The Prague Post - Arrêt du chantier de l'A69: dans le Tarn, le silence retrouvé

EUR -
AED 4.179243
AFN 80.810524
ALL 98.715295
AMD 442.438618
ANG 2.050691
AOA 1042.247794
ARS 1325.560361
AUD 1.774621
AWG 2.05093
AZN 1.931747
BAM 1.955095
BBD 2.278879
BDT 138.200198
BGN 1.959585
BHD 0.428911
BIF 3382.880944
BMD 1.137825
BND 1.490463
BOB 7.859133
BRL 6.394351
BSD 1.1374
BTN 96.880662
BWP 15.528541
BYN 3.722259
BYR 22301.369472
BZD 2.284777
CAD 1.573481
CDF 3274.660094
CHF 0.93746
CLF 0.02804
CLP 1076.029359
CNY 8.271419
CNH 8.266725
COP 4775.451412
CRC 575.007951
CUC 1.137825
CUP 30.152362
CVE 110.224795
CZK 24.927492
DJF 202.54701
DKK 7.465155
DOP 67.027613
DZD 150.521735
EGP 57.835986
ERN 17.067375
ETB 152.252872
FJD 2.567385
FKP 0.849564
GBP 0.849694
GEL 3.123397
GGP 0.849564
GHS 16.265067
GIP 0.849564
GMD 81.354276
GNF 9851.363379
GTQ 8.759805
GYD 238.672943
HKD 8.826063
HNL 29.516623
HRK 7.53285
HTG 148.826369
HUF 404.303011
IDR 18934.545377
ILS 4.131039
IMP 0.849564
INR 96.820883
IQD 1490.06304
IRR 47902.43118
ISK 146.097466
JEP 0.849564
JMD 180.176655
JOD 0.806942
JPY 162.302201
KES 147.178113
KGS 99.502471
KHR 4553.319147
KMF 491.824654
KPW 1024.158266
KRW 1617.844914
KWD 0.348538
KYD 0.947858
KZT 581.820335
LAK 24602.134368
LBP 101912.374829
LKR 340.717219
LRD 227.487023
LSL 21.105694
LTL 3.359701
LVL 0.688258
LYD 6.222758
MAD 10.550752
MDL 19.574946
MGA 5133.195314
MKD 61.512294
MMK 2389.187997
MNT 4064.744358
MOP 9.088525
MRU 45.030169
MUR 51.463591
MVR 17.51147
MWK 1972.306593
MXN 22.249308
MYR 4.905159
MZN 72.832552
NAD 21.105694
NGN 1822.249091
NIO 41.854917
NOK 11.792446
NPR 155.014226
NZD 1.915579
OMR 0.438057
PAB 1.137385
PEN 4.170097
PGK 4.712281
PHP 63.534439
PKR 319.531162
PLN 4.268266
PYG 9108.71758
QAR 4.146488
RON 4.977076
RSD 117.157781
RUB 93.302508
RWF 1625.92837
SAR 4.268019
SBD 9.513693
SCR 16.671368
SDG 683.323174
SEK 10.973241
SGD 1.48563
SHP 0.894152
SLE 25.885581
SLL 23859.602297
SOS 650.071453
SRD 41.928441
STD 23550.679683
SVC 9.952414
SYP 14793.956034
SZL 21.098582
THB 37.913408
TJS 12.010808
TMT 3.993766
TND 3.402359
TOP 2.664902
TRY 43.805795
TTD 7.717219
TWD 36.40468
TZS 3055.060085
UAH 47.253887
UGX 4168.479528
USD 1.137825
UYU 47.891689
UZS 14727.692725
VES 98.476601
VND 29589.138425
VUV 138.026121
WST 3.151879
XAF 655.726465
XAG 0.034617
XAU 0.000344
XCD 3.075029
XDR 0.815513
XOF 655.720704
XPF 119.331742
YER 278.824402
ZAR 21.10679
ZMK 10241.797846
ZMW 31.819534
ZWL 366.379177
  • AEX

    1.4000

    876.16

    +0.16%

  • BEL20

    25.8200

    4402.35

    +0.59%

  • PX1

    18.1300

    7573.96

    +0.24%

  • ISEQ

    -4.1500

    10373.53

    -0.04%

  • OSEBX

    9.1300

    1481.5

    +0.62%

  • PSI20

    3.4800

    6970.68

    +0.05%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    51.5000

    2805.66

    +1.87%

  • N150

    6.1100

    3399.98

    +0.18%

Arrêt du chantier de l'A69: dans le Tarn, le silence retrouvé
Arrêt du chantier de l'A69: dans le Tarn, le silence retrouvé / Photo: Ed JONES - AFP

Arrêt du chantier de l'A69: dans le Tarn, le silence retrouvé

"Ecoutez ce silence! On n'entend plus aucun engin. On avait perdu l'habitude!" Ravie, Maria Mendes montre, derrière la colline bien verte, l'énorme tas bien noir devant servir à fabriquer le revêtement de l'A69, dont le chantier est à l'arrêt depuis jeudi.

