The Prague Post - Aux Philippines, les "Nikkei-jin", nés lors de la guerre, toujours à la recherche de leurs proches japonais

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Aux Philippines, les "Nikkei-jin", nés lors de la guerre, toujours à la recherche de leurs proches japonais
Aux Philippines, les "Nikkei-jin", nés lors de la guerre, toujours à la recherche de leurs proches japonais / Photo: Fred MERY - AFP

Aux Philippines, les "Nikkei-jin", nés lors de la guerre, toujours à la recherche de leurs proches japonais

Après une vie entière de recherches, Jose Villafuerte a enfin retrouvé la tombe d'un père qu'il n'a jamais connu: un officier japonais stationné aux Philippines pendant la Seconde Guerre mondiale.

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Aujourd'hui âgé de 82 ans, cet ancien fossoyeur se trouvait encore dans le ventre de sa mère philippine, Benita Abril, quand le compagnon de celle-ci, Ginjiro Takei, fut rappelé au Japon, puissance occupante de l'archipel de 1941 et 1945.

La quête de Jose Villafuerte s'est terminée à quelques jours du 80e anniversaire de la capitulation japonaise, le 2 septembre, grâce à une association qui a retrouvé la tombe au Japon, où l'officier avait refait sa vie après la guerre.

Grâce à des prélèvements d'ADN, un demi-frère et une demi-soeur encore en vie ont également été retrouvés.

"Je suis content. Ma mère avait passé des années à essayer de faire en sorte que cela se produise," a déclaré à l'AFP M. Villafuerte, père de huit enfants, chez lui à San Pablo, dans la périphérie sud de Manille.

Le 7 août, accompagné d'un de ses fils et de son demi-frère, Hiroyuki Takei, il a allumé une bougie et prié devant la pierre tombale de son père dans la ville de Takatsuki, entre Kyoto et Osaka.

- Lourd héritage -

M. Villafuerte fait partie des quelque 3.000 "Nikkei-jin" recensés, des enfants nés de l'union de Japonais et de Philippines pendant la Seconde Guerre mondiale, ou, le plus souvent, avant.

Car de nombreux Japonais vivaient aux Philippines avant le conflit.

"C'étaient des immigrés. Lorsque la guerre a éclaté en 1941, ils ont été contraints de servir dans l'armée impériale japonaise", puis, quand il n'ont pas été tués, ont dû quitter le pays, indique à l'AFP Norihiro Inomata, directeur national du Philippine Nikkei-jin Legal Support Center (PNLSC).

Pour leur descendants, l'héritage a été souvent lourd à porter dans ce pays où l'occupation a fait un demi-million de victimes, essentiellement civiles.

"Ils le savaient tous. Quand j'étais à l'école primaire, j'étais toujours victime d'intimidation, ils me disaient des choses méchantes comme : +C'est le fils d'un Japonais. Son père est diabolique+", témoigne Jose Villafuerte.

"C'était dur, car ce n'était pas mon choix d'avoir un père japonais", ajoute-t-il.

Le Japon a commencé en 2003 à soutenir les efforts de ces descendants pour qu'ils puissent "retrouver leur identité", rappelle Norihiro Inomata.

Le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba a ainsi notamment rencontré M. Villafuerte et deux autres Nikkei-jin lors d'une visite à Manille en avril.

- "Le temps presse" -

Mais aujourd'hui, seule une centaine d'entre eux sont encore en vie, souligne M. Inomata à l'AFP, selon qui "le temps presse".

Jose Villafuerte s'est dit "très chanceux" d'avoir pu retrouver la tombe de son père ainsi que son demi-frère, saluant un coup de pouce du "destin".

L'octogénaire espère maintenant obtenir un passeport japonais, ainsi que des visas pour ses enfants et petits-enfants.

Maria Corazon Nagai, une Nikkei-jin de 82 ans, a franchi le pas en avril, abandonnant son passeport philippin pour un passeport japonais.

Son père japonais Tokuhiro Nagai, un ingénieur, a vécu avec sa mère à Manille durant la guerre, a-t-elle raconté à l'AFP.

"J'étais la seule à être différente", souligne cette veuve et mère de trois enfants, qui tient toujours un stand exigu dans le marché Zamora, au centre de Manille.

Après avoir caché toute sa vie ses origines pour éviter d'être harcelée, elle a retrouvé dans les années 1990 son acte de naissance et dit avoir été soulagée d'apprendre que "son père n'était pas un soldat".

Mais Mme Nagai n'a malheureusement pas pu retrouver les membres de sa famille japonaise, ni localiser la tombe de son père lors de son voyage à Tokyo en 2023. Elle entend se rendre une deuxième fois au Japon cette année.

Bien qu'elle ne parle pas la langue, l'octogénaire dit se considérer désormais comme japonaise. "Je suis heureuse maintenant que j'ai trouvé mon identité", confie-t-elle.

D.Dvorak--TPP