The Prague Post - Consentement: le texte modifiant la définition pénale du viol débattu à l'Assemblée

EUR -
AED 4.13539
AFN 79.077253
ALL 97.883054
AMD 438.2579
ANG 2.029206
AOA 1030.202225
ARS 1252.590819
AUD 1.757687
AWG 2.029442
AZN 1.918655
BAM 1.948797
BBD 2.27103
BDT 136.654416
BGN 1.957508
BHD 0.424377
BIF 3346.039989
BMD 1.125904
BND 1.458431
BOB 7.772175
BRL 6.393674
BSD 1.124803
BTN 96.23803
BWP 15.240978
BYN 3.680355
BYR 22067.72314
BZD 2.259292
CAD 1.566842
CDF 3236.974635
CHF 0.93503
CLF 0.027624
CLP 1060.050581
CNY 8.135052
CNH 8.157435
COP 4788.076674
CRC 571.668648
CUC 1.125904
CUP 29.836462
CVE 109.874575
CZK 24.942138
DJF 200.095782
DKK 7.461435
DOP 66.125033
DZD 149.776803
EGP 56.988774
ERN 16.888564
ETB 151.606286
FJD 2.556024
FKP 0.847579
GBP 0.848476
GEL 3.101872
GGP 0.847579
GHS 14.846848
GIP 0.847579
GMD 80.510617
GNF 9740.388762
GTQ 8.653328
GYD 235.336753
HKD 8.757199
HNL 29.22017
HRK 7.538155
HTG 147.173769
HUF 404.537957
IDR 18642.497256
ILS 4.017449
IMP 0.847579
INR 96.313958
IQD 1473.464231
IRR 47414.640099
ISK 146.704971
JEP 0.847579
JMD 178.508558
JOD 0.798717
JPY 163.499876
KES 145.376908
KGS 98.460454
KHR 4503.89597
KMF 488.084658
KPW 1013.507431
KRW 1576.412769
KWD 0.345338
KYD 0.937386
KZT 580.891037
LAK 24307.841061
LBP 100776.318901
LKR 336.532219
LRD 224.954648
LSL 20.465959
LTL 3.324503
LVL 0.681049
LYD 6.143171
MAD 10.390479
MDL 19.373299
MGA 5042.128219
MKD 61.597174
MMK 2364.11196
MNT 4025.438078
MOP 9.004444
MRU 44.583992
MUR 51.735564
MVR 17.349877
MWK 1950.499077
MXN 21.966426
MYR 4.865511
MZN 71.932179
NAD 20.465777
NGN 1812.288795
NIO 41.393282
NOK 11.68969
NPR 153.97676
NZD 1.909168
OMR 0.433475
PAB 1.124813
PEN 4.109932
PGK 4.667415
PHP 62.538332
PKR 316.554119
PLN 4.242688
PYG 8985.072682
QAR 4.100031
RON 5.11588
RSD 116.804948
RUB 94.297887
RWF 1609.60905
SAR 4.223073
SBD 9.402256
SCR 15.9726
SDG 676.106227
SEK 10.891502
SGD 1.461289
SHP 0.884784
SLE 25.592167
SLL 23609.630717
SOS 642.821524
SRD 40.821929
STD 23303.944615
SVC 9.842028
SYP 14641.901264
SZL 20.454499
THB 37.159384
TJS 11.614365
TMT 3.951924
TND 3.377997
TOP 2.636979
TRY 43.629065
TTD 7.63992
TWD 34.013006
TZS 3039.941319
UAH 46.741012
UGX 4119.398825
USD 1.125904
UYU 46.981388
UZS 14519.889563
VES 102.567867
VND 29228.474118
VUV 135.918371
WST 3.119423
XAF 653.619931
XAG 0.034578
XAU 0.000339
XCD 3.042813
XDR 0.80913
XOF 653.634393
XPF 119.331742
YER 275.282527
ZAR 20.460776
ZMK 10134.477454
ZMW 29.833197
ZWL 362.540707
  • AEX

    4.7800

    906.69

    +0.53%

  • BEL20

    17.4400

    4376.49

    +0.4%

  • PX1

    53.0900

    7747.77

    +0.69%

  • ISEQ

    84.5400

    10922.45

    +0.78%

  • OSEBX

    -4.2400

    1509.94

    -0.28%

  • PSI20

    7.0200

    7031.42

    +0.1%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -257.6700

    2521.98

    -9.27%

  • N150

    28.5500

    3510.22

    +0.82%

Consentement: le texte modifiant la définition pénale du viol débattu à l'Assemblée
Consentement: le texte modifiant la définition pénale du viol débattu à l'Assemblée / Photo: JULIEN DE ROSA - AFP

Consentement: le texte modifiant la définition pénale du viol débattu à l'Assemblée

Les députés débutent mercredi en commission des Lois l'examen d'un texte transpartisan visant à modifier la définition pénale du viol pour y intégrer la notion de consentement, un débat juridique qui divise tant les juristes que les associations féministes mais à la portée symbolique forte.

