The Prague Post - Mozambique: un palace décati squatté, symbole de la misère

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Mozambique: un palace décati squatté, symbole de la misère
Mozambique: un palace décati squatté, symbole de la misère / Photo: Zinyange Auntony - AFP

Mozambique: un palace décati squatté, symbole de la misère

Dans le tentaculaire bidonville qui recouvre ce qui fut jadis le flamboyant Grande Hotel de Beira, grande ville du Mozambique, beaucoup s'accrochent à l'espoir que les élections de mercredi dernier pourront, au moins à la marge, améliorer le quotidien.

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La plupart des affiches électorales collées sur les murs noircis de l'immeuble éventré du front de mer appellent à voter pour le Frelimo, au pouvoir depuis un demi-siècle.

Les résultats des scrutins présidentiel, législatif et provinciaux sont attendus dans les prochains jours.

L'ex-hôtel, qui offre une vue imprenable sur l'océan Indien, est un portrait du désespoir du Mozambique, où les trois-quarts des 33 millions d'habitants, encore marqués par une guerre civile qui a duré seize ans, vivent dans la pauvreté.

Ses murs lépreux sont couverts de graffitis. Meubles, fenêtres et lumières ont disparu depuis longtemps. Des herbes folles poussent dans la piscine de taille olympique, dans laquelle certains des quelque 4.000 squatteurs puisent aussi de l'eau après les pluies.

"Nous vivons dans l'ombre de ce qu'était ce palace jadis", dit Toris Anselmo, trentenaire, qui vit dans ces ruines hôtelières depuis l'enfance. "On attend des changements depuis toujours. J'espère que les élections créeront des opportunités".

L'hôtel a été bâti dans les années 1950, quant le pays était encore colonie portugaise. Il a été abandonné par ses propriétaires en 1974, à quelques mois de l'indépendance.

Dans ses espaces bondés, les tensions entre résidents sont vives et la peur du vol permanente.

Elaria Ribeiro Punte, 56 ans, a donné naissance ici à ses trois enfants. "Cela a été rude de les élever dans ces conditions mais on survit. On a besoin d'un vrai logement, pas juste de promesses", confie-t-elle à l'AFP.

- L'ombre du conflit -

Chaque recoin est utilisé. Des familles vivent au sous-sol, d'anciennes chambres froides et même des cages d’ascenseurs. Des femmes nettoient du poisson ou se reposent dans les couloirs.

De fins rideaux divisent des pièces, pour séparer des cuisines bricolées des chambres.

Fernando Jose, 37 ans, né dans le palace décati, y vit désormais avec sa propre famille. "J'ai une épouse et une petite fille mais pas grand chose d'autre".

"Les boulots sont rares et on a peu de soutien" de la part des autorités. "On espère que ce scrutin mènera au changement".

Beira est gérée depuis une vingtaine d'années par le MDM (opposition). Ses électeurs ont privilégié l'opposant Venancio Mondlane à la présidentielle mais placé le Frelimo en tête pour le Parlement, selon des résultats qui restent à consolidés.

La guerre civile, qui a éclaté tout de suite après l'indépendance et a fait un million de morts et des millions d'autres déplacés, dont beaucoup ont débarqué dans cette ville portuaire, située 700 km au nord de la capitale Maputo.

Le Frelimo, mouvement marxiste qui a négocié l'indépendance, avait installé une base militaire dans l'hôtel abandonné.

Le conflit a pris fin en 1992, avant d'être définitivement enterré par un dernier accord de paix en 2019. Mais l'ombre de la violence reste présente, des attaques de groupes armés jihadistes dans le nord du pays ayant réduit à néant ces dernières années les espoirs d'une manne provenant de la découverte d'immenses gisements de gaz.

Hasanido Arcancu, un adolescent passionné de football, se rêve professionnel. "J'adore le foot mais nous n'avons nulle part pour nous entraîner", dit-il. "Peut-être qu'un jour, je jouerai dans une grande équipe et je laisserai cet endroit derrière moi".

N.Simek--TPP