The Prague Post - La Bourse de Paris finit dans le vert avant les élections allemandes

Le CAC 40 a pris 0,39% à 8.154,51 points, soit une hausse de 31,93 points.

Sur l'ensemble de la semaine, l'indice vedette accuse toutefois un léger repli de 0,29%, son premier bilan hebdomadaire négatif depuis six semaines.

Reste que la place parisienne gagne 2,57% sur le mois et 10,48% depuis le 1er janvier. "Globalement, on observe une très bonne dynamique", commente Lionel Melka, gérant à Swann Capital, interrogé par l'AFP.

L'an dernier, les places européennes avaient connu une performance plus faible que leurs homologues américaines, dont le prix des titres a fortement augmenté. Les actions parisiennes avaient encore plus souffert dans le sillage de la dissolution de l'Assemblée nationale.

Résultat: les actions européennes, peu chères, attirent depuis début 2025 les investisseurs en quête de bonnes affaires.

Par ailleurs, les marchés se focalisent "sur les espoirs d'un cessez-le-feu en Ukraine", alors que les négociations se poursuivent entre Washington et Moscou, selon Lionel Melka.

Enfin, la BCE poursuit sa politique de baisse des taux d'intérêt, ce qui donne un coup de pouce aux marchés boursiers européens, alors qu'aux États-Unis, la Réserve fédérale américaine (Fed) a opté pour le statu quo monétaire, sur fond d'inflation persistante dans la première économie mondiale.

Autre point d'attention des marchés: l'Allemagne, première économie de la zone euro, où des élections législatives se dérouleront dimanche.

Les sondages sont restés constants, accordant 30% des suffrages aux conservateurs de la CDU/CSU. Suit l'AfD (extrême droite) avec environ 20%, un record. Le parti social-démocrate (SPD) d'Olaf Scholz est menacé d'une débâcle historique (15%), même si ce dernier s'accroche à l'espoir de rallier les nombreux indécis. Les Verts sont crédités de 14%.

Quels que soient les résultats, les marchés s'attendent à "des négociations qui vont prendre du temps, avec un rôle important des petits partis pour parvenir à un accord" selon M.Melka.

"Les élections se déroulent dans un contexte difficile" souligne Jim Reid, économiste de Deutsche Bank. L'économie allemande "n'a pas progressé au cours des cinq dernières années", ajoute-t-il.

Les investisseurs espèrent qu'émergera "un gouvernement désireux d'augmenter les dépenses budgétaires et d'entreprendre des réformes structurelles significatives", selon les experts de J. Safra Sarasin.

Le géant français des gaz industriels Air Liquide a gagné 3,25% à 178,40 euros, après avoir publié un bénéfice net 2024 à un nouveau record. Il s'inscrit ainsi au dessus de la barre des 3 milliards d'euros pour la deuxième année de suite.

Le français GTT, qui fabrique des systèmes de cuves pour le transport et le stockage du gaz liquéfié (GNL), a annoncé que 2024 se classait au 2e rang de ses meilleures années "en termes de performance commerciale", porté par les projets de construction de méthaniers. Le titre s'est de 15,92%% à 155,10 euros.

V.Sedlak--TPP