The Prague Post - L'expo "Préhistomania" redonne vie aux relevés d'art rupestre du XXe siècle

EUR -
AED 4.282899
AFN 76.377406
ALL 96.882721
AMD 448.130998
ANG 2.087491
AOA 1069.412896
ARS 1670.592806
AUD 1.778963
AWG 2.10209
AZN 1.986823
BAM 1.959872
BBD 2.350463
BDT 142.726516
BGN 1.955212
BHD 0.439669
BIF 3456.639953
BMD 1.166208
BND 1.51251
BOB 8.08179
BRL 6.27221
BSD 1.166989
BTN 102.909914
BWP 15.57509
BYN 3.977329
BYR 22857.673101
BZD 2.347156
CAD 1.631968
CDF 2600.643529
CHF 0.925382
CLF 0.027929
CLP 1095.64711
CNY 8.292262
CNH 8.278757
COP 4484.652138
CRC 584.905117
CUC 1.166208
CUP 30.904507
CVE 111.025075
CZK 24.324723
DJF 207.257951
DKK 7.468716
DOP 74.696368
DZD 151.629166
EGP 55.359648
ERN 17.493117
ETB 176.435669
FJD 2.640936
FKP 0.873051
GBP 0.872731
GEL 3.172023
GGP 0.873051
GHS 12.662306
GIP 0.873051
GMD 85.133448
GNF 10122.102079
GTQ 8.939572
GYD 244.15724
HKD 9.059201
HNL 30.752787
HRK 7.534516
HTG 152.844259
HUF 388.548373
IDR 19373.044161
ILS 3.791289
IMP 0.873051
INR 102.959239
IQD 1527.732233
IRR 49053.614011
ISK 143.000384
JEP 0.873051
JMD 187.02534
JOD 0.826777
JPY 177.231519
KES 150.732291
KGS 101.98473
KHR 4693.985972
KMF 493.3059
KPW 1049.587213
KRW 1675.315776
KWD 0.357489
KYD 0.972466
KZT 627.238135
LAK 25306.708794
LBP 104474.272925
LKR 354.847422
LRD 213.941361
LSL 20.105586
LTL 3.443508
LVL 0.705427
LYD 6.350007
MAD 10.759404
MDL 19.891216
MGA 5271.259601
MKD 61.595342
MMK 2448.507089
MNT 4188.690533
MOP 9.336075
MRU 46.72415
MUR 52.89908
MVR 17.854513
MWK 2025.118155
MXN 21.457413
MYR 4.89982
MZN 74.531802
NAD 20.105536
NGN 1699.235114
NIO 42.858321
NOK 11.635488
NPR 164.654248
NZD 2.019093
OMR 0.448408
PAB 1.167025
PEN 3.949948
PGK 4.891368
PHP 68.943284
PKR 327.70409
PLN 4.232809
PYG 8262.093757
QAR 4.246454
RON 5.083619
RSD 117.250405
RUB 92.421189
RWF 1691.001326
SAR 4.373398
SBD 9.598581
SCR 15.952876
SDG 701.475971
SEK 10.924921
SGD 1.509831
SHP 0.874958
SLE 27.059256
SLL 24454.79415
SOS 665.771731
SRD 46.528777
STD 24138.14713
STN 24.956847
SVC 10.210644
SYP 12894.440909
SZL 20.105108
THB 37.97191
TJS 10.794524
TMT 4.093389
TND 3.396029
TOP 2.731374
TRY 48.93068
TTD 7.921015
TWD 35.700881
TZS 2878.427143
UAH 49.126619
UGX 4057.42936
USD 1.166208
UYU 46.536681
UZS 14067.388738
VES 248.578332
VND 30677.096476
VUV 142.670578
WST 3.266677
XAF 657.3113
XAG 0.025024
XAU 0.000295
XCD 3.151735
XCG 2.103152
XDR 0.817484
XOF 656.575139
XPF 119.331742
YER 278.315244
ZAR 20.089306
ZMK 10497.272839
ZMW 25.645058
ZWL 375.518439
  • AEX

    -3.8300

    978.21

    -0.39%

  • BEL20

    -36.4600

    4958.23

    -0.73%

  • PX1

    -13.1800

    8225.85

    -0.16%

  • ISEQ

    -57.8100

    11740.73

    -0.49%

  • OSEBX

    -11.2000

    1635.62

    -0.68%

  • PSI20

    -67.6500

    8284.33

    -0.81%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    41.5300

    3959.1

    +1.06%

  • N150

    -10.5100

    3741.43

    -0.28%

L'expo "Préhistomania" redonne vie aux relevés d'art rupestre du XXe siècle
L'expo "Préhistomania" redonne vie aux relevés d'art rupestre du XXe siècle / Photo: HO - Proyecto Handpas/AFP/Archives

L'expo "Préhistomania" redonne vie aux relevés d'art rupestre du XXe siècle

Au début du XXe siècle, les grandes expéditions dans les sites préhistoriques ont embarqué des artistes pour transposer sur place les peintures rupestres, et les exposer ensuite dans les plus prestigieux musées. Cet art du relevé, un peu oublié, reprend vie au Musée de l'Homme à Paris.

