The Prague Post - A Paris, les 20 ans de Nuit blanche qui quitte le cocon automnal en 2023

EUR -
AED 4.300909
AFN 77.619277
ALL 96.366953
AMD 446.668392
ANG 2.096761
AOA 1073.908745
ARS 1698.982413
AUD 1.773215
AWG 2.108
AZN 1.995247
BAM 1.953475
BBD 2.357934
BDT 143.170826
BGN 1.9551
BHD 0.441474
BIF 3461.239669
BMD 1.171111
BND 1.51152
BOB 8.089441
BRL 6.472765
BSD 1.170727
BTN 105.62429
BWP 15.470851
BYN 3.434871
BYR 22953.779249
BZD 2.354538
CAD 1.61577
CDF 2651.395397
CHF 0.931852
CLF 0.027214
CLP 1067.608816
CNY 8.246087
CNH 8.240623
COP 4524.834001
CRC 583.318208
CUC 1.171111
CUP 31.034446
CVE 110.134862
CZK 24.31947
DJF 208.47544
DKK 7.471162
DOP 73.564017
DZD 151.815836
EGP 55.734818
ERN 17.566668
ETB 182.070316
FJD 2.674469
FKP 0.87479
GBP 0.875699
GEL 3.150003
GGP 0.87479
GHS 13.463092
GIP 0.87479
GMD 86.077637
GNF 10235.037122
GTQ 8.966329
GYD 244.930584
HKD 9.112135
HNL 30.835827
HRK 7.533175
HTG 153.329477
HUF 386.85903
IDR 19597.433145
ILS 3.760315
IMP 0.87479
INR 105.020334
IQD 1533.587875
IRR 49333.059178
ISK 147.594872
JEP 0.87479
JMD 187.321056
JOD 0.830322
JPY 184.226303
KES 150.953295
KGS 102.413383
KHR 4688.479994
KMF 493.038387
KPW 1053.983025
KRW 1731.804032
KWD 0.359905
KYD 0.975547
KZT 604.028844
LAK 25352.259626
LBP 104836.318011
LKR 362.225079
LRD 207.213382
LSL 19.629273
LTL 3.457987
LVL 0.708394
LYD 6.345556
MAD 10.730121
MDL 19.743839
MGA 5264.846362
MKD 61.543749
MMK 2459.136594
MNT 4159.095589
MOP 9.383113
MRU 46.734376
MUR 54.047016
MVR 18.105591
MWK 2030.027271
MXN 21.115679
MYR 4.774619
MZN 74.845224
NAD 19.629189
NGN 1707.36646
NIO 43.079464
NOK 11.923044
NPR 169.001746
NZD 2.03894
OMR 0.450291
PAB 1.170717
PEN 3.941742
PGK 5.046102
PHP 68.76056
PKR 328.030592
PLN 4.212265
PYG 7815.83136
QAR 4.269255
RON 5.089668
RSD 117.379303
RUB 94.303285
RWF 1704.507744
SAR 4.392492
SBD 9.532982
SCR 16.117672
SDG 704.4177
SEK 10.910904
SGD 1.513948
SHP 0.878637
SLE 28.233288
SLL 24557.62031
SOS 667.919325
SRD 45.296237
STD 24239.63709
STN 24.471397
SVC 10.243896
SYP 12949.102091
SZL 19.634967
THB 36.840234
TJS 10.811233
TMT 4.1106
TND 3.421957
TOP 2.819755
TRY 50.135034
TTD 7.943648
TWD 36.948438
TZS 2921.922842
UAH 49.447705
UGX 4182.058377
USD 1.171111
UYU 45.875401
UZS 14118.317448
VES 326.989939
VND 30814.863086
VUV 142.172961
WST 3.266654
XAF 655.191202
XAG 0.017812
XAU 0.000271
XCD 3.164986
XCG 2.109916
XDR 0.814844
XOF 655.188408
XPF 119.331742
YER 279.251729
ZAR 19.647972
ZMK 10541.409535
ZMW 26.633756
ZWL 377.097324
  • AEX

    3.1000

    943.15

    +0.33%

  • BEL20

    13.1400

    5068.3

    +0.26%

  • PX1

    13.0400

    8163.74

    +0.16%

  • ISEQ

    53.6100

    13130.09

    +0.41%

  • OSEBX

    10.3900

    1660.14

    +0.63%

  • PSI20

    53.6400

    8181.24

    +0.66%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -55.0900

    4118.34

    -1.32%

  • N150

    4.8400

    3729.72

    +0.13%

A Paris, les 20 ans de Nuit blanche qui quitte le cocon automnal en 2023
A Paris, les 20 ans de Nuit blanche qui quitte le cocon automnal en 2023 / Photo: GEOFFROY VAN DER HASSELT - AFP/Archives

A Paris, les 20 ans de Nuit blanche qui quitte le cocon automnal en 2023

C'est un anniversaire aux allures d'au revoir à une ambiance, une lumière: à Paris, Nuit blanche célèbre samedi ses 20 ans en distillant une dernière fois en octobre l'art contemporain dans ses rues, avant d'avancer son rendez-vous en juin dès 2023.

