The Prague Post - Répression, sanctions, exode: au Bélarus, un secteur amoindri de la tech survit

EUR -
AED 4.317389
AFN 79.29085
ALL 96.925487
AMD 450.018337
ANG 2.104796
AOA 1078.023879
ARS 1607.666151
AUD 1.779431
AWG 1.653186
AZN 1.998088
BAM 1.956364
BBD 2.367523
BDT 143.062487
BGN 1.954399
BHD 0.443237
BIF 3508.848066
BMD 1.175599
BND 1.513198
BOB 8.123136
BRL 6.226907
BSD 1.175509
BTN 104.342882
BWP 15.647115
BYN 3.981547
BYR 23041.743042
BZD 2.364122
CAD 1.630669
CDF 3316.365132
CHF 0.933449
CLF 0.028471
CLP 1117.031001
CNY 8.361038
CNH 8.382069
COP 4534.121279
CRC 592.655844
CUC 1.175599
CUP 31.153377
CVE 110.297757
CZK 24.28694
DJF 209.325044
DKK 7.464108
DOP 72.775732
DZD 152.156641
EGP 56.627674
ERN 17.633987
ETB 170.869932
FJD 2.64839
FKP 0.869754
GBP 0.873035
GEL 3.164971
GGP 0.869754
GHS 14.517818
GIP 0.869754
GMD 86.994324
GNF 10200.029251
GTQ 9.004598
GYD 245.934671
HKD 9.142194
HNL 30.852425
HRK 7.539095
HTG 153.809792
HUF 391.075925
IDR 19631.329952
ILS 3.9366
IMP 0.869754
INR 104.289809
IQD 1539.832873
IRR 49445.699555
ISK 142.400721
JEP 0.869754
JMD 187.974226
JOD 0.833475
JPY 174.500059
KES 151.875953
KGS 102.806444
KHR 4710.238601
KMF 492.576344
KPW 1058.08201
KRW 1645.074768
KWD 0.35911
KYD 0.979558
KZT 636.850174
LAK 25458.694602
LBP 105265.680594
LKR 355.57594
LRD 211.585638
LSL 20.354872
LTL 3.471238
LVL 0.711108
LYD 6.345831
MAD 10.645871
MDL 19.601154
MGA 5201.367748
MKD 61.6183
MMK 2468.01893
MNT 4226.189483
MOP 9.416976
MRU 46.794295
MUR 53.256011
MVR 17.987515
MWK 2038.335999
MXN 21.641346
MYR 4.948938
MZN 75.129932
NAD 20.355218
NGN 1752.57976
NIO 43.261928
NOK 11.689835
NPR 166.948611
NZD 2.014095
OMR 0.452029
PAB 1.175509
PEN 4.114817
PGK 4.921462
PHP 67.567558
PKR 333.263848
PLN 4.26677
PYG 8361.554378
QAR 4.285309
RON 5.07565
RSD 117.141352
RUB 98.603412
RWF 1704.448201
SAR 4.409453
SBD 9.679777
SCR 17.441147
SDG 707.121731
SEK 11.036319
SGD 1.512843
SHP 0.923836
SLE 27.373166
SLL 24651.730365
SOS 671.779508
SRD 44.87145
STD 24332.528565
STN 24.506444
SVC 10.286055
SYP 15285.928485
SZL 20.346437
THB 37.642669
TJS 11.020298
TMT 4.120475
TND 3.416886
TOP 2.753369
TRY 48.730641
TTD 7.979098
TWD 35.624771
TZS 2897.851239
UAH 48.729372
UGX 4108.237556
USD 1.175599
UYU 46.883924
UZS 14307.249032
VES 199.573937
VND 31058.153542
VUV 140.27393
WST 3.149434
XAF 656.129535
XAG 0.026674
XAU 0.000312
XCD 3.177116
XCG 2.118575
XDR 0.814251
XOF 656.13791
XPF 119.331742
YER 281.497346
ZAR 20.339687
ZMK 10581.805276
ZMW 27.806312
ZWL 378.542442
  • AEX

    -1.1200

    933.51

    -0.12%

  • BEL20

    -28.6700

    4670.9

    -0.61%

  • PX1

    -50.3800

    7821.53

    -0.64%

  • ISEQ

    1.1400

    11369.85

    +0.01%

  • OSEBX

    1.9900

    1657.86

    +0.12%

  • PSI20

    32.0300

    7843.86

    +0.41%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -11.2700

    3511.24

    -0.32%

  • N150

    -6.6200

    3673.28

    -0.18%

Répression, sanctions, exode: au Bélarus, un secteur amoindri de la tech survit
Répression, sanctions, exode: au Bélarus, un secteur amoindri de la tech survit / Photo: Natalia KOLESNIKOVA - AFP

Répression, sanctions, exode: au Bélarus, un secteur amoindri de la tech survit

Chef de projet basé à Minsk, au Bélarus, Andreï Dorine reconnaît que le secteur jadis florissant de la tech est en crise. En cause, l'exode de milliers d'informaticiens du fait des répressions politiques, et le soutien à l'invasion russe de l'Ukraine.

