The Prague Post - En marge de la COP30, une favela de Belem étouffe

EUR -
AED 4.244145
AFN 76.757669
ALL 96.619692
AMD 442.469094
ANG 2.068602
AOA 1059.736007
ARS 1641.030871
AUD 1.772641
AWG 2.088847
AZN 1.963604
BAM 1.955995
BBD 2.329353
BDT 141.204719
BGN 1.955242
BHD 0.435764
BIF 3406.440335
BMD 1.155655
BND 1.506851
BOB 8.021322
BRL 6.119538
BSD 1.156526
BTN 102.521009
BWP 15.47668
BYN 3.942628
BYR 22650.847031
BZD 2.325953
CAD 1.621997
CDF 2897.809442
CHF 0.928795
CLF 0.027638
CLP 1084.212874
CNY 8.227863
CNH 8.232237
COP 4335.441461
CRC 580.658013
CUC 1.155655
CUP 30.62487
CVE 110.282221
CZK 24.287429
DJF 205.942358
DKK 7.467429
DOP 74.347428
DZD 150.67317
EGP 54.617317
ERN 17.334832
ETB 177.589706
FJD 2.635589
FKP 0.878473
GBP 0.880748
GEL 3.126067
GGP 0.878473
GHS 12.652976
GIP 0.878473
GMD 84.939894
GNF 10036.867973
GTQ 8.865384
GYD 241.967784
HKD 8.98206
HNL 30.462701
HRK 7.534643
HTG 151.415128
HUF 385.412827
IDR 19295.979229
ILS 3.724238
IMP 0.878473
INR 102.364374
IQD 1513.908654
IRR 48667.541207
ISK 146.1877
JEP 0.878473
JMD 186.150209
JOD 0.819326
JPY 178.399644
KES 149.252816
KGS 101.061729
KHR 4645.735261
KMF 486.530475
KPW 1040.064979
KRW 1692.445858
KWD 0.354994
KYD 0.963805
KZT 605.895778
LAK 25112.726299
LBP 103488.947012
LKR 351.678179
LRD 211.653051
LSL 19.876058
LTL 3.41235
LVL 0.699044
LYD 6.310685
MAD 10.707365
MDL 19.632131
MGA 5195.564043
MKD 61.536414
MMK 2426.353431
MNT 4138.303079
MOP 9.259525
MRU 46.052508
MUR 53.033051
MVR 17.802884
MWK 2006.218083
MXN 21.244264
MYR 4.790233
MZN 73.904132
NAD 19.876058
NGN 1661.970805
NIO 42.476141
NOK 11.678927
NPR 164.024388
NZD 2.047818
OMR 0.444376
PAB 1.156516
PEN 3.890518
PGK 4.88253
PHP 68.171518
PKR 324.825848
PLN 4.233213
PYG 8192.88944
QAR 4.207725
RON 5.084308
RSD 117.168526
RUB 94.270569
RWF 1680.982492
SAR 4.334483
SBD 9.519564
SCR 15.920348
SDG 693.972707
SEK 10.983286
SGD 1.5056
SHP 0.867041
SLE 26.815714
SLL 24233.516641
SOS 660.447936
SRD 44.48869
STD 23919.734779
STN 24.50266
SVC 10.119099
SYP 12777.728162
SZL 19.870157
THB 37.438032
TJS 10.715573
TMT 4.044794
TND 3.414333
TOP 2.706665
TRY 48.807495
TTD 7.844852
TWD 35.846119
TZS 2833.494165
UAH 48.629779
UGX 4059.63393
USD 1.155655
UYU 46.017186
UZS 13895.448405
VES 266.729786
VND 30411.073451
VUV 141.446667
WST 3.262681
XAF 656.02822
XAG 0.022753
XAU 0.000279
XCD 3.123217
XCG 2.084308
XDR 0.815889
XOF 656.989804
XPF 119.331742
YER 275.624101
ZAR 19.832088
ZMK 10402.301832
ZMW 26.165841
ZWL 372.120587
  • AEX

