The Prague Post - L'huître de mangrove, une perle à cultiver pour le Sénégal

EUR -
AED 4.299836
AFN 80.102743
ALL 97.826798
AMD 447.968094
ANG 2.095516
AOA 1073.642781
ARS 1611.866502
AUD 1.786966
AWG 2.110405
AZN 1.990924
BAM 1.952941
BBD 2.35695
BDT 142.300481
BGN 1.955376
BHD 0.441333
BIF 3491.089637
BMD 1.170821
BND 1.502001
BOB 8.086163
BRL 6.371844
BSD 1.170187
BTN 103.174969
BWP 15.884412
BYN 3.944426
BYR 22948.093885
BZD 2.353555
CAD 1.609797
CDF 3354.402313
CHF 0.937295
CLF 0.028874
CLP 1132.721933
CNY 8.348894
CNH 8.352401
COP 4703.492839
CRC 591.633948
CUC 1.170821
CUP 31.02676
CVE 110.103827
CZK 24.421103
DJF 208.077972
DKK 7.46289
DOP 73.542346
DZD 151.686825
EGP 56.824279
ERN 17.562317
ETB 166.047934
FJD 2.637628
FKP 0.874355
GBP 0.864464
GEL 3.155371
GGP 0.874355
GHS 13.925615
GIP 0.874355
GMD 83.713314
GNF 10142.153608
GTQ 8.96987
GYD 244.731754
HKD 9.128717
HNL 30.639149
HRK 7.53201
HTG 153.006025
HUF 395.186121
IDR 19245.489186
ILS 3.931383
IMP 0.874355
INR 103.033721
IQD 1533.055866
IRR 49262.298764
ISK 143.390466
JEP 0.874355
JMD 187.486352
JOD 0.830094
JPY 172.340138
KES 151.200202
KGS 102.316064
KHR 4690.134439
KMF 494.086454
KPW 1053.736175
KRW 1631.515751
KWD 0.357803
KYD 0.975173
KZT 630.217469
LAK 25387.836516
LBP 104794.698346
LKR 353.322795
LRD 234.636532
LSL 20.56939
LTL 3.45713
LVL 0.708218
LYD 6.325686
MAD 10.52071
MDL 19.461512
MGA 5160.445983
MKD 61.450048
MMK 2458.333011
MNT 4210.036605
MOP 9.398542
MRU 46.644322
MUR 53.624069
MVR 18.0352
MWK 2029.229552
MXN 21.823514
MYR 4.946755
MZN 74.814864
NAD 20.56939
NGN 1791.344208
NIO 43.066957
NOK 11.709965
NPR 165.08035
NZD 1.983435
OMR 0.450121
PAB 1.170187
PEN 4.13325
PGK 4.954705
PHP 66.83691
PKR 331.744682
PLN 4.260049
PYG 8452.626789
QAR 4.267753
RON 5.071986
RSD 117.188627
RUB 94.333439
RWF 1695.118634
SAR 4.393492
SBD 9.612815
SCR 16.6083
SDG 703.076813
SEK 10.996114
SGD 1.502497
SHP 0.920082
SLE 27.26782
SLL 24551.531028
SOS 668.82096
SRD 45.223021
STD 24233.633235
STN 24.464189
SVC 10.24001
SYP 15222.871035
SZL 20.574882
THB 37.828932
TJS 10.953466
TMT 4.109582
TND 3.411306
TOP 2.742183
TRY 48.138545
TTD 7.943372
TWD 35.862487
TZS 2930.543
UAH 48.446383
UGX 4149.925214
USD 1.170821
UYU 46.811077
UZS 14581.530573
VES 171.992065
VND 30845.282316
VUV 139.944447
WST 3.123862
XAF 654.998194
XAG 0.028811
XAU 0.000337
XCD 3.164203
XCG 2.109013
XDR 0.816592
XOF 654.998194
XPF 119.331742
YER 280.997033
ZAR 20.612771
ZMK 10538.795794
ZMW 27.648527
ZWL 377.003922
  • AEX

    -0.3600

    896.26

    -0.04%

  • BEL20

    1.4400

    4799.8

    +0.03%

  • PX1

    3.8500

    7707.9

    +0.05%

  • ISEQ

    42.8700

    11323.84

    +0.38%

  • OSEBX

    0.6600

    1647.12

    +0.04%

  • PSI20

    50.4400

    7810.85

    +0.65%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    3.3800

    3380.54

    +0.1%

  • N150

    -4.0600

    3686.56

    -0.11%

L'huître de mangrove, une perle à cultiver pour le Sénégal
L'huître de mangrove, une perle à cultiver pour le Sénégal / Photo: SEYLLOU - AFP

L'huître de mangrove, une perle à cultiver pour le Sénégal

Derrière le bourg de pêche de Joal-Fadiouth à 120 km au sud de Dakar, les eaux salées bordées de mangrove regorgent d'huîtres, source d'aliments protéinés encore mal exploitée mais prometteuse de nouveaux revenus.