Taille du texte:

Sur les "quelque 400 ingénieurs" employés chez Qulix, l'entreprise de développement informatique dans laquelle Andreï travaille, un quart a fui le Bélarus en cinq ans pour s'installer à l'étranger.

"C'est beaucoup !", constate ce responsable de 42 ans, interrogé par l'AFP.

"Nous traversons une crise, nous ne pouvons pas le nier", conclut-il.

Fleuron de l'économie bélarusse, un des rares secteurs libéralisés dans cette économie largement étatique, les hautes technologies ont connu jusqu'en 2020 un boom indéniable, qu'il s'agisse du développement d'apps, de logiciels ou de maintenance.

Symbole de ce succès le "Parc des hautes technologies" de Minsk, surnommé "la Silicon Valley" du Bélarus.

C'est dans cet ensemble de bâtiments à l'écart du centre-ville que la messagerie chiffrée Viber et le jeu vidéo à succès "World of Tanks" ont été développés.

Mais la répression qui s'est abattue sur la société bélarusse après la réélection en août 2020 du président Alexandre Loukachenko a poussé ingénieurs et informaticiens, une classe moyenne urbaine dans l'ensemble favorable à l'opposition, à fuir le pays.

- Chute de 45 % -

Le coup de semonce est intervenu en septembre 2020 lorsque la police a fait des descentes dans la société de logiciels PandaDoc, arrêtant plusieurs employés, peu après que le patron du groupe eut annoncé son soutien aux manifestants.

L'invasion russe de l'Ukraine en février 2022 n'a fait qu’accélérer le mouvement d'exode, le Bélarus ayant prêté son territoire à l'armée du Kremlin et subissant du coup aussi les sanctions occidentales adoptées en représailles.

Si le "Parc des hautes technologies" compte encore plus de 1.000 entreprises bénéficiant d'un régime fiscal avantageux, signe des temps "difficiles", le nombre total d'employés a chuté de près de 30% depuis 2022, reconnaît auprès de l'AFP Kirill Zalesski, le vice-président du complexe.

"Ces entreprises emploient (encore) plus de 56.000 personnes", précise-t-il, mais les exportations annuelles en 2023 totalisaient 1,8 milliards de dollars, une chute de quasiment 45% par rapport à 2021 (3,2 milliards).

Il veut pourtant "voir le verre à moitié plein, plutôt qu'à moitié vide", car "l'exode a globalement cessé il y a plus d'un an".

Selon lui, il y aurait même "de nombreux développeurs qui aimeraient revenir".

Selon lui, les entreprises, qui ont perdu des parts de marché en Occident du fait des tensions géopolitiques, ont dû trouver de nouveaux marchés, notamment en Asie.

"Si auparavant les pays occidentaux représentaient 80 à 90% de toutes nos exportations, ce chiffre est aujourd'hui d'environ 60%", relève M. Zalesski, évoquant le chiffre de "10%" pour les pays asiatiques.

- Stabilité régionale -

Stephan Hoffmann, le directeur allemand de la chambre de commerce Europe-Bélarus très implanté dans la tech, n'a pas suivi l'exode, et il veut croire en l'avenir, même si son quotidien est plus "inconfortable" depuis 2022, du fait des sanctions.

Ainsi, à la place des vols directs entre l'Allemagne et Minsk, ce sont de longs trajets de bus vers la Lituanie qu'effectue ce chef d'entreprise de 39 ans.

Autre difficulté: les paiements bancaires.

"C'est de plus en plus cher et ça prend plus de temps", dit-il, les sanctions européennes ayant exclu quatre banques bélarusses du système international Swift.

Il dit avoir aussi "bien sûr" des amis qui ont quitté le Bélarus, mais assure que "ce n'est pas tout blanc ou tout noir".

D'après lui, nombre de Bélarusses exilés et ceux restés au pays "travaillent toujours ensemble" à distance. "Il y a toujours des liens", assure-t-il.

Kirill Zalesski reste "prudent" s'agissant de l'avenir, évoquant, outre la conjoncture mondiale, la nécessité d'une "situation régionale stable".

Comprendre, la fin de la guerre en Ukraine et du conflit russo-occidental.

X.Vanek--TPP