The Prague Post - Dans les villages frontaliers indiens, survivre après les bombardements pakistanais

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Dans les villages frontaliers indiens, survivre après les bombardements pakistanais
Dans les villages frontaliers indiens, survivre après les bombardements pakistanais / Photo: SAJJAD HUSSAIN - AFP

Dans les villages frontaliers indiens, survivre après les bombardements pakistanais

Quand il a fait construire un abri sous sa maison, Mohammad Naseem se souvient que ses voisins ont souri. Mais cette semaine, quand une volée d'obus pakistanais leur est tombée dessus, son étroit sous-sol bétonné a sauvé la vie de 38 personnes.

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"Beaucoup d'entre nous seraient morts si nous n'avions pas pu nous réfugier dans mon bunker", constate sobrement le chef cuisinier de 34 ans, devant son logement détruit.

A portée de tir de la "ligne de contrôle" qui sépare la région contestée du Cachemire entre l'Inde du Pakistan, le village de Salamabad a subi mercredi de violents tirs d'artillerie.

Quelques heures plus tôt, l'Inde a frappé le Pakistan d'une pluie de missiles visant des camps du groupe jihadiste qu'elle accuse d'avoir assassiné 26 personnes le 22 avril à Pahalgam, dans la partie indienne du Cachemire.

Islamabad, qui nie toute implication dans l'attentat, a riposté en bombardant les positions de l'armée indienne tout le long de la frontière.

Quand les premiers obus sont tombés sur son village, Mohammad Naseem n'a pas traîné.

"Nous avons attrapé nos enfants et nous sommes précipités dans l'abri", se souvient-il.

Les voisins aussi se sont engouffrés dans l'abri.

"L'abri était si plein qu'on a commencé à suffoquer. Deux enfants sont tombés dans les pommes", poursuit le chef. "Ils ont été hospitalisés quand le jour est revenu et que les tirs ont cessé".

Beaucoup d'habitants de Salamabad n'ont pas eu l'aubaine d'un abri en béton.

- "Ils ne dorment plus" -

La plupart ont cherché une improbable protection contre le déluge de feu venu du ciel en se glissant derrière un mur de pierre ou sous un buisson, plus haut sur la montagne.

"Nous avons gravi les pentes en agrippant les enfants, en courant entre les explosions", décrit Naseer Ahmed Khan, 50 ans. "Notre vie ne tient vraiment pas à grand chose, des familles entières auraient pu être décimées".

La sienne en est sorti saine et sauve mais restera traumatisée pendant longtemps. "Les enfants ne dorment plus et nous ne mangeons plus tranquilles", regrette le père de famille.

A Salamabad, dans les autres localités du district d'Uri, des dizaines de logements ont été détruits ou sévèrement endommagés par le duel d'artillerie qui a opposé soldats indiens et pakistanais.

De nombreux villageois ont pris la route pour se réfugier à l'arrière, à des dizaines de kilomètres de ce qui est devenu la ligne de front.

Un élu local, Sajjad Shafi, estime que 22.000 personnes ont choisi l'exode.

Vendredi, des dizaines d'entre eux continuaient à s'entasser dans les camions, les bus ou les voitures pour grossir le flot des déplacés.

"Comment pourrait-on rester ici ?", demande Rubina Begum devant les ruines fumantes de sa maison, "le gouvernement devrait nous reloger en lieu sûr". "Il ne nous reste que les habits que nous portons", soupire sa fille, Saima Talib.

- "Les mains vides" -

Certains ont trouvé un logement de fortune dans les bâtiments publics d'Uri et s'organisent.

Mohammad Lateef Bhat travaillait pour l'armée sur le chantier d'une route que les premiers tirs d'artillerie ont rapidement interrompu.

"Ce matin je suis venu au marché pour trouver un peu de travail mais tout est fermé", déplore-t-il devant une rangée d'échoppes closes du centre d'Uri. "Je vais rentrer les mains vides".

Sur les hauteurs de la ville, le quartier de Nagni n'a pas été épargné par les bombardements.

Badal, un étudiant de 22 ans qui préfère taire son patronyme, pointe du doigt le cratère creusé par l'obus tombé tout près de sa maison, alors pleine des invités du mariage de sa sœur.

"Par chance, il n'y a pas eu de mort à déplorer", soupire le jeune homme.

"Ce village a toujours été une cible des tirs pakistanais dans le passé parce que situé à côté du quartier général de l'armée", s'agace-t-il, "il nous faudrait des bunkers mais il n'y en a pas".

A l'écart des étals vides du marché, Farooq Ahmed Khan, 35 ans, rouspète lui aussi. "Ces affrontements ont rendu notre vie misérable".

"Je dis qu'il faudrait une guerre pour décider à qui doit revenir le Cachemire", ajoute le chauffeur de bus. "Je suis prêt à y aller pour que la question soit réglée une bonne fois pour toute".

J.Marek--TPP