Taille du texte:

L'exposition "Préhistomania", qui ouvre vendredi (jusqu'au 20 mai), offre un panorama inédit de ces copies grandeur nature, dont la diffusion contribua à changer la face de l'art moderne.

"Nous voulons que le visiteur éprouve le même choc esthétique qu'ont eu les découvreurs des premiers sites préhistoriques", a expliqué à la presse Aurélie Clemente-Ruiz, directrice du Musée de l'Homme.

D'emblée, on se retrouve en tête-à-tête avec les répliques originales des oeuvres millénaires ornant les grottes et abris sous roche d'Afrique du Sud, du Tchad, de Papouasie-Nouvelle Guinée...

Découvertes à partir de la fin du XIXe siècle, ces traces picturales de nos lointains ancêtres ont suscité une véritable "préhistomanie" chez les artistes et une partie de la population dans le courant des années 1930.

Les grandes missions archéologiques ont alors développé une nouvelle forme d'expression: le relevé, pour pouvoir étudier les oeuvres fraîchement découvertes, et surtout les révéler au public, dans le souci de partager leur émerveillement premier.

"Les roches ça voyage mal, donc les relevés étaient la seule façon de les présenter dans les musées", en couleur et grandeur nature, raconte Richard Kuba, l'un des commissaires scientifique de l'exposition.

Avec des techniques variables de calque des parois - sans prélèvement des pigments - afin de restituer l'oeuvre fidèlement, avec des détails reproduisant la texture des roches.

- Artistes féminines -

L'abbé Breuil, le "pape" de la préhistoire qui authentifia les peintures de la grotte d'Altamira (Espagne) et expertisa la grotte de Lascaux en 1940, passa des centaines de journée sous terre à réaliser des milliers de relevés. L'exposition en présente dix qui n'étaient jamais encore sortis des collection.

L'ethnologue allemand passionné d'Afrique Leo Frobenius a parcouru le monde accompagné d'équipes d'artistes, essentiellement féminines, toutes diplômées d'écoles d'art.

La plupart des sites étant difficiles d'accès, ces femmes "ont dû trouver des moyens de copier dans des conditions pas idéales, dans des climats souvent secs où les peintures séchaient très vite", dit Egidia Souto, maître de conférence en histoire de l'art de l'Afrique à l'Université Sorbonne Nouvelle et commissaire de l'exposition.

A l'entrée du parcours, le visiteur est accueilli par une grande photo d'une de ces femmes, allemande, nommée Agnes Schutz, qu'on voit assise sur une chaise de fortune, en train de peindre sur une grande toile à l'entrée d'une caverne.

Cette dessinatrice, la première à avoir travaillé avec Leo Frobenius, dès 1923, réalisa au moins 700 reproductions de gravures rupestres lors des missions en Afrique du Sud, en Libye, en Scandinavie, en Australie...

Entre 1912 et les années 1950, les équipes de Leo Frobenius ont produit quelque 8.000 relevés à travers le monde.

Une centaine d'entre eux ont été accrochés aux murs des plus grands musées du monde: à Paris, dans une quarantaine de villes européennes, une trentaine de villes américaines "jusqu'à Honolulu", précise Richard Kuba. Avec un point d'orgue au Museum of Modern Art (MoMA) de New York, en 1937.

Pour la première fois, ces copies furent présentées comme des oeuvres d'art, accompagnées d'oeuvres modernes, sans aucune information contextuelle - un parti pris du directeur d'alors du MoMA Alfred Barr.

Critiques d'art et artistes sont alors "soufflés" par le travail des peintres préhistoriques, décrits comme les premiers surréalistes, selon le Musée de l'Homme. Nombre d'artistes comme Jackson Pollock, Paul Klee, George Bataille, Picasso, Jean Arp, s'en inspirèrent.

Aujourd'hui, le relevé reste une étape fondamentale pour les préhistoriens, même si les méthodes, plus respectueuses, ont considérablement changé.

Les sites les plus fragiles comme Altamira, Lascaux ou Chauvet, ne sont plus visibles que sous forme de répliques. Mais beaucoup ne connaissent pas ce niveau de protection, et une grande partie des relevés présentés à l'exposition sont l'occasion de contempler des oeuvres aujourd'hui effacées.

G.Turek--TPP