The Prague Post - L'Assemblée nationale adopte un texte intégrant le non-consentement à la définition pénale du viol

EUR -
AED 4.326335
AFN 79.513615
ALL 97.016612
AMD 450.833187
ANG 2.10916
AOA 1080.26021
ARS 1737.361243
AUD 1.786366
AWG 1.656614
AZN 2.002233
BAM 1.956168
BBD 2.371806
BDT 143.373942
BGN 1.955629
BHD 0.444167
BIF 3515.236199
BMD 1.178037
BND 1.511116
BOB 8.1546
BRL 6.292949
BSD 1.177602
BTN 103.916794
BWP 15.65368
BYN 3.990483
BYR 23089.519658
BZD 2.368406
CAD 1.627051
CDF 3326.775525
CHF 0.934666
CLF 0.028669
CLP 1124.648222
CNY 8.379845
CNH 8.380224
COP 4551.509782
CRC 593.601643
CUC 1.178037
CUP 31.217973
CVE 110.273117
CZK 24.254893
DJF 209.705908
DKK 7.463275
DOP 73.0025
DZD 152.660575
EGP 56.775834
ERN 17.670551
ETB 169.814478
FJD 2.65329
FKP 0.87341
GBP 0.873067
GEL 3.155725
GGP 0.87341
GHS 14.365057
GIP 0.87341
GMD 87.174322
GNF 10217.139784
GTQ 9.019664
GYD 246.348134
HKD 9.154105
HNL 30.884288
HRK 7.534607
HTG 154.272309
HUF 389.187401
IDR 19534.204845
ILS 3.950069
IMP 0.87341
INR 103.995938
IQD 1542.709995
IRR 49551.170842
ISK 142.801766
JEP 0.87341
JMD 188.842336
JOD 0.835243
JPY 174.169237
KES 152.143861
KGS 103.019746
KHR 4730.830147
KMF 492.419759
KPW 1060.235188
KRW 1639.073076
KWD 0.359689
KYD 0.981397
KZT 641.020646
LAK 25505.125055
LBP 105455.357302
LKR 356.237047
LRD 210.205994
LSL 20.356986
LTL 3.478436
LVL 0.712583
LYD 6.351088
MAD 10.626682
MDL 19.642363
MGA 5200.890557
MKD 61.550539
MMK 2473.899397
MNT 4234.985954
MOP 9.426594
MRU 46.880027
MUR 53.659714
MVR 18.025935
MWK 2041.949647
MXN 21.663813
MYR 4.950702
MZN 75.278406
NAD 20.357331
NGN 1758.678968
NIO 43.339077
NOK 11.702546
NPR 166.26647
NZD 2.010214
OMR 0.45293
PAB 1.177487
PEN 4.119888
PGK 5.002857
PHP 67.020891
PKR 334.177522
PLN 4.258694
PYG 8385.435853
QAR 4.293016
RON 5.074748
RSD 117.126194
RUB 98.428761
RWF 1707.492377
SAR 4.417969
SBD 9.656201
SCR 17.116579
SDG 708.632923
SEK 11.049543
SGD 1.511345
SHP 0.925752
SLE 27.446821
SLL 24702.845259
SOS 673.015242
SRD 44.879079
STD 24382.9816
STN 24.504196
SVC 10.304071
SYP 15316.76733
SZL 20.349484
THB 37.439772
TJS 11.022815
TMT 4.123129
TND 3.430653
TOP 2.759083
TRY 48.760096
TTD 7.986503
TWD 35.632428
TZS 2909.750312
UAH 48.721143
UGX 4123.303523
USD 1.178037
UYU 46.983459
UZS 14543.490307
VES 192.541673
VND 31120.784978
VUV 141.299189
WST 3.149828
XAF 656.06934
XAG 0.027025
XAU 0.000316
XCD 3.183703
XCG 2.122426
XDR 0.81594
XOF 656.06934
XPF 119.331742
YER 282.080761
ZAR 20.392799
ZMK 10603.746802
ZMW 27.997794
ZWL 379.327342
  • AEX

    1.3900

    931.37

    +0.15%

  • BEL20

    -3.7700

    4705.13

    -0.08%

  • PX1

    -21.9900

    7831.06

    -0.28%

  • ISEQ

    -53.6500

    11122.84

    -0.48%

  • OSEBX

    -4.1100

    1641.51

    -0.25%

  • PSI20

    18.4900

    7722.23

    +0.24%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    33.2300

    3494.96

    +0.96%

  • N150

    -5.1200

    3654.8

    -0.14%

L'Assemblée nationale adopte un texte intégrant le non-consentement à la définition pénale du viol
L'Assemblée nationale adopte un texte intégrant le non-consentement à la définition pénale du viol / Photo: INA FASSBENDER, - - AFP

L'Assemblée nationale adopte un texte intégrant le non-consentement à la définition pénale du viol

Les députés ont adopté mardi en première lecture une proposition de loi intégrant le non-consentement à la définition pénale du viol, une modification à la portée symbolique forte mais qui divise juristes et associations féministes.