Taille du texte:

En "passant par là" vendredi soir, lors d'une présentation à la presse, Sabrina Saber a suspendu sa soirée: depuis "20-25 minutes", cette Parisienne désormais installée à Biarritz scrute les dizaines de personnages de "Speculum", œuvre installée dans le jardin des Halles, devant l'église Saint-Eustache.

Avec ses monstres répartis entre paradis, vie de débauche et enfer, ce triptyque numérique est une réinterprétation loufoque voire transgressive du "Jardin des délices", le célèbre tableau du peintre néerlandais Jérôme Bosch.

"On peut rapidement faire le lien avec ce qui se passe sur Terre", estime la spectatrice, qui a vu un enfant s'enfuir de peur devant la représentation de l'enfer.

Comme plusieurs Parisiens interrogés par l'AFP, cette ingénieure informatique âgée de 29 ans ne se rappelle plus la dernière fois où elle a déambulé dans la capitale le premier samedi soir d'octobre, à la rencontre d'un peu d'art contemporain.

"C'est très chouette mais on reste dans le centre: les œuvres comme ça, il faut les mettre dans les quartiers populaires", estime-t-elle.

- Come-back -

L'événement dont 30 villes du monde, de Rome à Montréal, ont repris le concept s'est pourtant élargi à la banlieue depuis 2019. En plus de 26 communes de la métropole cette année, il s'exportera pour la première fois à Rouen et au Havre, deux villes partenaires de l'axe Seine.

En 2021, Nuit blanche s'était tournée vers l'est parisien et ses sites sportifs historiques pour marquer le début de l'olympiade parisienne. Mais une tempête avait gâché la fête, amenant la maire Anne Hidalgo à proposer un vote pour décaler ou non l'événement début juin ou début décembre.

L'option printanière l'ayant emporté, c'est un peu la première page, écrite en 2002 par le maire Bertrand Delanoë et le directeur artistique Jean Blaise, qui se tourne.

"Toujours le reflet d'une époque", Nuit blanche "évolue avec le temps", répond aux nostalgiques l'adjointe à la culture, Carine Rolland.

"En juin, la nuit arrivera plus tard, l'air n'aura pas la même teneur, plus cette lumière d'automne", reconnaît l'élue qui a confié la dernière édition automnale à Kitty Hartl, formée par... Jean Blaise à Nantes.

C'est dans la cité des Ducs de Bretagne que la directrice artistique avait lancé, en 2004, le Cabaret New Burlesque, immortalisé par Mathieu Amalric dans le film Tournée. Deux décennies plus tard, la troupe américaine d'effeuillage fait son come-back ce samedi au théâtre du Châtelet, entre humour, glamour et critique sociale.

- Sons, lumières... et mousse -

"C'est merveilleux pour vous, les Français, d'avoir cette nuit. La culture est en train de mourir aux Etats-Unis!", s'exclame la maîtresse de cérémonie, Kitten on the Keys, pour qui l'art est une manière de "s'échapper du monde actuel, de réaliser que les rêves sont possibles. Et de, tout simplement, se sentir mieux".

Et si "Spectre", un cube déconseillé aux épileptiques sur le parvis de l'Hôtel de Ville, ne sera finalement visible que jusqu'à 02h00, sobriété énergétique oblige, "Constellations", un cosmos revisité sur l'eau du canal de l'Ourcq, portera jusqu'à 05h00 l'honneur d'une Ville Lumière devenue un peu plus sombre avec la crise.

Avec une programmation "éclectique", notamment à destination des "gens qui vont pas au musée", Kitty Hartl a choisi de "varier les sensations, passer du contemplatif à l'audacieux, du ludique au festif, d'un univers à l'autre".

L'Autrichienne souhaite "que le public réagisse, qu'il aime ou pas".

Avec sa sculpture sonore de 850 pièces métalliques qui, suspendues à un fil, s'entrechoquent devant La Samaritaine, le sculpteur suisse Etienne Krähenbühl a lui voulu "donner une idée de ce que pourrait être le mouvement de la vie".

Devant sa mousse multicolore qui s'échappe des bouches d'aération du Centre Pompidou, l'artiste allemande Stéphanie Lüning ne cherche à créer aucune émotion, mais simplement que le public "s'amuse, de l'enfant de 3 ans au grand-père".

C'est réussi avec Andreas, 10 ans, et Gabriel, 9 ans, qui s'en mettent plein les mains. "On peut nager dedans, c'est super beau", se réjouit le second, heureux d'avoir dégoté une "œuvre d'art pas ennuyante".

O.Holub--TPP