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Emmanuel Macron a dit vendredi vouloir instaurer la possibilité d'une action judiciaire "en référé" contre les "fausses informations" ou les "informations qui sont attentatoires" à la dignité d'une personne diffusées sur les réseaux sociaux pour pouvoir les bloquer en urgence.
"Cette semaine, j'ai tenu un conseil de défense sur la lutte informationnelle où j'ai demandé" au gouvernement "qu'on ait justement un travail qui me soit rendu d'ici la fin d'année", a déclaré le chef de l'Etat lors d'un échange avec les lecteurs de la presse régionale du groupe Ebra à Mirecourt, dans les Vosges. Il a précisé vouloir inscrire ce nouveau "référé" dans le "droit français", "le plus vite possible".
Après Toulouse et Arras, le président a poursuivi sa tournée des titres de la presse régionale pour échanger avec les lecteurs sur le sujet de la régulation des réseaux sociaux face aux risques qu'ils font peser, selon lui, sur la démocratie.
Interrogé par une femme qui s'est dite harcelée sur les réseaux par un collègue qui a continué à diffuser des images d'elle détournées par l'intelligence artificielle malgré une première condamnation, Emmanuel Macron a souligné qu'il avait lui-même été "personnellement" confronté au même genre de choses", et son épouse Brigitte Macron "encore plus".
"On est totalement démuni. C'est-à-dire que ça prend un temps fou, ça continue, les gens le voient, il y a des fadas pour penser que c'est vrai. Et puis ça, ça vous mine", a dit le chef de l'Etat.
"Et là, on n'a aucun moyen de saisir le juge. Et donc ce vers quoi il faut qu'on aille, c'est de mettre vraiment en place" un système "de référé" pour demander au juge "de statuer en 48 heures" et "d'obliger" le harceleur présumé à "fermer" ses publications, a-t-il plaidé.
Il a pris l'exemple de ce qui existe "dans le domaine politique": "on peut faire un référé +fausse information+ quand il y a une fausse information sur quelqu'un, en 48 heures le juge peut obliger la plateforme à retirer parce que ça va toucher à la sincérité du scrutin".
Le couple présidentiel est confronté depuis des années à des campagnes de désinformation et à des rumeurs affirmant que Brigitte Macron serait "née homme".
Il a intenté une action judiciaire en diffamation aux Etats-Unis contre l'influenceuse Candace Owens qui s'est emparée de cette infox, lui donnant un large écho aux Etats-Unis et dans le reste du monde.
Z.Pavlik--TPP