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L'humoriste américain Jimmy Kimmel, dont le talk-show a été temporairement suspendu le mois dernier après ses attaques contre la droite américaine, a souhaité que sa mésaventure serve de "ligne rouge" pour la liberté d'expression.
"J'espère que nous, en tant qu'Américains, avons tracé une ligne rouge vraiment, vraiment audacieuse sur ce que nous accepterons et ce que nous n'accepterons pas", a déclaré l'animateur au cours d'une conférence sur les médias à Los Angeles.
"J'espère vraiment que c'est ce qui ressortira de tout cela".
Kimmel, une des grandes stars des émissions américaines de débats de la nuit ou "late night shows", avait accusé la droite américaine d'exploiter politiquement l'assassinat de l'influenceur pro-Trump, Charlie Kirk.
La chaîne ABC, propriété de Disney, avait dès lors suspendu d'antenne l'animateur le 18 septembre lorsque les groupes Sinclair et Nexstar ont annoncé qu'ils ne diffuseraient plus son programme sur les dizaines de chaînes locales qu'ils possèdent.
Face au tollé provoqué par sa disparition de l'antenne et les accusations de censure, ABC a fait revenir M. Kimmel une semaine après son éviction, avant que les deux groupes ne mettent fin à leur tour à leur boycott.
Donald Trump avait salué la suspension de l'humoriste comme une "grande nouvelle pour l'Amérique", avant de dénoncer son retour sur "ABC fake news".
Pas rancunier, Jimmy Kimmel a indiqué qu'il adorerait "avoir Trump comme invité" dans l'avenir.
"Je ne serais pas nécessairement intéressé d'avoir Brendan Carr", a-t-il en revanche ajouté, épinglant le patron du gendarme américain de l'audiovisuel (FCC) qui avait dénoncé son "comportement scandaleux" à l'antenne juste avant sa suspension.
Kimmel a par ailleurs reconnu avoir craint, après son boycott initial, la fin définitive de son talk-show. "J'ai dit à ma femme: +C'est fini. C'est terminé+", a-t-il expliqué.
Bien au contraire, le retour de Kimmel sur ABC s'est avéré un énorme succès d'audience. Il est désormais visible partout aux Etats-Unis.
Y.Blaha--TPP