Taille du texte:

La texte, transpartisan et soutenu par le gouvernement, a été adopté par 161 voix pour et 56 voix contre. Les députés du Rassemblement national, du groupe ciottiste UDR, et certains députés socialistes s'y sont opposés.

"Je crois que ce soir, collectivement, nous avons acté que nous passions de la culture du viol à la culture du consentement", s'est félicitée la co-rapporteure écologiste Marie-Charlotte Garin. "C'est une première pierre que nous lançons dans le mur de l'impunité."

La mesure ne fait toutefois pas consensus. Ses opposants craignent qu'inclure le non-consentement à la définition pénale du viol conduise à centrer l'enquête sur l'attitude de la victime. Ses défenseurs le contestent, arguant que cette modification permettrait d'inclure des situations mal couvertes aujourd'hui, comme l'état de sidération.

Tout en envoyant un signal fort, quelques mois après le procès des viols de Mazan.

"Ce qui compte, ce n'est pas ce que l'agresseur croit, c'est ce que la victime veut", a martelé la ministre chargée de l'Egalité femmes-hommes, Aurore Bergé.

"Le consentement est partout dans la procédure judiciaire, mais il est absent de la loi française", qui en l'état actuel, "ne permet pas suffisamment de sanctionner les agresseurs", a argumenté la députée macroniste Véronique Riotton, également co-rapporteure du texte.

- "Libre et éclairé" -

La proposition de loi, issue d'une mission d'information parlementaire de plusieurs mois, devra maintenant être étudiée au Sénat.

Elle redéfinit l'article du code pénal portant sur l'ensemble des agressions sexuelles, dont le viol.

Elle propose de les redéfinir comme "tout acte sexuel non consenti". Le texte précise ce qu'est ou n'est pas le consentement, afin d'aiguiller les enquêteurs et les juges.

"Le consentement est libre et éclairé, spécifique, préalable et révocable. Il est apprécié au regard des circonstances environnantes", propose d'établir le texte. "Il ne peut être déduit du seul silence ou de la seule absence de réaction de la victime", ajoute-t-il.

Enfin, il précise qu'"il n'y a pas de consentement si l'acte à caractère sexuel est commis avec violence, contrainte, menace ou surprise", quatre modalités déjà présentes dans le code pénal.

Toutes les formulations ont été validées par le Conseil d'Etat, dont les suggestions ont été entièrement reprises par les co-rapporteures.

Dans son avis début mars, le Conseil d'Etat a estimé que "le principal apport de la proposition de loi" serait de "consolider (...) les avancées de la jurisprudence", qui considère déjà le défaut de consentement "comme un élément clé".

Mais qui ne s'applique pas partout de manière égale, pointe Mme Garin.

- "Changement de mentalité" -

L'extrême droite s'est opposée à l'initiative. "La définition actuelle du viol est déjà suffisamment précise", a déclaré Sophie Blanc (RN).

Le droit pénal "n'a pas vocation à s'aligner sur l'opinion ou la douleur, aussi légitimes soient elles", a renchéri Sophie Ricourt Vaginay (UDR).

Le groupe socialiste, divisé, avait lui opté pour une liberté de vote.

Si 21 députés socialistes ont voté pour, 9 s'y sont opposés, dont Mme Céline Thiébault-Martinez, selon qui "personne ne peut dire que cette proposition de loi aura l'effet attendu, à savoir une meilleure reconnaissance des victimes".

Elle redoute que l'initiative ne "pénalise encore plus les victimes", qui se trouveront interrogées "d'abord et avant tout sur leur consentement".

Un argument balayé par Mme Garin, pour qui l'introduction du consentement dans la loi "n'a jamais" mis la victime "au cœur des audiences", dans les pays qui l'ont fait, citant l'Espagne, la Suède ou le Danemark.

"Demain, ce sera l'auteur qui devra démontrer par des actes positifs qu'il s'est assuré du consentement, et l'enquête devra porter sur ce qu'il a compris, ce qu'il a perçu, ce qu'il a fait pour s'assurer de l'accord de l'autre", a abondé le ministre de la Justice Gérald Darmanin.

Sans toutefois que le texte n'impose "d'obligation de preuve positive, comme on signerait un contrat", a-t-il ajouté.

Près de l'Assemblée, quelques dizaines de femmes se sont rassemblées dans l'après-midi à l'appel de mouvements féministes. Il est "important de montrer qu'une partie des féministes est avec les parlementaires", a estimé Sarah Durocher, présidente du Planning familial, pour qui le texte reflète "un changement de mentalité".

A.Slezak--TPP