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Un peu plus de trois mois après la finale mémorable du Top 14 remportée par les Rouge et Noir, Toulousains et Bordelo-Béglais se retrouvent dimanche soir pour une affiche amputée de certaines stars entre deux équipes encore en reprise.
Les deux meilleures formations du championnat s'étaient quittées fin juin au bout d'une prolongation étouffante, conclue par un énième coup de pied de Thomas Ramos qui scellait la victoire des siens, synonyme de troisième bouclier de Brennus consécutif (39-33, a.p.).
Depuis? Des vacances retardées, entraînant une préparation raccourcie, et un début de saison en forme de montagnes russes pour les deux clubs, aux trajectoires aussi similaires que leurs bilans respectifs: trois victoires, deux défaites, 14 points chacune après cinq journées.
"C'est un vrai test, quoi qu'il arrive, peu importe leur dynamique, leur performance actuelle, c'est un vrai test", martelait vendredi en conférence de presse David Mélé, entraîneur adjoint à Toulouse.
En lever de rideau (17h45) et en clair sur la chaîne Canal +, Ernest-Wallon sera aussi le théâtre d'un affrontement au sommet entre Toulouse et le Stade bordelais, pour une reproduction de la finale 2025 de la première division féminine, remportée cette fois par Bordeaux.
- Nombreuses absences -
"Je sais que l'an dernier, ils sont venus avec une équipe remaniée, et qu'ils ont gagné à Ernest-Wallon", rappelle le trois-quarts Pierre-Louis Barassi, en référence au succès inattendu de l'UBB dans la Ville Rose fin septembre 2024, qui avait mis fin à une série de 34 matches sans défaite à domicile, avec une équipe hybride (16-12).
A nouveau, Yannick Bru devrait remonter la Garonne avec une formation composée de cadres et de joueurs de rotation, où les absences de Louis Bielle-Biarrey et Matthieu Jalibert, laissés au repos, devraient s'ajouter aux forfaits actés depuis le début de saison de plusieurs internationaux, du demi de mêlée Maxime Lucu au centre Yoram Moefana en passant par l'arrière Romain Buros.
En face, le staff toulousain doit, depuis le printemps, composer sans son capitaine Antoine Dupont et son talonneur Peato Mauvaka, qui se remettent de ruptures des ligaments croisés du genou, mais aussi depuis peu sans Julien Marchand et François Cros, sur le retour de blessures plus anodines mais avec qui aucun risque n'est pris.
"Je peux entendre que ce soit frustrant pour certains, mais peu importe l'équipe alignée en face, il va falloir que nous, on remette les choses dans l'ordre et qu'on remette la marche en avant pour s'éviter encore une fois cette irrégularité qui nous fait du mal depuis le début de la saison", souligne David Mélé.
Étrillés à Montpellier (44-14), dans le vrai à Bayonne jusqu'à dix dernières minutes cauchemardesques avec trois essais encaissés (40-26), les Toulousains doivent trouver le "bouton du caractère", comme demandé par leur manager Ugo Mola après le revers à Jean-Dauger.
L'impératif de victoire est d'autant plus présent pour eux face au nouveau rival bordelais, vainqueur trois fois sur quatre face au Stade toulousain la saison dernière, dont un succès libérateur en demi-finale de Champions Cup début mai (35-18), qui les a menés jusqu'à leur premier titre.
"On aime jouer les équipes comme Bordeaux, ça joue au rugby, on se régale, que ce soit nous ou eux, à s'affronter, à mettre un peu de combat, j'espère que dimanche, ce sera un match avec beaucoup de plaisir sur le terrain et un match âpre", a estimé, avec un sourire carnassier, le troisième ligne Anthony Jelonch. Pas une revanche, mais déjà un choc.
M.Jelinek--TPP