The Prague Post - Le piratage, ce poison qui met en péril DAZN et le foot français

EUR -
AED 4.332484
AFN 80.812379
ALL 97.195192
AMD 452.299291
ANG 2.111873
AOA 1081.64903
ARS 1663.45572
AUD 1.78789
AWG 1.658745
AZN 2.029712
BAM 1.958684
BBD 2.374856
BDT 143.558322
BGN 1.959444
BHD 0.444763
BIF 3467.881962
BMD 1.179552
BND 1.51306
BOB 8.165087
BRL 6.292669
BSD 1.179116
BTN 104.050432
BWP 15.673811
BYN 3.995615
BYR 23119.213081
BZD 2.371451
CAD 1.630293
CDF 3267.358149
CHF 0.934675
CLF 0.028735
CLP 1127.262667
CNY 8.392154
CNH 8.393784
COP 4536.791702
CRC 594.365023
CUC 1.179552
CUP 31.25812
CVE 110.67148
CZK 24.22351
DJF 209.630039
DKK 7.46366
DOP 73.010309
DZD 152.796744
EGP 56.830207
ERN 17.693275
ETB 168.912144
FJD 2.686428
FKP 0.874533
GBP 0.872608
GEL 3.179203
GGP 0.874533
GHS 14.547591
GIP 0.874533
GMD 87.286838
GNF 10232.610674
GTQ 9.031263
GYD 246.664941
HKD 9.163955
HNL 30.880725
HRK 7.535215
HTG 154.470706
HUF 388.721326
IDR 19568.585568
ILS 3.952323
IMP 0.874533
INR 104.133006
IQD 1545.212711
IRR 49629.637351
ISK 142.726056
JEP 0.874533
JMD 189.08519
JOD 0.836288
JPY 174.223916
KES 152.756289
KGS 103.152233
KHR 4726.463536
KMF 493.05265
KPW 1061.598664
KRW 1640.614822
KWD 0.360058
KYD 0.982659
KZT 641.845007
LAK 25554.987682
LBP 105628.853819
LKR 356.695173
LRD 210.54705
LSL 20.465572
LTL 3.48291
LVL 0.713499
LYD 6.363649
MAD 10.621815
MDL 19.667624
MGA 5266.698032
MKD 61.629694
MMK 2477.080864
MNT 4240.432201
MOP 9.438717
MRU 47.087196
MUR 53.59867
MVR 18.053082
MWK 2048.881107
MXN 21.68394
MYR 4.957064
MZN 75.372602
NAD 20.46534
NGN 1762.462339
NIO 43.327455
NOK 11.703241
NPR 166.480291
NZD 2.009986
OMR 0.453534
PAB 1.179001
PEN 4.109593
PGK 4.943386
PHP 67.153647
PKR 332.045588
PLN 4.256488
PYG 8396.219632
QAR 4.294453
RON 5.075374
RSD 117.183748
RUB 98.640887
RWF 1703.272637
SAR 4.424113
SBD 9.704331
SCR 17.75369
SDG 709.501497
SEK 11.040121
SGD 1.512262
SHP 0.926942
SLE 27.481774
SLL 24734.61344
SOS 674.115066
SRD 45.167983
STD 24414.338432
STN 24.888541
SVC 10.317322
SYP 15336.464892
SZL 20.465781
THB 37.462861
TJS 11.03699
TMT 4.128431
TND 3.407429
TOP 2.762631
TRY 48.784831
TTD 7.996774
TWD 35.643098
TZS 2910.538203
UAH 48.783799
UGX 4128.606145
USD 1.179552
UYU 47.04388
UZS 14532.076925
VES 192.789284
VND 31160.806713
VUV 141.480902
WST 3.153878
XAF 656.913054
XAG 0.026781
XAU 0.000315
XCD 3.187797
XCG 2.125156
XDR 0.816989
XOF 656.423707
XPF 119.331742
YER 282.443585
ZAR 20.443524
ZMK 10617.35538
ZMW 28.0338
ZWL 379.815162
  • AEX

    0.7400

    930.62

    +0.08%

  • BEL20

    -1.4100

    4707.56

    -0.03%

  • PX1

    -23.5600

    7830.11

    -0.3%

  • ISEQ

    -57.0000

    11120.12

    -0.51%

  • OSEBX

    -4.1100

    1641.51

    -0.25%

  • PSI20

    14.6400

    7719.11

    +0.19%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    27.6100

    3522.41

    +0.79%

  • N150

    -0.3700

    3659.43

    -0.01%

Le piratage, ce poison qui met en péril DAZN et le foot français
Le piratage, ce poison qui met en péril DAZN et le foot français / Photo: Damien Meyer - AFP/Archives

Le piratage, ce poison qui met en péril DAZN et le foot français

L'arrivée l'été dernier de DAZN en tant que diffuseur de la Ligue 1 s'est accompagnée d'une progression spectaculaire du piratage, phénomène qui fragilise l'équilibre financier de la plateforme britannique comme celui des clubs professionnels, et que les autorités semblent incapables d'enrayer.

