
MWK 2038.481923
MXN 21.095192
MYR 4.796376
MZN 75.030528
NAD 19.742187
NGN 1706.6061
NIO 43.264148
NOK 11.960286
NPR 170.934859
NZD 2.029931
OMR 0.451391
PAB 1.175598
PEN 3.960134
PGK 4.998013
PHP 68.876725
PKR 329.466134
PLN 4.215911
PYG 7896.315258
QAR 4.286339
RON 5.092338
RSD 117.391349
RUB 92.80258
RWF 1711.677203
SAR 4.403481
SBD 9.583821
SCR 16.285744
SDG 706.16017
SEK 10.923152
SGD 1.516066
SHP 0.880803
SLE 27.941088
SLL 24618.165591
SOS 671.898513
SRD 45.407931
STD 24299.398403
STN 24.485369
SVC 10.286897
SYP 12982.628222
SZL 19.725297
THB 36.946893
TJS 10.803844
TMT 4.120735
TND 3.433049
TOP 2.826707
TRY 50.141575
TTD 7.975268
TWD 37.065495
TZS 2901.479745
UAH 49.578375
UGX 4185.498993
USD 1.173998
UYU 45.992518
UZS 14254.482362
VES 320.788162
VND 30939.556147
VUV 142.59599
WST 3.262909
XAF 655.565273
XAG 0.017837
XAU 0.000272
XCD 3.172789
XCG 2.118743
XDR 0.815313
XOF 655.568063
XPF 119.331742
YER 279.823127
ZAR 19.674806
ZMK 10567.396181
ZMW 27.009975
ZWL 378.027034
  • AEX

    0.0000

    935.14

    0%

  • BEL20

    0.0000

    5010.92

    0%

  • PX1

    0.0000

    8106.16

    0%

  • ISEQ

    0.0000

    12998.52

    0%

  • OSEBX

    0.0000

    1635.99

    0%

  • PSI20

    0.0000

    8062.05

    0%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -47.1300

    4087.06

    -1.14%

  • N150

    0.0000

    3699.09

    0%

Madagascar: Des maisons en ruines et des rats après la tempête Ana
Madagascar: Des maisons en ruines et des rats après la tempête Ana

Madagascar: Des maisons en ruines et des rats après la tempête Ana

Sur des barques de fortune, ils vont la boule au ventre voir ce qu'il peut bien rester de leur maison et leurs récoltes, après dix jours de pluies intenses déversées sur Madagascar par la tempête tropicale Ana.

Taille du texte:

Cinquante-et-une personnes sont mortes depuis le début du déluge la nuit du 17 janvier sur la grande île de l'océan Indien. Quelques 130.000 personnes sont sinistrées, parmi elles la plupart n'ont plus de toit.

A coups de rame dans ce quartier du sud de la capitale Antananarivo, de petits groupes se frayent un chemin entre les lentilles d'eau et des plantes flottantes typiques de l'île appelées tsifakona, habituellement données en nourriture aux cochons. Les pluies ont cessé depuis trois jours et les habitants retournent peu à peu chez eux.

Certains n'ont pas voulu dépenser les 300 ariary (0,07 euro) pour le transport et rentrent à pied, portant les enfants à bout de bras là où le niveau d'eau est encore élevé.

Ulrich Tsontsozafy, un militaire à la retraite de 66 ans, raconte comment les trombes d'eau l'ont surpris en pleine nuit. "Je me suis réveillé à 03H00 du matin pour aller aux toilettes et j'ai découvert ma maison pleine d'eau", raconte-t-il assis en haut d'une pile de chaises en plastique dans son salon détrempé.

Ce Malgache essaie de trouver des astuces pour ne pas avoir constamment les pieds dans l'eau. "Ça abîme la peau", explique-t-il en écartant les orteils, laissant apercevoir une fine pellicule blanche. "Ça gratte et ça s'infecte".

- "Mes cahiers d'école" -

La tempête s'est formée la semaine dernière à l'est de l'île, provoquant inondations et glissements de terrain. Après avoir traversé Madagascar, Ana s'est engouffrée dans le canal du Mozambique, s'abattant sur le Mozambique et le Malawi et faisant 90 morts au total.

Dans cette zone marécageuse de la plaine du Betsimitatatra, les gens sont habitués à vivre avec l'eau. Un ingénieux système de pontons en bois relie habituellement les maisons entre elles. La tempête a tout submergé d'un eau brunâtre qui dégage une forte odeur de vase.

Pendant quelques jours, les rats ont nagé à la surface, à la recherche de nourriture. "Nos plantations ont été détruites, la rizière, l'avocatier, le petit cocotier", souffle Tsontsozafy, cachant mal son émotion. Son épouse, Juliette Etaty, 65 ans, a réussi a sauver quelques sacs de riz, mis de côté avec des marmites et des vêtement dans une pile qui monte jusqu'au plafond.

"La première chose à laquelle j’ai pensé, c'est mes cahiers d'école", raconte leur petite-fille Luciana, 17 ans. Elle raconte le cauchemar de se réveiller en pleine nuit, les pieds dans l'eau.

Dans la capitale malgache, des gymnases et des écoles ont été réquisitionnés et transformés en hébergement d'urgence. Mais eux n'ont pas voulu y aller. Peur de se retrouver entassés et d'attraper le Covid, peur de laisser leur maison ouverte aux quatre vents et aux cambrioleurs.

Toky Ny Nosy, 42 ans et sans emploi, s'est réfugiée dans une école. Elle n'a pas eu le choix, elle pensait que sa maison allait s'écrouler sous le poids des litres de pluie. Et puis, "l'eau m'empêchait de bien respirer", explique cette asthmatique.

Tous les jours depuis près de deux semaines, elle retourne dans son quartier: "L'eau baisse à peine, ça m'arrive toujours à la hanche, désespère-t-elle, adossée contre un mur en brique.

Dans la cour de l'établissement transformé en hébergement d'urgence, des centaines de familles regardent un camion faire son entrée. Il amène les repas du soir, "il n'y en a jamais assez", soupire Toky.

J.Marek--TPP