The Prague Post - La Norvège, futur cimetière du CO2 européen?

EUR -
AED 4.243805
AFN 76.581575
ALL 96.488193
AMD 441.958851
ANG 2.068435
AOA 1059.650802
ARS 1625.731285
AUD 1.772823
AWG 2.08579
AZN 1.962775
BAM 1.952526
BBD 2.324003
BDT 140.833827
BGN 1.952526
BHD 0.431876
BIF 3398.101505
BMD 1.155562
BND 1.50268
BOB 7.98461
BRL 6.164226
BSD 1.153865
BTN 102.270496
BWP 15.49202
BYN 3.932505
BYR 22649.018405
BZD 2.320608
CAD 1.62134
CDF 2484.458858
CHF 0.931683
CLF 0.027751
CLP 1088.64332
CNY 8.226851
CNH 8.230803
COP 4368.371647
CRC 579.328487
CUC 1.155562
CUP 30.622397
CVE 110.080399
CZK 24.303838
DJF 205.475425
DKK 7.467278
DOP 74.135677
DZD 149.433406
EGP 54.325403
ERN 17.333432
ETB 178.122395
FJD 2.639593
FKP 0.878497
GBP 0.878926
GEL 3.125794
GGP 0.878497
GHS 12.61784
GIP 0.878497
GMD 84.356027
GNF 10016.203185
GTQ 8.842172
GYD 241.405172
HKD 8.985223
HNL 30.339122
HRK 7.532304
HTG 153.582448
HUF 384.568198
IDR 19256.519005
ILS 3.751088
IMP 0.878497
INR 102.418919
IQD 1511.565159
IRR 48649.167132
ISK 146.386285
JEP 0.878497
JMD 185.199427
JOD 0.819252
JPY 177.887367
KES 149.30963
KGS 101.054099
KHR 4644.211823
KMF 486.492162
KPW 1040.027056
KRW 1681.626093
KWD 0.354641
KYD 0.961587
KZT 605.744189
LAK 25052.987035
LBP 103328.621592
LKR 351.700211
LRD 210.696669
LSL 19.987382
LTL 3.412075
LVL 0.698989
LYD 6.300434
MAD 10.695963
MDL 19.673009
MGA 5186.302756
MKD 61.421998
MMK 2426.535763
MNT 4137.822751
MOP 9.243299
MRU 45.706352
MUR 53.051233
MVR 17.801416
MWK 2000.844655
MXN 21.299703
MYR 4.812882
MZN 73.898569
NAD 19.987382
NGN 1658.497546
NIO 42.458798
NOK 11.732534
NPR 163.632594
NZD 2.052034
OMR 0.440431
PAB 1.153965
PEN 3.89397
PGK 4.87183
PHP 68.093849
PKR 326.272652
PLN 4.240356
PYG 8164.308746
QAR 4.205448
RON 5.08482
RSD 116.973839
RUB 93.685987
RWF 1676.588421
SAR 4.333822
SBD 9.510961
SCR 15.832649
SDG 693.908303
SEK 11.018405
SGD 1.505212
SHP 0.866971
SLE 26.804872
SLL 24231.560244
SOS 659.394219
SRD 44.603508
STD 23917.803714
STN 24.458983
SVC 10.096069
SYP 12776.887184
SZL 19.99447
THB 37.394122
TJS 10.65014
TMT 4.056023
TND 3.41078
TOP 2.706447
TRY 48.809513
TTD 7.821883
TWD 35.83803
TZS 2838.540199
UAH 48.384461
UGX 4038.228036
USD 1.155562
UYU 45.952939
UZS 13915.663929
VES 263.692406
VND 30398.218274
VUV 141.328749
WST 3.25971
XAF 654.858825
XAG 0.02356
XAU 0.000286
XCD 3.122965
XCG 2.079513
XDR 0.814434
XOF 654.858825
XPF 119.331742
YER 275.598449
ZAR 19.967744
ZMK 10401.449811
ZMW 26.106221
ZWL 372.090545
  • AEX

    -10.2800

    950.77

    -1.07%

  • BEL20

    -11.8200

    4914.46

    -0.24%

  • PX1

    -14.3400

    7950.18

    -0.18%

  • ISEQ

    -113.9900

    12012.45

    -0.94%

  • OSEBX

    -4.4900

    1599.21

    -0.28%

  • PSI20

    -190.1600

    8186.96

    -2.27%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -30.3400

    4069.97

    -0.74%

  • N150

    -19.2800

    3618.83

    -0.53%

La Norvège, futur cimetière du CO2 européen?
La Norvège, futur cimetière du CO2 européen? / Photo: Alexiane LEROUGE - AFP

La Norvège, futur cimetière du CO2 européen?