Taille du texte:

Malgré ses explications rassurantes, Atosca, constructeur de l'autoroute Toulouse-Castres, n'a pas réussi à convaincre les habitants inquiets par ce qu'ils appellent des "usines à bitume", ces centrales destinées à fabriquer l'enrobé de la chaussée de la voie rapide. Et certains d'entre eux sont venus grossir les rangs des anti-A69, à l'initiative desquels la justice administrative a arrêté le chantier jeudi.

Depuis 24 heures, plus aucun engin ne s'affaire autour du gros tas de fraisats issus du rabotage de chaussées existantes à Villeneuve-lès-Lavaur, dans le Tarn.

Maria Mendes habite juste à côté. Jeudi, "quand j'ai remarqué ce silence que j'avais presque oublié, je me suis dit qu'il se passait quelque chose. C'est comme ça que j'ai regardé mon téléphone et que j'ai vu que le tribunal nous avait donné raison", raconte-t-elle, souriante.

Une vingtaine de kilomètres plus loin, au bord du chantier dont les engins sont arrêtés et rangés, Marc montre un autre gros tas de fraisats stocké à l'air libre pour alimenter une deuxième "usine à bitume", près des villages tarnais de Puylaurens et Saint-Germain-des-Prés.

-"500.000 tonnes"-

"C'est vraiment suspendu! C'est incroyable", lâche-t-il, entre bonheur et incrédulité, au lendemain de l'annulation de l'autorisation environnementale de l'A69 par le tribunal administratif de Toulouse, à laquelle l'Etat fait appel.

Marc ne veut pas donner son nom de famille. Il milite dans un des collectifs "anti-bitume" nés pour s'opposer à ces deux centrales à enrobés qui devaient être mises en place au printemps pour commencer à fabriquer les 500.000 tonnes de revêtement de l'A69. Selon lui, il y a une douzaine de collectifs aujourd'hui.

Ces collectifs pointent notamment un risque de pollution de l'air, des sols ou de l'eau par des hydrocarbures, comme le benzène, considéré comme cancérigène. Ils dénoncent aussi les nuisances sonores ou l'augmentation de la circulation de poids lourds à proximité des villages.

Face aux critiques, Atosca souligne qu'il s'agit de "centrales à enrobés" et pas d'"usines à bitume". Le bitume n'y est pas fabriqué mais amené depuis des raffineries du secteur, puis mélangé à des gravillons chauffés et à des fraisats issus du rabotage de chaussées existantes rénovées. Le bitume ne représente que 3-4% du total de ce mélange, souligne le constructeur.

Ces centrales doivent être près du chantier pour des raisons environnementales, afin de limiter les déplacements de camions sur les routes, note encore Atosca.

- Protéger la population -

Mais, assure-t-il, des précautions sont prises pour protéger les populations: le bitume et le carburant sont stockés dans des cuves posées sur des enceintes étanches afin de limiter le risque de fuite et les eaux de ruissellement de la plateforme sont collectées, décantées et contrôlées avant rejet dans le milieu naturel, parmi d'autres mesures.

L'enrobé qu'on met "sur toutes les routes en France, sur toutes les cours d'école, sur tous les parkings" est ainsi élaboré, poursuit Atosca, rappelant qu’il y a 500 centrales à enrobés en France qui "fonctionnent correctement et dont on n'entend pas parler".

Des arguments qui ne convainquent pas les membres des collectifs, dénonçant aussi les effets sur le paysage et le manque d'information.

"Personne n'a été consulté. On nous a sorti ces usines du chapeau. J'ai quitté la ville pour être au vert. Pas pour avoir ça", explique Bérengère Cros, affectée notamment par la centrale de Puylaurens.

"Ces usines participent à défigurer le territoire, alors que le Tarn gardait une certaine authenticité", regrette à son tour Jean-Louis, qui préfère aussi taire son nom.

Dans la campagne, "ils construisent des entrepôts partout", résume Leslie, c'est "monstrueux".

T.Musil--TPP