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A quelques 142 jours du coup d'envoi des JO-2026 de Milan Cortina (6-22 février), le Comité international olympique (CIO) a sans surprise délivré mercredi un satisfecit à leurs organisateurs, notamment pour avoir déjà livré la longtemps controversée piste de bobsleigh de Cortina.
"Dans moins de cinq mois, le monde tournera son regard vers l'Italie et tous les territoires impliqués. L'enthousiasme prend de l'ampleur et tout le travail accompli jusqu'ici nous donne des motifs de fierté", a résumé Kristin Kloster, la présidente de la commission de coordination des JO-2026, à l'issue de la sixième et dernière visite des sites qui seront utilisés pour les prochains Jeux d'hiver.
La Norvégienne, membre de la commission exécutive du CIO, s'est dite "impressionnée" par la piste de bobsleigh, de luge et de skeleton de Cortina d'Ampezzo, dont la construction, tardive, a longtemps été le point noir de ces JO-2026.
"La piste (de Cortina) dépasse nos attentes (...) Nous avions des réserves à propos de cette piste, nous pensions que le calendrier (pour sa construction) était serré, mais les autorités italiennes ont décidé de la construire, ce qui est leur droit", a-t-elle rappelé.
"Elles l'ont livrée à temps. La piste a déjà été testée par des athlètes et je suis impressionnée", a ajouté Mme Kloster.
La construction de ce centre de glisse, son appellation officielle, pour un montant de 120 millions d'euros, a été lancée tardivement pour un projet de cette ampleur et complexité, en février 2024, à l'instigation du gouvernement ultra-conservateur de Giorgia Meloni, et a suscité beaucoup de polémiques.
Les organisateurs avaient initialement prévu de rénover la piste utilisée pour les JO-1956 de Cortina, avant de se raviser.
- "Un certain niveau de risques" -
Ils avaient ensuite annoncé en octobre 2023 que faute de piste fonctionnant en Italie, les épreuves de bobsleigh, luge et skeleton seraient délocalisées à l'étranger, à St Moritz (Suisse) ou Innsbruck (Autriche), une première dans l'histoire des JO d'hiver.
Mais le gouvernement italien avait réagi à cette annonce en relançant au nom du "Made in Italy" le projet d'une nouvelle piste de 1.749 m de long, décision accueillie avec scepticisme par le CIO, partisan pour des raisons budgétaires et environnementales d'utiliser des sites déjà existants.
Autre signal positif pour un chantier qui pose souvent bien des problèmes à tout organisateur de JO, le Village olympique de Milan est "structurellement prêt", s'est félicité le CIO.
"Nous sommes contents de tous ces échanges et commentaires positifs (...) Cela nous donne un surcroit de motivation pour aborder la dernière ligne droite, cruciale, des préparatifs", a reconnu de son côté Andrea Varnier, le directeur général du comité d'organisation Milano Cortina 2026.
Une question pourrait toutefois donner des maux de tête aux organisateurs, celle du contexte géopolitique avec notamment les manifestations propalestiniennes qui ont perturbé le Tour d'Espagne cycliste et qui pourraient avoir lieu durant le "relais de la flamme olympique", du 4 décembre 2025 au 6 février 2026 dans toute l'Italie.
"Il y a toujours un certain niveau de risques qui doit être pris en compte et nous avons toute confiance dans ce domaine dans le travail que font les autorités italiennes", a insisté Christophe Dubi, le directeur exécutif des JO au sein du CIO.
Le contexte géopolitique, notamment la question de la réintégration des sportifs russes et bélarusses, sera au coeur de la commission exécutive de l'instance olympique qui aura lieu jeudi et vendredi à Milan sous la direction de sa nouvelle présidente, la Zimbabwéenne Kirsty Coventry.
M.Soucek--TPP