    3.0800

    964.14

    +0.32%

  • BEL20

    37.7900

    5010.78

    +0.76%

  • PX1

    57.2000

    8112.96

    +0.71%

  • ISEQ

    180.7300

    12475.25

    +1.47%

  • OSEBX

    2.4100

    1609.52

    +0.15%

  • PSI20

    -36.5900

    8278.27

    -0.44%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    87.5100

    4157.61

    +2.15%

  • N150

    14.3200

    3686.37

    +0.39%

En marge de la COP30, une favela de Belem étouffe
En marge de la COP30, une favela de Belem étouffe / Photo: Mauro PIMENTEL - AFP

En marge de la COP30, une favela de Belem étouffe

Devant l'entrée de sa maison délabrée, une petite fille se rafraîchit avec sa mère dans une grande bassine remplie d'eau. La chaleur humide est étouffante dans cette favela de Belem, ville d'Amazonie brésilienne qui accueille la COP30.

Taille du texte:

Non loin de là, Rosineide Santos, manucure de 56 ans, estime que "le climat a beaucoup changé" depuis son arrivée il y a une vingtaine d'années à Vila da Barca, quartier pauvre bâti sur des pilotis qui surmontent une eau saumâtre et charriant des monceaux d'ordures.

"Il fait une chaleur intense dès neuf heures du matin", se plaint-elle.

Le réchauffement climatique touche de plein fouet Vila da Barca, où vivent environ 7.000 personnes.

Cette favela est située non loin du centre-ville, juste à côté d'un quartier chic, et à quelques kilomètres du lieu où se déroule depuis lundi la conférence de l'ONU sur le climat, à Belem, capitale de l'Etat septentrional du Para.

Si la préservation de la forêt amazonienne toute proche est un sujet phare de la COP30, "personne ne parle de protéger ceux d'entre nous qui vivent dans l'Amazonie urbaine", dit à l'AFP Gerson Bruno, président de l'association des résidents de Vila da Barca.

"Personne ne discute de la façon dont la crise climatique affecte nos territoires les plus vulnérables", s'indigne ce jeune homme de 35 ans.

Bien que la plus grande forêt tropicale de la planète soit le symbole de l'Amazonie brésilienne, plus de 75% de ses 27 millions d'habitants vivent dans des zones urbaines, selon les données officielles.

A Belem, plus de la moitié de la population vit dans des favelas.

- Eau courante et égouts -

Dans ces quartiers densément peuplés et souvent dépourvus des infrastructures les plus basiques, l'impact de la crise climatique est accentué, notamment par les problèmes de traitement des eaux.

À Vila da Barca, malgré des "débuts problématiques", selon Gerson Bruno, les habitants ont pu obtenir la réalisation de travaux en ce sens à la faveur de la COP.

En majorité noirs et métis, les résidents ont d'abord protesté quand ils ont constaté qu'une station d'épuration serait construite à l'intérieur de leur favela, mais pour profiter uniquement au quartier cossu adjacent.

Cette mobilisation, qui a attiré l'attention des médias locaux après son écho sur les réseaux sociaux, a permis que les autorités débutent enfin des travaux d'installation du tout-à-l'égout à Vila da Barca, tout en améliorant la distribution d'eau courante.

Quelques mois avant la COP, des familles devaient encore acheter des bidons pour se laver.

- "Terre ferme" -

La température maximale de Belem a augmenté en moyenne de 1,96ºC de 1970 à 2023.

De quoi augmenter "la vulnérabilité aux vagues de chaleur et les problèmes de santé associés, ainsi que la pression sur les infrastructures", selon une récente étude scientifique du Centre universitaire de l'Etat du Para.

Belem est également l'une des métropoles les moins arborées du Brésil.

Un paradoxe criant alors qu'elle est cernée par l'énorme forêt amazonienne.

Le gouverneur du Para, Helder Barbalho, le reconnaît auprès de l'AFP: "L'Amazonie urbaine est un défi très important, il faut davantage d'investissements pour équilibrer les solutions pour la forêt et pour les villes."

Devant sa maison à Vila da Barca, sur une passerelle en bois branlante, Elizabeth Campos Serra, retraitée de 67 ans, sait ce qu'elle réclamerait au président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva si elle pouvait le rencontrer.

"Je dirais à Lula de nous sortir d'ici, j'aimerais vivre sur la terre ferme."

U.Pospisil--TPP