Taille du texte:

Comme "illustré" lors du procès des viols de Mazan, la notion de consentement "est omniprésente dans les débats sociétaux et tout au long des débats judiciaires tout en étant absente du code pénal", constatent Véronique Riotton (Ensemble pour la République) et Marie-Charlotte Garin (Ecologiste), auteures de cette proposition de loi.

Le texte, signé également par les présidents des groupes macroniste et écologiste Gabriel Attal et Cyrielle Chatelain, propose "de combler ce silence de la loi en introduisant la notion de non-consentement dans la définition du viol et des agressions sexuelles".

A l'heure actuelle, selon le code pénal, le viol se caractérise par "tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, ou tout acte bucco-génital commis sur la personne d'autrui ou sur la personne de l'auteur par violence, contrainte, menace ou surprise".

Soutenue par le gouvernement, la proposition spécifie la notion de consentement pour permettre aux juges et enquêteurs de mieux apprécier son défaut.

Le texte, bien qu'écrit à l'issue d'une année de travaux et auditions, a soulevé d'importantes réserves.

Une partie du monde judiciaire, comme par exemple le conseil de l'Ordre des avocats de Paris, ou des associations féministes, telle que Osez le féminisme, se sont inquiétés d'une possible inversion de la charge de la preuve: reviendra-t-il aux plaignants de prouver qu'ils ne sont pas consentants ?

Une crainte balayée par le Conseil d'Etat dans un avis rendu début mars, pour qui l'enquête ne sera "évidemment pas dirigée vers le plaignant" mais "vers l'auteur".

- Curseur sur la victime ? -

La haute juridiction administrative a émis une série de remarques rédactionnelles, suggérant une formulation - "le consentement doit être libre et éclairé, spécifique, préalable et révocable" - assortie de précisions sur l'interprétation du silence et de l'absence de résistance.

Les deux auteures de la proposition ont déposé des amendements pour "intégrer les modifications rédactionnelles du Conseil d'Etat" qui a "rassuré énormément d'inquiétudes", affirme à l'AFP Mme Garin

La députée espère bénéficier d'un soutien franc de la gauche et du camp gouvernemental en dehors de "quelques électrons libres".

Une poignée d'élus socialistes ont toutefois déposé des amendements pour s'opposer à cette réécriture.

"Je suis très très choquée en tant que juriste qu'on définisse un crime par l'attitude de la victime", s'indigne la députée socialiste Colette Capdevielle. "Le droit pénal, c'est d'abord définir le comportement d'un auteur, pas celui d'une victime", selon elle.

La définition actuelle "n'empêche pas que les victimes soient au cœur du débat, avec en plus une instrumentalisation de la notion de consentement, qui est partout mais qui n'est pas clairement définie", lui a rétorqué Mme Garin.

Le Rassemblement national "pourrait voter contre", selon l'un de ses cadres, pour qui le procès des viols de Mazan a montré que la loi actuelle avait permis la condamnation des agresseurs.

Les débats devraient être plus techniques et agités en commission des Lois - où siègent de nombreux députés juristes de formation - que dans l'hémicycle où l'examen est prévu le 1er avril.

Pour Erwan Balanant, député MoDem, en tant que juriste, "je dirais qu'on n'a pas vraiment besoin" de ce texte, "mais la loi a aussi une vertu pédagogique".

La loi "a un rôle à jouer dans les efforts collectifs pour remplacer la culture du viol", défendent Mme Garin et Mme Riotton.

Selon elles, la "terminologie utilisée" dans la loi actuelle contribue au maintien d'un stéréotype "sur ce qu'est une +bonne+ victime - qui résiste, se débat, est exemplaire dans son comportement -, et un +vrai+ viol - avec violence et contrainte, par un monstre ou un étranger".

En outre, après le procès des viols de Mazan, il "y a une attente forte des Français d'un changement de la loi", selon Mme Garin.

G.Kucera--TPP