Sur les rives glaciales de la mer du Nord, un "cimetière" en construction suscite les espoirs d'experts du climat: bientôt, le site accueillera une petite partie du CO2 émis par l'industrie européenne, évitant ainsi qu'il ne finisse dans l'atmosphère.

Taille du texte:

Longtemps perçue comme une solution techniquement compliquée et coûteuse à l'utilité marginale, la piste de la capture et du stockage de carbone (CCS) est désormais en vogue sur une planète qui peine à réduire ses émissions malgré l'urgence climatique.Dans la localité d'Øygarden, sur une île toute proche de Bergen (ouest de la Norvège), un terminal en cours de construction réceptionnera d'ici quelques années des tonnes de CO2 liquéfié, acheminé du Vieux Continent par bateaux après avoir été capté à la sortie des cheminées d'usines.

De là, le carbone sera injecté via un pipeline dans des cavités géologiques à 2.600 mètres sous les fonds marins. Avec l'ambition qu'il y reste indéfiniment.

C'est "la toute première infrastructure de transport et de stockage en accès libre du monde, permettant à tout émetteur qui a capté ses émissions de CO2 de les voir prises en charge, transportées et stockées de façon permanente en toute sécurité", souligne le directeur de projet, Sverre Overå.

Principal producteur d'hydrocarbures d'Europe de l'Ouest, la Norvège posséderait également le plus gros potentiel de stockage de CO2 du continent, notamment... dans ses gisements pétroliers épuisés.

- Accords commerciaux -

Le terminal d'Øygarden s'inscrit dans le plan "Langskip", le nom norvégien des bateaux vikings. Oslo a financé 80% des infrastructures en mettant 1,7 milliard d'euros sur la table afin de développer le CCS dans le pays.

Deux sites de la région d'Oslo, une cimenterie et une usine de valorisation énergétique des déchets, devraient à terme y expédier leur CO2.

Mais la particularité du projet réside dans sa facette commerciale en donnant aussi aux industriels étrangers la possibilité d'y envoyer leur propre dioxyde de carbone.

Pour ce faire, les géants énergétiques Equinor, TotalEnergies et Shell ont mis en place un partenariat, baptisé Northern Lights, qui sera le premier service transfrontalier de transport et de stockage de CO2 au monde lorsque ses opérations démarreront en 2024.

Deux jalons importants pour le CCS en Norvège ont été franchis ces derniers jours.

Lundi, les partenaires de Northern Lights ont annoncé un premier accord commercial transfrontalier qui portera sur le transport --par bateaux spéciaux-- et la séquestration, chaque année, de 800.000 tonnes de CO2 captées sur une usine néerlandaise du fabricant d'engrais Yara à compter de 2025.

Le lendemain, Equinor a dévoilé avec l'allemand Wintershall Dea un projet de construction d'un pipeline de 900 kilomètres visant à transporter du CO2 d'Allemagne pour le stocker en Norvège. Un projet similaire avec la Belgique est déjà dans les tuyaux.

- Pas une solution miracle -

Le CCS n'est cependant pas une solution miracle contre le réchauffement.

Dans sa première phase, Northern Lights pourra traiter 1,5 million de tonnes de CO2 par an, une capacité qui sera ensuite portée à 5-6 millions de tonnes.

A titre de comparaison, l'Union européenne a, selon l'Agence européenne pour l'environnement, émis 3,7 milliards de tonnes de gaz à effet de serre en 2020, une année plombée par la pandémie.

Mais tant le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) que l'Agence internationale de l'énergie estiment cet outil nécessaire pour enrayer la montée du thermomètre.

Chez les défenseurs de l'environnement, la technologie ne fait pas l'unanimité. Certains s'inquiètent qu'elle serve de motif à une prolongation de l'exploitation des énergies fossiles, qu'elle détourne de précieux investissements des énergies renouvelables ou encore des risques de fuite.

"Nous nous sommes toujours opposés au CCS, mais du fait de l'inaction face à la crise climatique, il devient de plus en plus difficile de tenir cette position", explique Halvard Raavand, un représentant de Greenpeace Norvège.

"L'argent public serait tout de même mieux investi dans des solutions que nous savons efficaces et qui pourraient en plus réduire la facture des gens normaux, comme l'isolation des logements ou les panneaux solaires", souligne-t-il.

S.Janousek--TPP