Taille du texte:

Bintou Sonko, la cinquantaine, est l'une des nombreuses femmes qui font vivre des familles entières en récoltant les mollusques marins.

En ces temps d'insécurité alimentaire et de surpêche maritime, le Sénégal rêve d'une ostréiculure moderne, productive, durable.

Mais l'activité largement informelle, avec quelques milliers d'emplois dont 90% de femmes, reste centrée sur la cueillette traditionnelle.

En 2017, selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), seules 400 tonnes de la production sénégalaise provenaient de parcs à huîtres; 15.600 tonnes venaient de la mangrove du delta du Sine-Saloum, de la Petite-Côte au sud de Dakar ou de Casamance (sud).

A titre de comparaison, la Chine, premier producteur mondial, en récolte 3,5 millions de tonnes par an, selon l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer).

Au Sénégal, l'huître est souvent séchée, puis cuite au feu de bois. Son goût iodé et fumé, croustillant à l'extérieur et tendre à l'intérieur, la rend populaire sur les marchés locaux. Elle se vend aussi bouillie.

-"Vers l'élevage"-

"La production d'huîtres est en deçà du potentiel", reconnaît Boubacar Banda Diop, chargé de l'ostréiculture au ministère de la Pêche, affirmant que l'Etat a établi ces dernières années "un plan de développement", notamment pour améliorer les conditions sanitaires de la production.

Il importe de mettre en place un suivi de la qualité des eaux car les zones de production "sont soumises à des contaminations chimiques, biologiques, micro-biologiques et par micro-algues", explique-t-il.

Parallèlement, plusieurs programmes de coopération se sont penchés sur l'huître sénégalaise.

Le programme FISH4ACP, lancé en 2021 par la FAO avec des financements européens, a commencé par dresser un état des lieux de l'activité pour élaborer une "Stratégie nationale" sur 10 ans (2021-2031). Les objectifs: améliorer les conditions sanitaires, les techniques de production, aller "vers l'élevage".

"La Cabane penchée", petite exploitation à La Somone (sud), adhère déjà à ces principes depuis trois ans.

"Nous avons doublé notre capacité de production comparée à l'année dernière, passant de trois à six tonnes annuelles", explique à l'AFP Khadim Tine, le patron de l'entreprise qui produit des huîtres en parc.

Mais de telles prouesses ne vont pas de soi.

Pour Mamadou Bakhoum, président de l'Association intervillageoise de Dassilamé Serere (sud), "la ressource (en huîtres) est à un niveau inquiétant (...) La salinité est trop élevée par endroits", explique-t-il, citant le réchauffement climatique comme une des causes de cette situation.

- Question de moyens -

M. Bakhoum estime toutefois que "pour peu que les gens s'y mettent sérieusement, les pistes de développement de l'ostréiculture sont colossales".

Un autre défi est de concilier hausse de la productivité et préservation de la mangrove. La mangrove, écosystème tolérant au sel et caractéristique des côtes tropicales, se dégrade au Sénégal comme ailleurs sous l'effet de la surexploitation de ses ressources, du développement, de l'aquaculture et de la montée des eaux. Or elle joue un rôle important comme barrière contre l'érosion et les inondations, et comme puits à carbone.

Abdou Karim Sall, président de l'Aire marine protégée de Joal-Fadiouth, aide les cueilleuses d'huîtres à monter des "guirlandes". Suivant ce procédé, les naissains se développent sur des fils tendus entre des branches d'eucalyptus soutenus par des pieux plantés dans la vase. Les cueilleuses ne prélèvent plus les huîtres sur les racines.

"Cela permet non seulement de laisser la mangrove tranquille et que les femmes (...) gagnent plus d'argent", explique-t-il.

Mais les guirlandes et les pieux ne sont pas à la portée de tous dans cette région pauvre.

Augmenter les revenus passe aussi par une production accrue d'huîtres fraîches, qui touchent une clientèle touristique aisée.

Selon les professionnels du secteur, la douzaine d'huîtres fraîches du Sénégal se vend entre 4.500 et 6.000 FCFA (6,80 et 9,10 euros), et le kilo de cuites, qui nécessite au moins trois bassines de 15 douzaines, se vend de 4.000 à 6.000 FCFA (6,10 à 9,10 euros).

Or les infrastructures pour conserver et transporter l'huître fraîche sont rares.

La modernisation de l'ostréiculture sénégalaise "dépend surtout des moyens financiers et techniques", dit M. Diop, au ministère de la Pêche.

R.Krejci--TPP