Taille du texte:

En soi, le mal n'est pas nouveau mais son intensité est de plus en plus préjudiciable au football français.

"Ce n'est pas compliqué, DAZN perd 200 millions d'euros par an à cause de ça", confie à l'AFP une source proche du milieu audiovisuel.

Le risque est de voir la plateforme, censée débourser jusqu'en 2029 400 millions d'euros par saison pour diffuser huit rencontres à chaque journée de L1, activer en décembre 2025 la clause de sortie du contrat qui la lie à la Ligue de football professionnel (LFP), comme elle en a la possibilité.

Un scénario du pire, qui replongerait encore plus le foot français dans la crise et l'obligerait à chercher un nouveau diffuseur dès la saison 2026-2027 alors même qu'il a eu toutes les peines du monde à en trouver un pour la période 2024-2029.

En attendant, DAZN rechigne à s'acquitter de la quatrième échéance prévue dans son contrat avec la LFP, invoquant des conditions d'exploitation difficiles en partie liées au piratage. Un bras de fer est engagé entre les deux parties puisque la Ligue a assigné le diffuseur en référé devant le tribunal de commerce de Paris pour s'assurer du paiement.

La plateforme n'a jamais communiqué officiellement son nombre d'abonnés, évalué par plusieurs médias à près de 500.000. Mais, signe de ses difficultés, elle n'a cessé de consentir des ristournes sur son abonnement. Fixé l'été dernier à 39,99 euros par mois sans engagement, il vaut désormais 49 euros jusqu'à la fin de la saison, soit moins de 15 euros mensuels.

- "Ampleur inédite" -

L'objectif affiché d'atteindre 1,5 million d'abonnés semble un doux rêve, et le piratage -d'une "ampleur inédite" selon une source proche de la LFP- en est une des principales explications.

Les utilisateurs frauduleux utilisent notamment l’Internet Protocol Television (IPTV), un système qui permet à certains acteurs de diffuser illégalement via internet des contenus protégés à des prix dérisoires. "C'est un problème qui touche au-delà du sport, et qui frappe toute l'industrie audiovisuelle", résume cette source. En témoigne, la quantité d'offres sur les réseaux sociaux.

Au moins 800.000 internautes bénéficieraient chaque mois de flux obtenus illégalement via l'IPTV selon l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom). Un chiffre sans doute sous-estimé, si on se fie à un sondage Odoxa publié fin 2024 selon lequel 11% des internautes confiaient utiliser l'IPTV.

"Ce dont nous sommes certains c'est que d'une année sur l'autre, le phénomène a progressé", observe la directrice générale adjointe de l’Arcom Pauline Combredet-Blassel.

Pour la Ligue 1, 37% des spectateurs ont reconnu l'avoir regardée illégalement selon l'Arcom, ce qui montre l'étendue du mal, faisant de la L1 "le produit le plus piraté de France", comme l'a asséné le patron de la LFP Vincent Labrune en décembre 2024 au Parisien.

Face à cela, DAZN comme les autres ayants droit sportifs (Canal+, BeIn...), tentent de riposter.

En France, il faut passer par un juge pour obtenir le blocage des sites pirates. Celui-ci émet ensuite une injonction transmise aux fournisseurs d'accès à internet (FAI), une procédure qui peut prendre plusieurs jours.

"Les ayants droit ont soit recours à des prestataires, soit à des agents, en interne, dont le travail consiste à déceler les preuves de fraude", explique Pauline Combredet-Blassel.

- Titanesque -

Un travail titanesque, chronophage, et payant, qui n'offre pas les mêmes résultats qu'en Angleterre ou en Italie par exemple.

"C'est simple: quand en France on bloque 300 sites en un week-end, en Angleterre, ils en bloquent 3.000", assure une source proche des ayants droit.

En Italie et en Angleterre, les ayants droit des championnats ont des accords avec les FAI leur permettant de bloquer directement, sans intermédiaire, les sites frauduleux.

"En France, nous nous basons sur un procès-verbal des agents de l'autorité publique, l'exercice n'est pas tout à fait le même", reconnaît Pauline Combredet-Blassel.

La méthode de blocage en France est également différente, dite par DNS (le système de nom de domaine, qui empêche d'accéder aux sites), alors qu'en Angleterre et en Italie, le blocage est fait à la source, par IP (adresse qui permet d'identifier un appareil).

L'Arcom a bloqué par exemple plus de 1.300 noms de domaines cette saison. Trop peu et pas assez vite selon l'association pour la protection des programmes sportifs (APPS), qui plaide pour la création d’un délit spécifique pour le piratage des contenus sportifs et le blocage en temps réel.

I.Horak--TPP